Conte de Richeut
Le conte de Richeut appelé aussi Fabliau de Richeut ou Dit de Richeut, est un poème narratif du XIIe siècle composé, d’après Joseph Bédier, en 1159[1]. Apparenté aux fabliaux, il passe pour en être le premier exemple écrit en français.
Description
Le conte de Richeut est composé de mil trois cent dix-huit vers – octosyllabes et vers de quatre syllabes – répartis en quatre cent trente-six strophes.
- Incipit :
- « Or faites pais, si escotez
- qui de Richaut oĂŻr volez :
- sovante foiz oĂŻ avez
- conter sa vie… »
- Explicit :
- « … ce dit Richaut; desor ma foi
- di li plus maistres, je l'otroi.
- Or est plegiez,
- en la maison se gist toz liez.
- Ci fenit de Richaut. »
Il raconte l’histoire d’une prostituée qui fait croire à ses anciens amants qu’ils sont chacun le père de son fils Samson ou Sansonnet.
Richeut apprend à son fils comment se conduire envers les femmes : « l’essentiel, c’est d’user de beaucoup de douceur en paroles et d’une grande cruauté dans les actes ; il faut beaucoup promettre et ne jamais donner »[2].
Le manuscrit original du Conte de Richeut est conservé à la Bibliothèque de la bourgeoisie de Berne, sous la cote 354 f. 124v-135v.
Notes et références
Bibliographie
- Joseph Bedier Le Fabliau de Richeut, 1891.
- Philippe Vernay, Richeut, texte en français ancien. Édition critique avec introduction, notes et glossaire. Coll. Romanica Helvetica, vol. 103. Éditions Francke, Berne 1988. 149 p. (ISBN 3-317-01653-1).