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Chapelet (engin de chantier)

Un chapelet était un engin de travaux publics utilisé aux XVIIIe siècle et XIXe siècle pour élever l’eau et permettait ainsi d’assécher une zone, comme à l’occasion de la construction d’un batardeau.

Chapelet incliné, utilisé pour la construction du pont George V de 1750 à 1760. Il permettait d'épuiser l'eau à l'intérieur du batardeau, dont on voit bien l'assemblage des palplanches

Chapelet vertical

Descriptif

Un chapelet vertical se composait d'un tuyau cylindrique de bois appelé buse, dont l'extrémité inférieure plongeait dans l'eau qu'on veut épuiser et d'une chaîne sans fin, garnie de plateaux ou rondelles de cuir gras à distances égales. Cette chaîne tournait sur une roue armée de pointes de fer et traversée par un axe portant des manivelles à ses extrémités. Elle était tendue à sa partie inférieure par un appareil qui permettait de la diriger convenablement[1].

Lorsque cette machine est en mouvement, les pointes de fer saisissent successivement les chaînons, et la chaîne monte. Le plateau qui arrive à l'orifice inférieur de la buse y prend l'eau qui est au-dessous du précédent et l'élève avec lui jusqu'au dégorgeoir[1].

Le diamètre des rondelles de cuir doit ĂŞtre plus grand que celui de la buse, pour qu'elles ne laissent retomber que la plus petite quantitĂ© possible d'eau. La buse a ordinairement de 4 Ă  6 mètres de longueur sur un diamètre de 0,13 m Ă  0,16 m[1].

Usage

Cette machine Ă©tait employĂ©e pour les Ă©puisements oĂą il faut verser l'eau Ă  une hauteur de plus de 4 mètres, mais elle s'engorgeait facilement et elle exigeait un entretien onĂ©reux. Louis-Charles Boistard estime que le travail d'un homme, Ă  l'aide de cette machine, est d'environ 13 Ă  14 mètres cubes d'eau Ă©levĂ©s Ă  1 mètre en une heure. Ce rĂ©sultat est Ă  peu près le mĂŞme que celui dĂ©duit par Jean-Rodolphe Perronet de la comparaison de vingt-deux chapelets[1].

Chapelet incliné

Le chapelet incliné ne diffère du chapelet vertical que par ses plateaux, qui sont en bois et carrés, et qui se meuvent dans une buse quadrangulaire[1].

Cet engin entraîne une plus grande perte de force motrice que le chapelet vertical ; aussi était-il peu employé[1].

Références

Voir aussi

Liens internes

Bibliographie

  • Jean-Rodolphe Peronnet, Construire des ponts au XVIIIe siècle, Paris, Presses de l'Ă©cole nationale des Ponts et ChaussĂ©es (ENPC), 1987 (rĂ©Ă©dition 1788), 340 p. (ISBN 978-2-85978-103-3 et 2-85978-103-X)
  • StĂ©phane Flachat, TraitĂ© Ă©lĂ©mentaire de mĂ©canique industrielle, Paris, Henry Dupuy,
  • Alexandre AndrĂ© Victor Sarrazin de Montferrier, Dictionnaire des sciences mathĂ©matiques pures et appliquĂ©es, Volume 3, Bruxelles, J.B. Petit, (lire en ligne)
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