Accueil🇫🇷Chercher

Conditionnel passé (conjugaison française)

temps verbal en français

En conjugaison française, le conditionnel passé est un temps du conditionnel qui peut s'exprimer sous deux formes : la 1re et la 2e.

Formation

  • Le conditionnel passé 1re forme, identique au futur antérieur du passé : auxiliaire être (je serais, tu serais, il serait, nous serions, vous seriez, ils seraient) ou avoir (j'aurais, tu aurais, il aurait, nous aurions, vous auriez, ils auraient) au conditionnel présent, suivi du participe passé du verbe à conjuguer.
  • Le conditionnel passé 2e forme, identique au plus-que-parfait du subjonctif : auxiliaire être (je fusse, tu fusses, il fût, nous fussions, vous fussiez, ils fussent) ou avoir (j'eusse, tu eusses, il eût, nous eussions, vous eussiez, ils eussent) au subjonctif imparfait, suivi du participe passé du verbe à conjuguer.
Verbe Conditionnel passé 1re forme Conditionnel passé 2e forme
Verbe être J'aurais été J'eusse été
Verbe avoir J'aurais eu J'eusse eu
Verbe manger J'aurais mangé J'eusse mangé
Verbe voir J'aurais vu J'eusse vu
Verbe aller Je serais allé(e) Je fusse allé(e)
Exemples Tu aurais été grand(e) / Vous seriez mort(e) Tu eusses été grand(e) / Vous fussiez mort(e)

Utilisation

Le conditionnel passé 1re forme est la forme la plus utilisée, la 2e forme étant aujourd’hui réservée à un usage littéraire ou très soutenu. Le conditionnel passé peut servir à :

  • Faire une supposition
    Il l'aurait tué avec un couteau.
  • Exprimer un remords, un regret sur quelque chose qu’on aurait voulu réaliser.
    J’eusse dû te le dire plus tôt.

Terminologie

Plusieurs grammairiens[1],[2] montrent que ce que l'on appelle abusivement conditionnel passé deuxième forme n'est qu'un emploi modal particulier du subjonctif plus-que-parfait. Dans ce dernier cas, le subjonctif plus-que-parfait est l'équivalent exact d'un conditionnel passé. La différence entre les deux formes réside dans la syntaxe : le subjonctif s'emploie dans une proposition subordonnée conjonctive (après la béquille "que" ou le subordonnant "si" dans une protase hypothétique) ; le conditionnel, lui, s'emploie, dans une proposition indépendante ou principale (comme l'apodose d'un système hypothétique).

Références

  1. Martin Riegel, Jean-Christophe Pellat, René Rioul, Grammaire méthodique du français, Paris, PUF, éd. 2012.
  2. Maurice Grevisse, Le Bon Usage, éd. André Goose, 2016.