AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Commerce suédois outre-mer pendant la Seconde Guerre mondiale

Depuis la capture par l’occupation par l’Allemagne du Danemark et de la NorvĂšge, le commerce outre-mer suĂ©dois pendant la Seconde Guerre mondiale fut en grande partie bloquĂ© par la bataille de l'Atlantique, mais les diplomates suĂ©dois convainquirent l'Allemagne et le Royaume-Uni de laisser passer quelques navires, principalement vers les États-Unis (jusqu'Ă  leur entrĂ©e dans la guerre) et vers les pays neutres d’AmĂ©rique latine. Ces transports, appelĂ©s lejdtrafiken, littĂ©ralement « circulation en toute sĂ©curitĂ© », Ă©taient surveillĂ©s par les deux puissances et dix d'entre eux furent coulĂ©s pendant la guerre. La SuĂšde importait principalement des produits pĂ©troliers et agricoles et exportait des produits ligneux. Dans l'ensemble, les importations d'essence en SuĂšde diminuĂšrent fortement et des carburants de substitution furent trouvĂ©s[1].

La SuĂšde Ă©changea des biens considĂ©rables avec l'Allemagne pendant la guerre, notamment du fer, des produits ferreux, des roulements Ă  billes et des camions. La SuĂšde tenta d'acheter des avions aux États-Unis, mais l’exportation de ceux-ci fut interdite par le gouvernement amĂ©ricain en 1940. La SuĂšde acheta alors 200 avions Ă  l'Italie. À mesure que la guerre progressait, des produits stratĂ©giques tels que le caoutchouc et les mĂ©taux furent interdits[2].

Certains Ă©changes furent Ă©galement effectuĂ©s avec des forceurs de blocus comme le HMS Gay Viking. Les importations de SuĂšde vers le Royaume-Uni furent organisĂ©es en plusieurs opĂ©rations telles que l'opĂ©ration Rubble, l'opĂ©ration Performance (en ) et l'opĂ©ration Bridford (d' Ă  )[3]. Selon l'historien Christian Leitz, la SuĂšde viola sa propre neutralitĂ© en offrant au Royaume-Uni des roulements Ă  bille Ă  prix rĂ©duit. En 1938, SKF ne facturait au Royaume-Uni que 74% de ce qu’il facturait Ă  l'Allemagne et 68% seulement en 1943[4] - [5] - [6], alors que l'historien Eric Bernard Golson affirme que des puissances neutres telles que la SuĂšde maintinrent leur neutralitĂ© et leur indĂ©pendance en offrant des concessions Ă©conomiques aux puissances en guerre pour compenser leur relative faiblesse militaire[7].

Références

  1. Hagglof, M. Gunnar. "A Test of Neutrality: Sweden in the Second World War." International Affairs (1960): 153-167.
  2. Christian Leitz, Nazi Germany and Neutral Europe During the Second World War, Manchester University Press, (lire en ligne), p. 64ff
  3. Did Swedish Ball Bearings Keep the Second World War Going? Re‐evaluating Neutral Sweden’s Role
  4. RA UDA/1920ds/HP64Ua/2897, file marked “Juli 1943 – Mars 31 1944,” table marked “SKF:s Totalexport Exkl. Maskiner och GĂ€ngtappar under Aren 1938 ‐ 1942,” dated 19 July 1943
  5. Eric Bernard Golson, The Economics of Neutrality: Spain, Sweden and Switzerland in the Second World War, The London School of Economics and Political Science (lire en ligne)
  6. Christian Leitz, Nazi Germany and Neutral Europe During the Second World War, Manchester University Press, , 75 p.
  7. Eric Bernard Golson, The Economics of Neutrality: Spain, Sweden and Switzerland in the Second World War, The London School of Economics and Political Science (lire en ligne) page 3.

Voir aussi

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.