Chapelle Saint-Nicolas de Priziac
La chapelle Saint-Nicolas est située à Priziac. L'édifice est surtout remarquable car il renferme un superbe jubé en bois polychrome datant du XVIe siècle[1].
Destination initiale |
Culte |
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Destination actuelle |
Culte (Pardon) |
Style |
gothique |
Construction |
XVIe siècle |
Propriétaire |
Commune |
Patrimonialité |
Pays | |
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RĂ©gion | |
DĂ©partement | |
Commune | |
Adresse |
Kerviguen |
Coordonnées |
48° 02′ 31″ N, 3° 25′ 55″ O |
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Localisation
La chapelle est située à Priziac en un lieu totalement isolé. Les habitations les plus proches sont distantes de cinq cents mètres ; il s'agit du village de Kerviguen, situé au sud du bourg[1].
Historique
La mention la plus ancienne de la chapelle date de 1516. Cette année-là , un conflit éclate entre Pierre Le Scanff, seigneur du Dréors et des terres de Kerviguen où est bâti la chapelle, et Yvon Le Digoedel, seigneur de Kerlen, fondateur et constructeur ; tous deux revendiquent les droits de prééminence. L'arbitrage confirme la supériorité des seigneurs du Dréors et leurs armes ont figuré jusqu'à la révolution sur le pignon ouest[2].
Le jubé a été commandé en 1565, à la naissance de Nicolas de Talhouët, fils de Jean de Talhouët, seigneur de Cremenec et de Françoise Le Scanff, dame héritière de la seigneurie du Dréors[3].
Le jubé a été peint en 1580, et repeint en 1768. L'inscription sur le jubé : « l'an 1680 fut peint sclt letrin catherin le schanff noble damoesel fille du dréor dame de morgant fut bone fioe », a sans doute été mal restaurée. Il faut lire 1580 et non 1680.
La chapelle Saint-Nicolas de Priziac fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].
Architecture
La chapelle Saint-Nicolas de Priziac est construite en forme de croix latine. Chevet plat à grande fenêtre axiale. Nef, chœur et transept à vaisseau unique, couverts d'une charpente lambrissée en plein cintre. Le clocher est constitué d'une tour élancée, aux larges baies à tympan ajourée, surmontée d'une flèche dont les rampants sont garnis de crochets.
Jubé
Elle possède un jubé en bois polychrome daté de 1580. Du côté du chœur, le parapet est orné des statuettes des apôtres que sépare des cariatides. De l'autre côté, neuf panneaux en haut relief représentent la légende de saint Nicolas. Des motifs renaissance, où l'on voit des armes, garnissent les arcades de la claire voie. D'un côté, un « écu de sable à la croix engreslé d'argent » est l'écu de Yves Le Scanff, seigneur de Dréors et de l'autre un « mi parti du Dréors et d'un lion rampant d'argent, armé, lampassé et couronné de gueules sur fond d'azur » rappelle Pierre Le Scanff et Jeanne du Juch. Sans valoir celui de Saint-Fiacre, le jubé de Saint-Nicolas est un des plus beaux de Bretagne.
Vitraux
Les vitraux actuels de la chapelle ne sont pas les vitraux d'origine du XVe siècle. Avant la seconde guerre mondiale, l’inspection des Monuments historiques a missionné Jean-Jacques Grüber, un maître verrier, pour sauvegarder les vitraux anciens de bâtiments religieux et les restaurer. Pendant la guerre, les vitraux d'origine de la chapelle ont donc été placés en lieu sûr avant de disparaître sans traces. En 1978, une caisse contenant les vitraux de la chapelle a été retrouvée au dépôt des monuments historiques. À la suite d'une lecture erronée du libellé de la caisse, cette dernière a été expédié à Trizac dans le Cantal au lieu de Priziac dans le Morbihan. Les superbes vitraux du XVe siècle représentant la légende de la cane de Montfort racontée par Chateaubriand dans ses Mémoires d'outre-tombe sont désormais des vitraux de l'église de Trizac depuis 1994[4] - [5].
Photographies
- la façade occidentale avec le clocher
- élévation est du jubé
- détail du jubé, blason entier des Le Scanff et mi-parti Le Scanff De Guer
Références
- « Chapelle Saint-Nicolas de Priziac », notice no PA00091590, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Secrétariat d'État à la culture Le Faouët et Gourin, inventaire topographique, page 102, Imprimerie Nationale, 1975
- Henri Guiriec, La région de l'Ellé, imprimerie de l'O S M
- Une bourde envoie les vitraux bretons Ă 750 km (03/2017)
- Du Morbihan au Cantal, la drôle d'épopée des vitraux de Trizac (04/2017)