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Commanderie de Melun

La Commanderie de Melun se trouve à Melun, elle relève du prieuré hospitalier de Saint-Jean en l'Île-lez-Corbeil du grand prieuré de France.

Origine

En 1195, Robert, comte de Melun, avait donné une maison à Melun[1] - [2]. En 1200, Alix, mère de Philippe-Auguste confirmait la donation faite par Drogon de Latre d'une rente de onze sols parisis à prendre sur le moulin-de-l'Oiselet au pont de Moulin[3] - [4]. En 1210, Philippe Auguste accorde aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui y séjournaient déjà, des terrains, des champs avec des vignes pour y construire une commanderie de Melun[5] situés en dehors des murs de la ville[4].

Quand les Hospitaliers voulurent construire une chapelle, les religieux du couvent Saint-Pierre-de-Melun s'y opposèrent. Ils choisirent Gombert, abbé de Prouilly et l'abbé de Saint-Remi de Sens. Ceux-ci décidèrent, en 1236, que les Hospitaliers pourraient construire leur chapelle à la condition que cela ne porte pas préjudice aux droits de l'église Saint-Aspais[6] - [4].

Commanderie

Un Ă©tat des revenus de la commanderie, en 1319, Ă©taient de 13 livres 2 sols et 6 deniers par an Ă©gale Ă  celui des quĂŞtes et aumĂ´nes. Les maisons de Rubelles, de Passy avec les dimes de Maincy, Milly et Montereau-sur-Jard rapportaient 59 setiers de froment Ă  6 sols 8 deniers le setier de froment et 53 setiers d'avoine Ă  4 sols 4 deniers le setier d'avoine et les vignes de Misery et de Boissettes Ă©taient louĂ©es 25 sols l'arpent[4].

La commanderie Ă©tait composĂ©e, Ă  la mĂŞme Ă©poque, de Jean Capy, commandeur, d'un frère prĂŞtre pour desservir la chapelle, un frère clerc, un donnĂ©, un valet et une chambrière qui dĂ©pensaient chaque annĂ©e pour leur entretien 53 livres 44 sols Ă  comparer avec les revenus de 60 livres[7].

Les guerres du XIVe siècle causèrent la ruine de la commanderie de Melun et les Hospitaliers préférèrent la supprimer pour réunir ses revenus à ceux du Prieuré hospitalier de Saint-Jean en l'Île-lez-Corbeil[8].

Un procès-verbal de visite prieurale de 1456, donne une description : « Hors la ville de Melun, près des fossés d'icelle, une place en laquelle souloit avoir belle chapelle et grande, et à l'entour belle maison qui, du temps des guerres, ont esté du tout desmoliz; et de présent n'a qu'une chappelle bien et suffisamment entretenue et aornée et desservie toutes les sepmainnes de quatre messes. A iceluy appartient plusieurs membres, lesquels sont totalement en ruyne et désolation[8]. »

En septembre 1590, la chapelle disparue Ă  son tour[8].

Les revenus de l'ancienne commanderie Ă©taient, en 1757, de 16 Ă  1 700 livres par an[8].

DĂ©pendances

Plusieurs membres dépendaient de la commanderie de Melun[9] :

  • le membre de Passy ;
  • le membre de Rubelles ;
  • le membre de Maincy.

Notes et références

Nota : les références des Archives nationales ont été reclassées et les références actuelles sont changées[10].

  1. Archives nationales S 5148, supplément n. 28
  2. Mannier (1872) p. 61
  3. Archives nationales S5146, supplément n. 18
  4. Mannier (1872) p. 62
  5. Archives nationales S5147, supplément n. 22
  6. Archives nationales S 5146, supplément n. 10
  7. Mannier (1872) p. 63-64
  8. Mannier (1872) p. 64
  9. Mannier (1872) p. 63
  10. inventaire des Archives nationales

Sources

  • Eugène Mannier, Les commanderies du grand prieurĂ© de France d'après les documents inĂ©dits conservĂ©s aux archives nationales Ă  Paris, Paris, (lire en ligne)
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