Cimorné
Le cimorné (contraction de « ciment orné ») est un enduit au ciment sur lequel on projette, alors qu’il est encore frais, de la marbrite concassée[1].
Historique
Cet enduit, obtenu par le concassage de déchets provenant de la fabrication de la marbrite, fut abondamment utilisé à l'époque de l'Art déco en Belgique, durant les années 1930, pour confectionner des revêtements de façade brillants et colorés.
Il était utilisé en combinaison avec des lattes de marbrite encadrant portes et fenêtres et avec des fragments de marbrite de grande taille recouvrant le soubassement, appelé mosaïverre.
Le cimorné fut utilisé presque exclusivement en milieu rural dans une tentative d'accéder à la modernité, au progrès, à l'ascension sociale... se démarquer, faire peau neuve dans un univers campagnard qui ne bénéficiait pas de la valorisation dont on le crédite aujourd'hui[2]. On le trouve ainsi dans nombre de villages et de petites villes de Wallonie tels Ottignies, Céroux-Mousty, Genappe, Andenne, Braine-le-Comte, Ronquières, Hennuyères.
Il apparaît exceptionnellement en milieu urbain, comme à Etterbeek (Bruxelles), où il orne l'encadrement de porte d'un immeuble sis avenue Général Bernheim 75 (architecte Vital Coppe, 1936)[1].
Bibliographie
- Lucia Gaiardo et Claire Billen, Les maisons en marbrite et cimorné en Wallonie, collection Carnets du Patrimoine, n° 27, éd. ministère de la Région wallonne
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Source : Glossaire des matériaux du site officiel de l'inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale
- Source : Lucia Gaiardo et Claire Billen, Les maisons en marbrite et cimorné en Wallonie