Concile de Pavie
Le concile de Pavie de 1160 est convoqué par l’empereur Frédéric Barberousse et s’inscrit dans les conflits qui opposent la papauté à l’Empire à la fin du XIIe siècle
Concile de Pavie | ||||||||||
Informations générales | ||||||||||
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Convoqué par | Frédéric Barberousse. | |||||||||
Sujets | Confrontation du pape Ă©lu Alexandre III Ă l'antipape Victor IV. | |||||||||
DĂ©but | ||||||||||
Fin | ||||||||||
Lieu | cathédrale de Pavie | |||||||||
Accepté par | le Saint Empire Romain Germanique | |||||||||
Refusé par | les rois de France, d'Angleterre, de Sicile, de Castille et d'Aragon | |||||||||
Organisation et participation | ||||||||||
Présidé par | l'empereur germanique Frédéric Barberousse | |||||||||
Nombre d'Ă©veques | 50[1] | |||||||||
Nombre de sessions | une | |||||||||
Documents et déclarations | ||||||||||
Décrets | confirmation de Victor IV comme pape légitime | |||||||||
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Contexte
À la mort du pape Adrien (1er septembre 1159), le conclave des cardinaux est divisé d’autant plus qu’il existe à cette époque un parti italien et un parti impérial soutenant respectivement deux candidats, les futurs Alexandre III et Victor IV. Roland Bandinelli, à peine élu (7 septembre 1159), sous le nom d'Alexandre III, se voit ainsi opposer Octavien qui réussit à prendre militairement possession du Vatican[2]. Appelé par les deux partis, l’empereur se référant à Charlemagne et Otton convoque pour résoudre cette question les deux rivaux devant un concile prévu à Pavie. Cette initiative reflète la conception de Frédéric Barberousse, selon laquelle l'empereur est le bailli de l'Église et se doit de trancher dans les élections pontificales incertaines.
Concile
Alexandre III, après avoir informé le monde chrétien pour faire reconnaître son pontificat, refuse de se plier à cette convocation en déclarant que le pape n’est justiciable que de Dieu seul. Le concile se réunit toutefois en février 1160, du 5 au 11, en la cathédrale de Pavie. Les partisans d'Alexandre n'y ayant pas été admis, Octavien est confirmé pape conformément aux attentes, et prend le nom de Victor IV ; parallèlement l’assemblée excommunie le 8 février « Roland[1] » (le prétendant Alexandre) qui, à son tour, lance d’Anagni l’anathème contre l'empereur et son protégé et encourage la rébellion, notamment en Lombardie et en Allemagne.
Conséquences
Ce concile de Pavie provoque un schisme qui va durer environ huit ans. Dépassant le simple cadre religieux, il augmente les dissensions politiques dans toute l’Europe. Alexandre III qui se réfugie en France, où il réside jusqu’en 1165, est soutenu par le roi Louis VII et Henri II d'Angleterre, tandis que l'Allemagne et d'autres pays se déclarent pour Victor IV et que l'Italie reste partagée. Après de multiples tentatives vaines, l’empereur ne peut rallier à sa cause ni Henri II et Louis VII. Sur le plan militaire il ne réussit pas non plus à s’imposer, et, en dépit de la nomination en 1164 d’un second antipape Pascal III et de la volonté de se venger, il ne peut que constater en 1168, à la mort de ce dernier, la soumission de son successeur Calixte III qu'il avait désavoué, et le triomphe d'Alexandre.
- Alexandre III et Frédéric Barberousse, miniature du XIVe s.
- Ville et cathédrale de Pavie, Supplementum Chronicarum, 1491
Notes et références
- D'après Adolphe Charles Peltier, Dictionnaire universel et complet des conciles, vol. 2, Paris, Ateliers catholiques du Petit-Montrouge, , p. 343-384.
- Histoire du christianisme, t.3, L.II, ch. II « Les conflits entre la Papauté et les Rois au XIIe siècle », ici