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Conte du naufragé

Le Conte du naufragé est un récit égyptien datant du Moyen Empire, écrit en hiératique, conservé au Musée égyptien de l'Ermitage[1] à Saint-Pétersbourg.

Conte du naufragé
Genre Conte
Date de parution Moyen Empire

Le conte du naufragé raconte les aventures d'un Égyptien qui, après avoir fait naufrage, parvient à gagner une île, puis regagne son pays natal, chargé des trésors de cette île.

Le début du document est perdu, mais l'essentiel du texte conservé a permis sa traduction[2].

Résumé

Un Égyptien raconte à un gouverneur comment, un jour, son navire fit naufrage durant une tempête qui tua tout son équipage. Il fut déposé sur une île où il passa trois jours seul. En cherchant de la nourriture, il découvrit que l’île regorgeait de denrées telles que du raisin, des figues et plusieurs espèces de légumes. Tandis qu'il remerciait les dieux, un serpent géant (haut de trente coudées selon le récit, soit environ quinze mètres) et portant une barbe fit son apparition. Ce serpent, dont la peau était en or et les yeux en lapis-lazuli, demanda au naufragé les raisons de sa venue sur l’île. Le naufragé, stupéfait, fut emmené dans le repaire du serpent et parla enfin pour lui raconter son arrivée sur l’île. Le serpent rassura le naufragé en lui prédisant qu’il passerait quatre mois sur l’île et qu’ensuite un bateau de son pays viendrait le chercher pour le ramener. Après cette révélation, le naufragé promit d’honorer le serpent une fois rentré et de parler de lui au roi. Il promit aussi de lui faire apporter toutes sortes d’offrandes comme de la myrrhe et de l’encens. Mais le serpent se moqua du naufragé, car ces choses se trouvaient en abondance sur l’île et il n’en avait pas besoin. Le serpent dit aussi au naufragé qu’une fois qu’il aurait quitté l’île, celle-ci disparaitrait parmi les flots.

Quand enfin le bateau de sauvetage arriva, le serpent demanda au naufragĂ© de parler de lui dans sa citĂ© et lui donna de nombreuses marchandises comme de la myrrhe, de l’huile ou des dĂ©fenses d’élĂ©phants, entre autres choses. En arrivant, le naufragĂ© alla voir le roi pour lui offrir la marchandise et parler du serpent. Pour sa gĂ©nĂ©rositĂ©, le roi promut le naufragĂ© au rang de suivant et lui donna 200 esclaves.

Notes et références

  1. Papyrus Ermitage 1115
  2. Traduction et analyse

Bibliographie

  • Pierre Grandet, Contes de l'Égypte ancienne, Paris, Éditions KhĂ©ops, 2005 ;
  • Wolfgang Kosack, Berliner Hefte zur ägyptischen Literatur 1 - 12: Teil I. 1 - 6/ Teil II. 7 - 12 (2 Bände). Paralleltexte in Hieroglyphen mit EinfĂĽhrungen und Ăśbersetzung. Verlag Christoph Brunner, Basel 2015, (ISBN 978-3-906206-11-0).
  • Claude Obsomer, Le rĂ©cit du NaufragĂ©. Texte, traduction et interprĂ©tation, Bruxelles, Safran (Ă©ditions), coll. « Textes Ă©gyptiens (TEG) », (ISBN 978-2-87457-129-9, prĂ©sentation en ligne)
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