Charlotte Gaudet
Charlotte Gaudet, née Louise Callet le à Saint-Ouen et morte le dans le 10e arrondissement de Paris, est une chanteuse de café-concert française.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 64 ans) 10e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Louise Callet |
Autres noms |
Gaudet, Mlle Gaudet, Charlotte Godet, l'irrésistible Gaudet, Mme Adolphe Bérard, Louise Gaudet |
Nationalité | |
Activité | |
Conjoint |
Biographie
Jeunesse et famille
Fille de Joseph Marcellin Callet, propriétaire, et de Célestine Léger, son épouse, Louise Callet naît en 1869 à Saint-Ouen[1]. En 1890, elle épouse Lucien Serwier, employé[2]. Leur fils Louis, né en octobre à Paris, meurt quelques jours plus tard[3] - [4]. Le couple divorce en 1907[5].
Elle devient la compagne du chanteur Ă voix Adolphe BĂ©rard et le reste jusqu'Ă sa mort[6] - [Note 1].
Carrière
Spécialisée dans le répertoire grivois, Louise Callet débute en 1888 sous le nom de Charlotte Gaudet[Note 2] dans les concerts parisiens[8], avec des chansons très osées pour l'époque, comme La Femme cocher, Satyre et Concierge, et des chansons interlopes comme Le P'tit Jeune homme enregistrée chez Pathé en 1912 ou Ceux qu'on dit femmes, calembour de Ceux qu'on diffame !, qui évoquent le mouvement gay, déjà vers 1900[9].
Selon Paulus, Charlotte Gaudet est « la seule, après Demay[Note 3], qui ait su dire des énormités sans choquer. Les gauloiseries, dans sa bouche, perdent leur gravelure. Le geste est sobre, presque nul ; l'œil malicieux souligne, mais discrètement. Elle a, comme sa devancière, la voix prenante et nette qui fait les parfaites diseuses[10]. »
Considérée comme une des plus belles femmes de Paris, elle connaît un succès notable jusqu'au milieu des années 1920, avant de se retirer de la scène définitivement.
Elle meurt en 1934 en son domicile parisien du 83, rue du Faubourg-Saint-Martin, « après une longue maladie »[11] - [12]. Très affecté par sa mort, Adolphe Bérard met un terme à sa carrière peu après[13]. Il meurt en 1946, à la même adresse[14].
Bibliographie
- Octave Pradels, Trente ans de café-concert : souvenirs de Paulus (recueillis par ; 300 illustrations, 60 chansons), Paris, Société d'édition et de publications, s.d. [1908], 460 p.
- Louis-Georges Tin (dir.), Dictionnaire de l'homophobie (préface Bertrand Delanoë), éd. Presses universitaires de France, 2003
- Martin PĂ©net, livret du coffret Chansons interlopes (1906-1966) (2 CD), Labelchanson LBC001 (auto-produit), 2006
Notes et références
Notes
- Ils n'ont jamais été mariés. Louise Callet est déclarée divorcée de Lucien Serwier sur son acte de décès et Adolphe Bérard célibataire dans le sien.
- Quelquefois orthographié Godet[7].
- Victorine Demay (Argenteuil 1844-Paris 1888), qui fit les beaux jours du Concert-Parisien et de l'Alcazar d'Été, était une spécialiste des chansons boulangistes.
Références
- Acte de naissance no 186, , Saint-Ouen, Archives départementales de Seine-Saint-Denis
- Acte de mariage no 33, , Saint-Ouen, Archives départementales de Seine-Saint-Denis
- Acte de naissance no 2991, , Paris 17e, Archives de Paris
- Acte de décès no 2389, , Paris 17e, Archives de Paris
- Mention de divorce no 228, , Saint-Ouen, Archives départementales de Seine-Saint-Denis
- « Nécrologie », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, L’Événement, (consulté le ), p. 2
- Théodore Bonnay, « La Cantinière sentimentale : chansonnette militaire / [paroles & musique de Th. Bonnay] ; créée par Mlle Charlotte Godet aux Ambassadeur[s] et par Mme Tabert au G.d Concert-Parisien », sur Gallica, (consulté le )
- Le Courrier français du 22 juillet 1888 p. 8
- Louis-Georges Tin, Dictionnaire de l'homophobie, 2003, pagination ; Martin PĂ©net, Chansons interlopes, 2006 pagination.
- Octave Pradels, Trente ans de café-concert…, 1908 31]
- Acte de décès no 3386, , Paris 10e, Archives de Paris
- « Courrier des théâtres », sur Gallica, Le Matin, (consulté le ), p. 6
- « Les chanteurs à voix. Bérard, le chanteur de la Belle Époque », sur Gallica, (consulté le ), p. 194
- Acte de décès no 1167, , Paris 10e, Archives de Paris