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Cause d'action

En common law, une cause d'action est un ensemble de faits suffisants pour justifier une action en justice pour obtenir de l'argent, des biens ou la mise en Ɠuvre d'un droit contre une autre partie. Le terme rĂ©fĂšre Ă©galement Ă  la thĂ©orie juridique sur laquelle un demandeur intente une action (comme la rupture de contrat, la batterie dĂ©lictuelle ou une sĂ©questration).

RÚgles et principes de procédure dans les pays de common law

Le document juridique qui contient une rĂ©clamation est souvent appelĂ© demande introductive d'instance. Il peut s'agir de toute communication notifiant Ă  la partie Ă  laquelle elle est adressĂ©e une faute prĂ©sumĂ©e ayant entraĂźnĂ© des dommages-intĂ©rĂȘts, souvent exprimĂ©s en montant d'argent que la partie destinataire devrait payer.

Pour intenter une action, un demandeur plaide ou allÚgue des faits dans une demande, le plaidoyer qui déclenche une poursuite. Une cause d'action englobe généralement à la fois la théorie juridique (le dommage que le demandeur prétend avoir subi) et la réparation (la réparation qu'un tribunal est invité à accorder). Souvent, les faits ou circonstances qui autorisent une personne à demander une réparation judiciaire peuvent créer de multiples causes d'action. Bien qu'il soit assez simple de déposer une déclaration dans la plupart des juridictions, si cela n'est pas fait correctement, la partie déposante peut perdre sa cause en raison de simples détails techniques.

Il existe un certain nombre de causes d'action spécifiques, notamment: les actions fondées sur des contrats; les causes d'action statutaires; délits tels que les voies de fait, coups et blessures, atteinte à la vie privée, fraude, calomnie, négligence, infliction intentionnelle de détresse émotionnelle; et les poursuites en équité telles que l'enrichissement sans cause et le quantum meruit.

Les points qu'un demandeur doit prouver pour gagner un type de cause donnĂ© sont appelĂ©s les «élĂ©ments» de cette cause d'action. Par exemple, pour une demande pour nĂ©gligence, les Ă©lĂ©ments sont: (l'existence d'une) obligation, la violation (de cette obligation), la cause immĂ©diate par cette violation et les dommages. Si une plainte n'allĂšgue pas des faits suffisants pour Ă©tayer chaque Ă©lĂ©ment d'une demande, le tribunal, sur requĂȘte de la partie adverse, peut rejeter la plainte pour dĂ©faut de prĂ©senter une demande pour laquelle une rĂ©paration peut ĂȘtre accordĂ©e.

Le dĂ©fendeur Ă  une cause d'action doit dĂ©poser une rĂ©ponse Ă  la demande dans laquelle les rĂ©clamations peuvent ĂȘtre admises ou rejetĂ©es (y compris le refus sur la base d'informations insuffisantes dans la plainte pour former une rĂ©ponse). La rĂ©ponse peut Ă©galement contenir des demandes reconventionnelles dans lesquelles le demandeur reconventionnel Ă©nonce ses propres causes d'action. Enfin, la rĂ©ponse peut contenir des dĂ©fenses affirmatives. La plupart des moyens de dĂ©fense doivent ĂȘtre soulevĂ©s Ă  la premiĂšre occasion possible soit dans la rĂ©ponse, soit par requĂȘte, ou sont rĂ©putĂ©s abandonnĂ©s. Quelques moyens de dĂ©fense, en particulier l'absence de compĂ©tence matĂ©rielle d'un tribunal, n'ont pas Ă  ĂȘtre invoquĂ©s et peuvent ĂȘtre soulevĂ©s Ă  tout moment.

Droit civil québécois

En droit quĂ©bĂ©cois, l'arrĂȘt Regent Taxi[1] est un arrĂȘt de principe de la Cour suprĂȘme du Canada et du ComitĂ© judiciaire du Conseil privĂ© qui a Ă©tabli qu'en droit quĂ©bĂ©cois, la qualification du prĂ©judice (corporel, matĂ©riel ou moral) doit se comprendre en fonction de la cause d'action. Le vocabulaire contemporain utilise le terme « atteinte premiĂšre » plutĂŽt que cause d'action, mais l'idĂ©e sous-jacente est la mĂȘme, il s'agit de dĂ©terminer dans les faits quel est le dommage initial qui a causĂ© les autres dommages[2].

Notes et références

  1. 1929] SCR 650
  2. Daniel GARDNER, Le prĂ©judice corporel, 3e Ă©d., Cowansville, Éditions Yvon Blais, 2009
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