Concerto pour clarinette no 2 de Navarro

En raison de la popularité précoce du concerto pour clarinette n^o 2 dans le monde, le compositeur annonce le 6 novembre 2014 un concours en ligne pour cette pièce autorisant quatre versions : clarinette et orchestre symphonique, clarinette et orchestre d'harmonie, clarinette et piano, ou clarinette et quatuor de clarinettes. Le jury était composé d'Óscar Navarro, de José Franch-Ballester et de José González Granero, clarinettiste solo de l'Opéra de San Francisco. Parmi les lauréats du concours figure David van Maele, clarinettiste de l'Orchestre symphonique royal des Guides de Belgique, qui enregistrera la pièce en 2015 et commandera par la suite le concerto pour clarinette n^o 3 dont la première a eu lieu en 2017.

Ce concerto consacre Óscar Navarro comme un des compositeurs populaires notables pour la clarinette au XXI^e siècle.

Ce concerto se compose d'un seul mouvement, comportant trois sections distinctes.

L'utilisation d'éléments de la musique flamenco dans le Concerto n^o 2 se révèle plus métaphorique que réelle dans la structure compositionnelle (canté, toque et baile)[10] dans la première section.

La deuxième section suggère des recours à des techniques de la musique minimaliste sans s'y attarder en maintenant un phrasé mélodique linéaire associé à des textures simples; Navarro mélange également ces techniques aux idéaux romantiques d'apogée et de dénouement de la tendance post-minimaliste comme y a recours le compositeur John Adams[11].

La troisième section est très dynamique et comprend une cadence écrite par le compositeur à la demande de José Franch-Ballester.

« La musique [de Navarro] transmet toutes les émotions, depuis des sections lyriques d'une beauté déchirante, jusqu'à une section joyeusement rapide comme une danse, en passant par une section peut-être influencée par Corigliano, avec des trilles très aigus. Cette œuvre étonnante a également offert à l'orchestre des moments spectaculaires, notamment des ritournelles de cuivres et de percussions à couper le souffle, au cours desquelles j'ai cru que les quatre cors exceptionnels allaient m'abîmer les tympans (dans le bon sens du terme). »

— Sam Davies, ClarinetFest 2015[7].

« Ce concerto se présente sous la forme d'un seul mouvement, avec trois sections principales clairement identifiables. Dans la majeure partie de l'œuvre, le langage est tonal, avec beaucoup de couleurs et une orchestration très riche. L'œuvre exploite la plupart des possibilités techniques de la clarinette, alors que dans de nombreuses parties, elle est traitée comme l'instrument par excellence de chacun d'entre nous, la voix.

La première grande section de l'œuvre est divisée en deux parties, l'une de style très cantabile teintée d'ethnique/new age, contrairement à la seconde, qui est d'un style complètement opposé et différent, comme l'est la musique flamenco typique du folklore espagnol. Cette partie est accompagnée par l'un des instruments utilisés dans le monde du flamenco, les palmas. Clarinette, orchestre et claquettes se chargeront de créer cette danse qui nous amène à la deuxième grande section de l'œuvre, le slow.

Cette deuxième section, avec une touche minimaliste, exploite les possibilités dynamiques d'expression de la clarinette, devenant parfois très proche de la voix humaine. Le pianissimo et le haut niveau d'expression viennent envoûter l'auditeur jusqu'au point culminant, où l'orchestre, fondé sur un grand temps et un sentiment d'énergie, cède la place à la détente lorsque le caractère final, éthéré et flottant, est marqué par certains traits impressionnistes.

La dernière section, le prestissimo, est encadrée comme une grande danse où le clarinettiste utilise toute la virtuosité technique, étant la pierre angulaire du dialogue entre la clarinette et l'orchestre, très présent tout au long du cours de cette dernière section. »

— Notes de programme

• Orchestre symphonique

• Orchestre d'harmonie

• Oscar Navarro: Music & Life (Works for Concert Band), avec Oscar Navarro & Conjunt instrumental de la Safor (2015)
• El olympo de los diosos : El olympo de los diosos, concerto pour clarinette n°2, The Fly, Andrés Contrabandista, avec David Van Maele (clarinette), Royal symphonic band of the belgian guides, Yves Segers (dir.) (CD, World Wind Music, 2015)

• [vidéo] collectionCB3, Óscar Navarro : Concerto pour clarinette n°2 (2012), avec José Franch-Ballester (clarinette), Rossen Milanov (dir.) sur YouTube, 9 septembre 2013 (consulté le 22 avril 2023).

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