Corneliu Coposu
Corneliu Coposu (nĂ© le , Ă Bobota, SÄlaj, mort le , Ă Bucarest) Ă©tait un homme politique roumain, prĂ©sident entre 1989 et 1995 du Parti national paysan (en roumain Partidul NaÈional ÈÄrÄnesc), sĂ©nateur royaliste et dirigeant chrĂ©tien dĂ©mocrate de l'opposition dans la Roumanie postcommuniste.
SĂ©nateur roumain 1992-1996 legislature of the Romanian Parliament (d) Bucarest 42 (d) | |
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Ioan BÄrbuÈ (d) |
Naissance | |
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DĂ©cĂšs | |
SĂ©pulture |
CimetiĂšre de Bellu, cimetiĂšre central de ChiÈinÄu (en) |
Nationalités | |
Formation | |
Activités |
Partis politiques | |
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MaĂźtre |
Saint Basil College, Blaj (d) |
Lieux de détention | |
Distinctions |
Biographie
Homme dâune grande piĂ©tĂ© (son pĂšre Ă©tait membre de lâAssemblĂ©e en 1918 et sa mĂšre, fille dâun ArchiprĂȘtre), nĂ© le Ă Bobota, Corneliu Coposu fut un Ă©tudiant en droit et en Ă©conomie Ă l'universitĂ© BabeÈ-Bolyai de Cluj (1930- 1934) avant de rejoindre le Parti national paysan (PNÈ) dont il devient PrĂ©sident de sa section jeunesse Ă Cluj. Devenu le secrĂ©taire privĂ© du leader du PNÈ, Iuliu Maniu, il entre en opposition Ă la dictature du marĂ©chal Antonescu.
Membre de la dĂ©lĂ©gation qui prend contact avec les AlliĂ©s en 1940, ses talents dâavocat permettent au PNÈ de nouer une alliance avec Londres et ainsi de pouvoir dĂ©douaner la personne du roi Michel Ier. Soutenant le coup dâĂ©tat du roi en 1944, il devient un opposant au rĂ©gime communiste du Premier ministre Petru Groza et dĂ©noncera les Ă©lections truquĂ©es de 1946. DĂšs dâailleurs, un rapport dĂ©nonçant les activitĂ©s communistes sera envoyĂ© aux Nations unies. ArrĂȘtĂ© le avec tout le Conseil politique du PNÈ (malgrĂ© une tentative de fuite plus ou moins controversĂ©e, tentative de dĂ©crĂ©dibilisation par les communistes), il sera emprisonnĂ© pendant 9 ans (sans jugement) bien que le pouvoir communiste nâait pu trouver aucune charge contre lui. En 1956, sa peine fut commuĂ©e Ă lâemprisonnement Ă vie au motif quâil avait « trahi les travailleurs » et de « crime contre les rĂ©formes sociales ». Ses conditions dâemprisonnement furent particuliĂšrement dures.
Finalement libĂ©rĂ© en (il Ă©tait en rĂ©sidence surveillĂ©e depuis deux ans), il tenta de reformer le PNÈ, organisa des rĂ©unions clandestines mais fut la surveillance constante de la police politique, la Securitate. Ă cause de son emprisonnement, Corneliu Coposu ne put trouver que du travail dans les usines. Il fera lâobjet de 27 perquisitions entre 1964 et 1989. En 1987, le PNÈ entre dans lâInternationale dĂ©mocrate chrĂ©tienne. Lors de la rĂ©volution roumaine de , il rĂ©organise le PNÈ dont il a secrĂštement pris la tĂȘte et publie un manifeste qui dessine le futur programme monarchiste de cette fin de XXe siĂšcle. Le Parti national paysan devenu Parti national paysan chrĂ©tien-dĂ©mocrate est de nouveau lĂ©galisĂ©.
Principal opposant au Front de salut national (FSN), il manqua dâĂȘtre une victime des Ă©meutes miniĂšres du (le FSN lancera une virulente campagne de presse contre lui). PrĂ©sident du PNÈCD, il unifie divers groupes politiques sous le nom de Convention dĂ©mocratique roumaine dont il assumera le leadership du Ă 1993.
Ălu sĂ©nateur en 1992, il rencontre le roi Michel Ier lors de sa visite dans le pays pour les fĂȘtes de PĂąques la mĂȘme annĂ©e.Il recevra des mains de lâAmbassadeur de France, la croix de grand officier de l'ordre national de la LĂ©gion d'honneur en 1995, juste avant de dĂ©cĂ©der le , d'un cancer du poumon. Plus de 100 000 personnes assisteront Ă son enterrement 3 jours plus tard.
Son Ă©pouse, Arlette Marcovici, avait Ă©tĂ© accusĂ©e dâespionnage et emprisonnĂ©e durant 14 ans en 1950. Elle mourut en 1965 des causes dâune grave maladie[1].
Notes et références
- « Corneliu Coposu », sur sylmpedia.fr (consulté le ).