Corps de place
Un corps de place est l'enceinte principale d'une place forte[1], c'est-Ă -dire l'ensemble des ouvrages formant une enceinte continue autour de la place forte[2].
Châteaux forts
Dans le Nord-Ouest de la France et en Angleterre, au XIe siècle, le corps de place fait partie d'un système de défense en profondeur, qui précède le donjon. Pour réduire l'espace à défendre et éviter de disperser la garnison, le corps de place est de plus en plus réduit à partir de la fin du XIIe siècle et le donjon y est incorporé[3].
Fortifications modernes
Dans le premier système de Vauban, le corps de place est composé de courtines, de bastions surmontés de cavaliers et d'un fossé (lui-même composé d'une escarpe, d'une cunette et d'une contrescarpe)[4].
Dans son second système, Vauban détache les bastions du corps de place, créant ainsi une enceinte extérieure, dite de combat et une enceinte intérieure, appelée de sûreté[5] - [6] - [7].
Ce corps de place est précédé des dehors (les demi-lunes et les tenailles) et des avancées (le glacis et le chemin couvert)[4].
Références
- Faucherre 1991, p. 105.
- Gilles Aubagnac, « Le corps et l’architecture militaire : « corps de place », « corps de logis », « corps d’enceinte », « corps de garde », « corps de siège »: », Corps, vol. N° 12, no 1,‎ , p. 85–86 (ISSN 1954-1228, DOI 10.3917/corp1.012.0085, lire en ligne, consulté le ).
- Pierre Héliot, « L'évolution des donjons dans le Nord-Ouest de la France et l'Angleterre au XIIe siècle », Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 113, no 3,‎ , p. 439–448 (DOI 10.3406/crai.1969.12417, lire en ligne, consulté le ).
- Faucherre 1991, p. 50-51.
- Faucherre 1991, p. 52-53.
- Camille Crunchant, « Mathématiques et art de la guerre : l’exemple de l’école royale du génie de Mézières (1748-1794): », Revue historique des armées, vol. n° 298, no 1,‎ , p. 4–14 (ISSN 0035-3299, DOI 10.3917/rha.298.0004, lire en ligne, consulté le ).
- Olivier Chaline, Les armées du Roi : Le grand chantier - XVIIe-XVIIIe siècle, Paris, Armand Colin, , 340 p. (ISBN 9782200614157, lire en ligne), p. 96-97.
Voir aussi
Bibliographie
- Nicolas Faucherre, Places fortes : Bastion du pouvoir, Paris, R.E.M.P.A.R.T Desclée de Brouwer, coll. « Patrimoine vivant Notre histoire », , 4e éd. (1re éd. 1986), 115 p. (ISBN 9782904365027)