Collectif sans ticket
Le Collectif sans ticket est un collectif militant fondé en à Liège[1]. Il est principalement actif à Bruxelles et à Liège jusqu'au début des années 2000.
Les Collectifs sans ticket se définissent comme « des réseaux d’usagers des transports en commun réunis par la volonté de promouvoir le rôle moteur de ces services publics comme instruments d’émancipation collective et de recomposition des manières d’habiter et de parcourir les territoires, de se former, de susciter des processus politiques [...] où passent la liberté et la solidarité. »[2]
Projet et historique
Le Collectif sans ticket revendique le droit au transport et la liberté de circuler librement. Parmi ses méthodes d'action, on peut relever la publication d'une « carte de droit au transports » donnant symboliquement accès au transport en commun et utilisée par les milliers de sympathisants du collectif comme vecteur du message politique, l'organisation d'interventions dans les réseaux de transports en commun pour créer des zones de gratuité temporaires (free zone), …
Le Collectif sans ticket a interpellé la Société des transports intercommunaux de Bruxelles (STIB) par des actions publiques et des actes de désobéissance civile.
La médiatisation de ces actions a réactualisé les revendications antérieures d'autres associations[3] et du parti Ecolo, que le CST interpelle par courrier[4].
Sous la pression des actions du Collectif sans ticket, la situation des transports évolue. En , la STIB octroie 120 000 titres de transports gratuits aux « organismes d'aide sociale ». En , un abonnement « social » voit le jour à Bruxelles pour les VIPOs (personnes veuves, invalides, pensionnées et orphelines). En , un budget de la région bruxelloise soutient financièrement cette initiative.
En automne 2006, le Collectif sans ticket finalise un procès l'opposant à la STIB.
Le Collectif sans ticket a également lancé l'initiative de l'écolabus, ancien bus des transports publics belges transformé en vecteur pédagogique pour le droit aux transports, les solutions de carburant alternatif (ce bus peut rouler avec de l'huile végétale).
Bibliographie
- Le Livre-Accès, Le Cerisier, 2001 (préface d'Isabelle Stengers, postface de Yann Moulier-Boutang)
- Droit aux transports et revenu garanti, Multitudes, mars-avril 2002
- Réseau pour l'abolition des transports payants, Zéro euro = Zéro fraude Transports gratuits pour toutes et tous, Éditions du Monde libertaire et Éditions Alternative libertaire, 2001, notice éditeur & Cgeaf.
- Belgique : Interview du Collectif sans ticket (CST), No Pasaran, n°1, , texte intégral.
- Nicolas Inghels, Histoire du mouvement anarchiste en Belgique francophone de 1945 à aujourd'hui, revue Dissidences, , texte intégral.
- Mélanie Louviaux, D'un autre agir altermondialiste, Mémoire en sociologie, Université catholique de Louvain (Belgique), , page 19.
Organisations similaires
En France, l'association Réseau pour l'abolition des transports payants (RATP) créée en 2000, poursuit les mêmes objectifs.
Articles connexes
Notes et références
- Mélanie Louviaux, D'un autre agir altermondialiste, Mémoire en sociologie, Université catholique de Louvain (Belgique), septembre 2003, page 19.
- Le CST en 2 mots, Archipel, mars 2002, texte intégral.
- Citons les associations de chĂ´meurs, dont le collectif ChĂ´meur, pas chien !, ATD Quart-Monde et des ONG comme Terre des hommes.
- Collectif sans ticket, Carte Blanche aux ministres du transport, 1er mars 2000, texte intégral