Accueil🇫🇷Chercher

Consonne fricative bilabiale sourde

La consonne fricative bilabiale sourde est un son consonantique présent dans quelques langues parlées. Le symbole dans l’alphabet phonétique international est [ɸ]. Le symbole représente un phi minuscule (dans sa variante fermée).

Consonne fricative bilabiale sourde
Symbole API ɸ
Numéro API 126
Unicode U+0278

X-SAMPA p\
Kirshenbaum P

Caractéristiques

Voici les caractéristiques de la consonne fricative bilabiale sourde :

  • son mode d'articulation est fricatif, ce qui signifie qu’elle est produite en contractant l'air à travers une voie étroite au point d’articulation, causant de la turbulence ;
  • son point d’articulation est bilabial, ce qui signifie qu'elle est articulée avec les deux lèvres ;
  • sa phonation est sourde, ce qui signifie qu'elle est produite sans la vibration des cordes vocales ;
  • c'est une consonne orale, ce qui signifie que l'air ne s’échappe que par la bouche ;
  • c'est une consonne centrale, ce qui signifie qu’elle est produite en laissant l'air passer au-dessus du milieu de la langue, plutôt que par les côtés ;
  • son mécanisme de courant d'air est égressif pulmonaire, ce qui signifie qu'elle est articulée en poussant l'air par les poumons et à travers le chenal vocatoire, plutôt que par la glotte ou la bouche.

En français

Le français ne possède pas le [ɸ], même si certains locuteurs français rapprochent la prononciation du [f] vers celle du [ɸ] lorsqu'il est entre certaines voyelles antérieures (y, ø et œ) et une consonne bilabiale.

Autres langues

Le [ɸ] existe dans très peu de langues.

  • On le rencontre, noté par f, dans la plupart des dialectes du breton ; il représente la mutation aspirée de [p] au début des mots : ma fenn (< penn) = ma tête.
  • Certains dialectes de l'irlandais prononcent le [ɸ] comme allophone de [w].
  • L'espagnol en fait usage, chez certain locuteurs, en tant qu'allophone du [f] au début des mots.

Voir aussi

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.