Communistes révolutionnaires d'Allemagne
Les Communistes révolutionnaires d'Allemagne (Revolutionären Kommunisten Deutschlands, RKD) sont un groupe d'extrême gauche actif pendant la Seconde Guerre mondiale.
Les RKD rassemblent une cinquantaine de militants dont une dizaine actifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Le groupe est fondé en 1935 à la suite d'un désaccord de ses militants - pour la plupart des communistes issus de Vienne en Autriche - avec les décisions prises lors du VIIe Congrès de la IIIe Internationale communiste[1]. Ils font un temps partie du mouvement trotskyste autrichien et sont reconnus en 1938 comme la section autrichienne de la IVe Internationale (R.K.O.). En 1941, le R.K.O. devient le R.K.D. et se sépare du trotskysme. Le R.K.D. définit l'Union soviétique comme un pays capitaliste et s'oppose catégoriquement à sa défense. Après la défaite de la France, le R.K.D. s'installe dans le midi à Montauban, publiant régulièrement le "R.K. Bulletin" (17 numéros jusqu'en 1943), puis Spartakus (premier numéro en mai 1943), ainsi que Fraternisation prolétarienne. Des contacts avec des soldats allemands sont établis et des liaisons sont établies avec la clandestinité.
Notes et références
- Cécile Denis, Continuités et divergences dans la presse clandestine de résistants allemands et autrichiens en France pendant la Seconde Guerre mondiale : KPD, KPÖ, Revolutionäre Kommunisten et trotskystes, (thèse de doctorat réalisée sous la direction d’Hélène Camarade, soutenue publiquement le 10 décembre 2018 à l’université Bordeaux-Montaigne) (lire en ligne)
Bibliographie
- Georges Scheuer (membre des RKD), Seuls les fous n'ont pas peur, Syllepse, Collection Utopie critique, traduit par Geneviève Hess et Christa Scheuer-Weyll, 2002, 288 p.
- Pierre Lanneret - Les internationalistes en France durant la seconde guerre mondiale, Acratie, décembre 1995. En anglais, Phoenix Press, En italien également