Condensation (psychanalyse)
En psychanalyse, la notion de condensation réfère à un processus qui s'exprime notamment dans le travail du rêve, mais est actif également dans d'autres circonstances.
Histoire de la notion
Freud fait référence à la notion de condensation pour la première fois dans L'Interprétation du rêve (1900)[1]. Il s'agit selon lui d'un des mécanismes fondamentaux par lequel peut s'exercer le travail du rêve[1]. Selon lui, ce mécanisme n'est pas propre au rêve, mais il se déploie également dans le mot d'esprit, le lapsus, l'oubli de mots, notamment[1].
Théorie psychanalytique
La condensation se distingue notamment du déplacement, autre processus essentiel du travail du rêve[2]. Alors que le déplacement permet d'affecter à un élément A le contenu manifeste du rêve initialement lié à un élément B[2], la condensation agit par « rassemblement d'intensités » de deux éléments du rêve[2].
Notes et références
- Condensation, p. 89-90, in Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, Vocabulaire de la psychanalyse, cf. bibliographie.
- Laurent Danon-Boileau, « Condensation », p. 343-344, in Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse, cf. bibliographie.
Voir aussi
Bibliographie
- Sigmund Freud, L'interprétation du rêve, trad. Janine Altounian, Pierre Cotet, René Laîné, Alain Rauzy et François Robert, OCF.P, t. IV, Puf, 2003, (ISBN 213052950X).
- Laurent Danon-Boileau, « Condensation », p. 343-344, in Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse 1. A/L. Calmann-Lévy, 2002, (ISBN 2-7021-2530-1) .
- Condensation, p. 89-90, in Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, Vocabulaire de la psychanalyse, Paris, Puf, [1967], 4e éd. coll. « Quadrige » 2004 [lire en ligne].
- Jean Laplanche, « Déplacement et condensation chez Freud », Préface à Alain Costes, Lacan, Le fourvoiement linguistique, Paris, PUF, 2003, dans J. Laplanche, Sexual. La sexualité élargie au sens freudien, Paris, Puf, coll. « Quadrige », 2007, p. 127-131, (ISBN 978-2-13-055376-2).