Cheikh Ahmed Tidiane Sy

Serigne Cheikh Al-Maktoum est le petit-fils du marabout El Hadji Malick Sy et le fils de Serigne Babacar Sy[1].

Il devient grand khalife à la mort de son frère Serigne Mansour Sy en 2012[2].

Il est rappelé à Dieu le 15 mars 2017 et a été remplacé à la tête de la confrérie par son frère Serigne Abdoul Aziz Sy Al-Amin[2].

Serigne Cheikh est né à Saint Louis du Sénégal en 1925. Il grandit au côté de Serigne Cheybatou Fall, Imam Moussa Niang, Serigne Alioune Gueye entre autres. Ces derniers sont des compagnons de son père Serigne Babacar Sy. Il termine à 14 ans le cycle inférieur et moyen des études islamiques et publie à 16 ans son premier ouvrage appelé Les Vices des marabouts[3].

Cheikh Ahmet Tidiane Sy ne s’est pas limité uniquement à l’orientation des disciples ou à la religion.

Avant même l’indépendance du Sénégal, dans les années 1950, il a créé le Parti de la Solidarité sénégalaise (PSS). Ce qui lui a permis de participer à l’élection présidentielle de 1963, en faisant face au premier président sénégalais, Léopold Sédar Senghor[4]. Il fut envoyé comme ambassadeur du Sénégal auprès de L’Egypte et de la Syrie par ce dernier. Cheikh Ahmet Tidiane Sy était aussi un entrepreneur qui a investi dans le transport, l’agriculture et l’industrie (cimenterie)[5]. D’ailleurs, il avait racheté[6] la Société de Chaux et du Ciment, devenue par la suite, la Société commerciale du Ciment (SOCOCIM Industries)[7].

Serigne Cheikh est aussi connu pour ses écrits. L'un des plus célèbres s'appelle Fa Ilayka[8] qui est destiné à son homonyme Cheikh Ahmed At-Tidiani.

Extrait de Fa Ilayka:

1. « Ô Ahmad ! Votre stature, symbolisée par les vertus chevaleresques inhérentes à l’essence même de l’être humain, constitue l’attrait irrésistible qui m’a interpelé. »

2. « Dès lors, inspiré d’une fine sagesse et armé d’une sagacité d’esprit à nulle autre pareille, et faisant fi de toute forme d’entrave, l’ascension vers vous a été enclenchée. »

3. « En effet, votre passion m’a habité ; guidé en soi par une ambition démesurée de découvrir les sens encore inexplorés du Coran. »

Il a aussi publié un essai sur "l'état de droit"[9]. Le texte fait une analyse dichotomique entre l'état de droit porté par les politiques et le droit à la vie proposée par Dieu.

-L’Inconnu de la nation Sénégalaise

Abouna Abou Bakry un poème dédié à son père Serigne Babacar Sy