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Chapelle Notre-Dame-de-Consolation d'Aix-en-Provence

La chapelle Notre-Dame de la Consolation (dite chapelle Saint-Jacques ou chapelle de l’Hôpital) est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté préfectoral du [1]. Elle se trouve le long de l’avenue Philippe Solari à Aix-en-Provence, totalement enclavée dans les bâtiments de l'hôpital Saint-Jacques, dans le département des Bouches-du-Rhône et en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. La ville d’Aix-en-Provence en est propriétaire.

Chapelle Notre-Dame-de-Consolation
Image illustrative de l’article Chapelle Notre-Dame-de-Consolation d'Aix-en-Provence
Présentation
Culte Catholique romaine
Type Chapelle
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1987)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
DĂ©partement Bouches-du-RhĂ´ne
Ville Aix-en-Provence
CoordonnĂ©es 43° 32â€?nbsp;06â€?nbsp;nord, 5° 26â€?nbsp;43â€?nbsp;est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Chapelle Notre-Dame-de-Consolation
GĂ©olocalisation sur la carte : Bouches-du-RhĂ´ne
(Voir situation sur carte : Bouches-du-RhĂ´ne)
Chapelle Notre-Dame-de-Consolation

Historique

La première mention de la chapelle remonte Ă  la fin du XIe siècle (1092 ?), lors de la donation de lâ€?a href="Archev%C3%AAque.html" title="ArchevĂŞque">archevĂŞque Pierre II au chapitre cathĂ©dral[2]. La chapelle actuelle occupe l’emplacement d’une ancienne Ă©glise romane dĂ©diĂ©e Ă  Saint-AndrĂ©, et n’a pris le vocable de Notre-Dame de Consolation ou de PitiĂ© qu’en 1326[3]. Elle fut intĂ©grĂ©e Ă  l’ensemble hospitalier, Ă©difiĂ© par le consul et mĂ©cène, Jacques de La Roque, au dĂ©but du XVIe siècle.

En 1585, cette chapelle fut concédée, par le chapitre de Saint-Sauveur, à l’ordre des Capucins, qui en ont fait leur église conventuelle. À cette occasion, l’orientation et donc le plan furent inversés, ce qui a entraîné la destruction du chœur originel orienté à l’est, et qui fut reporté à l’ouest. Un parvis fut ensuite aménagé à l’emplacement du chœur originel. Un mur fut donc construit pour fermer l’arcade de la troisième chapelle, et son parement extérieur devint la nouvelle façade. C’est aussi à cette époque, que le portail d’entrée Renaissance (sculpté par Jean Guiramand), à l’origine à l’ouest, fut démonté et remonté à l’est.

Plus aucune modification ne sera réalisée, ou du moins mentionnée jusqu’en 1884, date des travaux de restauration qui confèrent à la chapelle la configuration que nous lui connaissons aujourd’hui. La date est d’ailleurs inscrite au-dessous du campanile. La façade fut donc recrépie, tout en respectant les ornements qui la décorent et le portail Renaissance. Cependant, la façade fut restaurée dans un esprit néo-gothique.

En 2001, une Ă©tude met au jour d’intĂ©ressantes fresques du XVIe et XVIIe siècles, sous le badigeon moderne. 

En 2008, du au , un diagnostic archĂ©ologique est effectuĂ© par la mission archĂ©ologique de la ville d’Aix-en-Provence, au niveau du parvis de la chapelle. Une hypothèse est alors arrĂŞtĂ©e : le parvis semble avoir Ă©tĂ© ceint par un mur de clĂ´ture et avoir servi de cimetière. 

La chapelle après restauration

Cette Ă©tude de diagnostic a Ă©tĂ© commandĂ©e en prĂ©alable Ă  la rĂ©fection du rĂ©seau pluvial du parvis. Puis des  travaux de restauration de l’édifice ont permis de remĂ©dier aux dĂ©sordres causĂ©s dans ses fondations par des infiltrations d’eau. Pour cela la couverture et les couvrements ont Ă©tĂ© confortĂ©s. La chapelle de droite, au niveau de la première travĂ©e a aussi Ă©tĂ© confortĂ©e pour Ă©viter son effondrement. On aperçoit bien cette restauration au niveau du bas-cĂ´tĂ© droit, qui a Ă©tĂ© recouvert d’un badigeon moderne.

En 2012, une nouvelle opération archéologique a eu lieu.

Architecture

Façade de la chapelle

Plan

Le plan comprend une nef composée de trois travées, dont les deux premières sont bordées de chapelles latérales. Le chœur quant à lui est composé d’une travée et se termine par un chevet plat. Des voûtes sur croisées d’ogives couvrent les trois travées de la nef. Seule la voûte de la travée centrale et celles des chapelles latérales gauche possèdent une clef portant un écusson armorié. Les chapelles sont séparées par d’épais contreforts qui contrebutent les poussées des voûtes de la nef et du chœur.

Les trois travées de la nef sont datées du 1er tiers du XVIe siècle. Les chapelles latérales peuvent être quant à elles datées du XVe siècle, mais leurs voûtes du XVIIe siècle.

Façade

Portail Renaissance

Le pignon du mur de façade est de forme triangulaire, suggérant un toit en bâtière. Les deux tiers inférieurs de la façade sont rythmés par un large arc brisé, qui repose à chaque extrémité sur une colonne engagée d’ordre corinthien (réemplois). Au-dessus se trouve un oculus laissant passer la lumière. Celui-ci est entouré d’un décor en arcature aveugle, formée d’arcs brisés séparés par des motifs végétaux.

Au centre de la façade s’ouvre une porte d’époque Renaissance en pierre de Calissanne, pierre locale, encadrĂ©e de pilastres qui soutiennent une frise Ă  rinceaux et un fronton triangulaire. Au-dessus, une niche Ă©troite, se terminant en arc brisĂ© en tiers point abrite une statue de saint Jacques. Deux autres statues modernes de saints surmontent les pilastres qui flanquent Ă  chaque extrĂ©mitĂ© de la façade les colonnes engagĂ©es.

Bibliographie

  • Jean Boyer, L’architecture religieuse de l’époque classique Ă  Aix-en-Provence, Publications universitaire de Lettres et Sciences humaines d’Aix-en-Provence, Éditions OPRYS, 1972, Aix-en-Provence
  • Nicolas Portalier, Parvis de la chapelle Notre-Dame de la Consolation, rapport final d’opĂ©ration â€?diagnostic, 2008, Mission archĂ©ologique, Ville d’Aix-en-Provence
  • Christian Prevost Marcilhacy, Rapport de prĂ©sentation de l’inspecteur principal des Monuments Historiques, , D.R.A.C. P.A.C.A.

Notes et références

  1. « Chapelle Notre-Dame de Consolation », notice no PA00080983, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Pourrière Jean, Recherches sur la première cathédrale d’Aix-en-Provence,, Paris, Firmin-Didot, , p. 75-79
  3. idem

Voir aussi

Articles connexes

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