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Les comités pour la défense de la République sont des organisations gaullistes composées de civils et de militaires, qui se sont constituées à partir du 23 mai 1968 dans toute la France pour favoriser le maintien au pouvoir de Charles de Gaulle lors de la crise de Mai 1968.
Extrait d'un article du journal Le Monde daté 25 mai 1968 : La création du Comité de défense de la République a été annoncée officiellement jeudi [soit le 23 mai 1968] par son secrétaire général, M. Godefrain, dans les termes suivants :
" Face à une entreprise caractérisée de subversion animée par une minorité dont le seul objectif est la prise du pouvoir par la force, un comité pour la défense de la République s'est constitué pour sauvegarder les institutions démocratiques et les libertés républicaines.
" Conscient des aspirations légitimes des salariés comme des étudiants, le Comité pour la défense de la République approuve chaleureusement toutes les entreprises de réforme qui contribueraient à assurer une vie meilleure et une dignité accrue au monde du travail et à l'ensemble de la jeunesse."
Le même article signale que des comités avec des dénominations proches existaient en 1958, dix ans avant, mais étaient opposés à l'accession au pouvoir du général de Gaulle.
À la rentrée 1968, les militants des CDR issus de l'Institut d'études politiques de Paris s'investissent dans le Cercle Pareto[1].
Références
- Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, , 701 p. (SUDOC , lire en ligne), p. 270 .
Bibliographie
- François Audigier, « Des gaullistes engagés contre la « subversion marxiste », le cas des Comités pour la Défense de la République (CDR) en mai-juin 1968 », dans François Cochet et Olivier Dard (dir.), Subversion, anti-subversion et contre-subversion, Paris, Riveneuve éditions, coll. « Actes académiques », , 373 p. (ISBN 978-2-914214-97-1, présentation en ligne), p. 79-94 .
- François Audigier, « Le gaullisme d'ordre des années 68 », Vingtième Siècle : Revue d'histoire, no 116, , p. 53-68 (DOI , lire en ligne)