Accueil🇫🇷Chercher

Contagium vivum fluidum

Contagium vivum fluidum (latin : « fluide vivant contagieux ») est une locution latine utilisée à l'origine pour décrire un virus, en soulignant sa capacité à passer à travers les filtres à mailles les plus fines alors disponibles, lui conférant des propriétés presque liquides. Martinus Beijerinck (1851-1931), microbiologiste et botaniste néerlandais, a d'abord utilisé cette expression alors qu'il étudiait le virus de la mosaïque du tabac, convaincu que ce virus avait une nature liquide[1].

En 1892, Dmitri Ivanovski avait découvert que l'agent causal de la maladie de la mosaïque du tabac pourrait passer à travers un filtre de porcelaine de Chamberland. Enregistrant ces résultats, il avait estimé qu'ils pouvaient être dus à un filtre fissuré. C'est à Martinus Beijerinck qu'il revint en 1898 de mettre en avant l'idée que l'agent pathogène était assez petit pour passer à travers le filtre régulièrement utilisé pour piéger les bactéries[2].

Dmitri Ivanovski, contrarié que Beijerinck ne l'ait pas cité, refit l'expérience de Beijerinck et démontra que les particules d'encre sont assez petites pour passer à travers le filtre, laissant ainsi en suspens la nature physique, fluide ou particules, de l'agent pathogène[3]. L'invention du microscope électronique en 1931 a permis au biochimiste et virologue américain, Wendell Meredith Stanley, de produire les premières images de virus en 1935. Vers la fin du XIXe siècle, on avait découvert plus de 2 000 espèces de virus infectant les animaux, les plantes et les bactéries.

Liens externes

  • (en) Marilyn F. Moriarty, « A Contagium vivum fluidum as the Cause of the Mosaic Diseases of Tobacco Leaves - Martinus W. Beijerinck (1899)] », dans Writing Science Through Critical Thinking, Jones & Bartlett Learning, , 263 p. (ISBN 9780867205107, lire en ligne)

Notes et références

  1. (en) « Definition of Viruses » (consulté le ).
  2. (en) « 1-11 Viruses are shown to parasitize organisms », sur The Microbial World (consulté le ).
  3. (en) Angela N. H. Creager, The Life of a Virus : Tobacco Mosaic Virus as an Experimental Model, 1930-1965, University of Chicago Press, , 398 p. (ISBN 978-0-226-12025-6, lire en ligne), p. 26..
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.