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Codex Mariendalensis

Le Codex Mariendalensis est un manuscrit sur vélin contenant le poème épique sur la vie de Yolande de Vianden. On pense qu'il est l'œuvre du frère Hermann von Veldenz qui a probablement écrit le récit de vie de Yolande en 1290 après sa mort survenue en 1283. L'ouvrage se compose de 5 963 lignes de couplets rimés en francique mosellan qui présente des similitudes étroites avec le luxembourgeois moderne, excepté l'absence d'import du français et du roman[1]. Il présente donc un intérêt particulier pour ceux qui retracent l'histoire de la langue luxembourgeoise.

Codex Mariendalensis
Image illustrative de l’article Codex Mariendalensis
Extrait du Codex Mariendalensis (vers 1310).

Bibliothèque Bibliothèque nationale de Luxembourg (Logo monument national Classé MN (2008))
Lieu d'origine Drapeau du Luxembourg Luxembourg
Support Parchemin
Datation vers 1310
Langue francique mosellan

Histoire

Il est considéré comme le travail du frère Hermann von Veldenz qui l'a probablement écrit en 1290 après la mort de sainte Yolande survenue en 1283[2]. Il semble qu'il ait été conservé quatre siècles durant dans le monastère de Marienthal au Luxembourg.

En 1655, l'original fut copié sur papier par un jésuite belge Alexander von Wiltheim. Dans le même temps, ce dernier écrivit une vie de Yolande en latin inspirée du moyen haut Germain du frère Hermann.

Le Codex a été découvert en novembre 1999 dans la bibliothèque du château d'Ansembourg, tout proche du monastère de Marienthal, par les linguistes Guy Berg et Yasmin Krulll[3] - [4].

L'État luxembourgeois l'a acheté en 2008 avec d'autres documents appartenant aux seigneurs d'Ansembourg, et il fait désormais partie de la collection de la Bibliothèque nationale de Luxembourg (références Ms 860) ; quant aux autres documents ils ont rejoint les Archives nationales de Luxembourg.

Ce codex a été classé Monument national du Luxembourg par arrêté du Conseil de Gouvernement le [5].

Contenu

Il contient un poème épique sur ce personnage mystique et sa biographie. Le texte est un ensemble de 5 963 lignes de couplets en rimes.

Les paroles sont écrites en francique mosellan du XIIIe siècle ou XIVe siècle[6] , un dialecte prédécesseur du luxembourgeois standardisé (fin du XXe siècle). Le francique mosellan du XIIIe siècle est une des variétés du moyen haut allemand qui regroupe l'ensemble des variétés de haut allemand parlées entre 1050 et 1350 : le francique mosellan est aussi un des dialectes prédécesseur de la langue allemande actuelle. Pour ces raisons, ce manuscrit est important à la fois historiquement et linguistiquement, il confirme que le francique mosellan du XIIIe siècle n'est pas une proto-langue ou langue reconstruite : il s'agit d'une variété dialectale (la littérature francique) attestée à la fois par le Codex Mariendalensis mais aussi par le Minnesang.

Il raconte la manière dont la princesse Yolande refusa les plaisirs de son foyer au château de Vianden pour rejoindre le couvent de Marienthal où elle devint plus tard la mère prieure.

Notes et références

Bibliographie

  • Jean Portante, « Le Codex Mariendalensis, texte fondateur de la littérature luxembourgeoise », La Revue de la BNU, no 16,‎ , p. 76–79 (ISSN 2109-2761, DOI 10.4000/rbnu.694, lire en ligne, consulté le ).
  • Berg, Guy: "Der Codex Mariendalensis: Zu Wiederauffindung, Erschließung und Edition einer hochmittelalterlichen Handschrift aus dem Raume Luxemburg." In: Section de linguistique, d'ethnologie et d'onomastique de l'Institut Grand-ducal (ed.): Bulletin linguistique et ethnologique, fasc. 30 (2001), pp. 7-26.
  • Moulin, Claudine: "Bruder Hermanns 'Yolanda von Vianden'. Zur Erschließung und textgetreuen Edition des neuaufgefundenen Codex Mariendalensis", in: ebda, pp. 39-45.
  • Fabien Weyders, « Les trésors de la réserve précieuse de la Bibliothèque Nationale », in L'Eventail, novembre 2018
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