Cathédrale du Souvenir africain de Dakar
La cathĂ©drale Notre-Dame-des-Victoires ou CathĂ©drale du Souvenir africain est la plus grande Ă©glise de Dakar (SĂ©nĂ©gal) et le siĂšge de l'archevĂȘchĂ©.
Cathédrale Notre-Dame-des-Victoires | ||
Les deux tours et la coupole | ||
Présentation | ||
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Nom local | Cathédrale du Souvenir africain | |
Culte | Catholicisme | |
Type | Cathédrale | |
Rattachement | ArchidiocĂšse de Dakar | |
Fin des travaux | 1936 | |
GĂ©ographie | ||
Pays | Sénégal | |
Ville | Dakar | |
CoordonnĂ©es | 14° 39âČ 55âł nord, 17° 26âČ 16âł ouest | |
Géolocalisation sur la carte : Sénégal
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Elle est située sur le boulevard de la République dans le quartier de Dakar-Plateau.
Histoire
Le sanctuaire est édifié sur l'emplacement d'un ancien cimetiÚre lébous, alors choisi par Mgr Hyacinthe-Joseph Jalabert, onziÚme vicaire apostolique de Sénégambie pour que les morts d'Afrique y soient symboliquement honorés et réunis. Le terrain avait été concédé par le gouvernement.
La cathĂ©drale est consacrĂ©e par le cardinal Jean Verdier, archevĂȘque de Paris, le .
Les obsÚques de l'ancien président Léopold Sédar Senghor y ont été célébrées en 2001.
Le cardinal Hyacinthe Thiandoum, dĂ©cĂ©dĂ© en 2004, y repose Ă lâarriĂšre de lâautel, prĂšs de la statue de Notre-Dame des Victoires, sainte patronne de la cathĂ©drale.
L'édifice a été récemment restauré.
Architecture
L'Ă©difice monumental, conçu par l'architecte Charles-Albert Wulffleff, puise son inspiration Ă de multiples sources : tours de style nĂ©o-soudanais, coupoles et terrasses byzantines, cariatides auxquelles des jeunes filles peul ont prĂȘtĂ© leurs traits. Des matĂ©riaux africains (grĂšs rose du Soudan, marbres de Tunisie, bois massifs du Gabon, tapis de Ouagadougou) sont associĂ©s aux dalles en granit de Bretagne ou aux ornements de bronze rĂ©alisĂ©s Ă Auteuil par les orphelins du PĂšre Brottier.
Une vaste coupole Ă©clairĂ©e par vingt fenĂȘtres occupe le centre d'une construction en forme de croix grecque. Des portiques prolongent trois des bras de la croix. Le chĆur, entourĂ© d'un dĂ©ambulatoire donnant accĂšs Ă cinq chapelles, occupe le quatriĂšme.
Sur le grand portique d'entrĂ©e, flanquĂ© de deux tours, s'affichait en lettres capitales l'inscription suivante : « Ă ses morts d'Afrique, la France reconnaissante »[1]. Depuis, le texte d'origine a Ă©tĂ© remplacĂ© par un autre : « Ă la Vierge MarieâŁâŁ, ⣠MĂšre de JĂ©sus le Sauveur ».
Les quatre anges monumentaux surmontant le portique d'entrée ont été exécutés en 1936 d'aprÚs des modÚles Peul par la sculptrice africaniste française Anna Quinquaud (1890-1984)[2].
Note
- « Un Panthéon d'Afrique », L'Illustration, 29 février 1936, p. 261
- Anne DORIDOU-HEIM, Anna Quinquaud, exploratrice, sculptrice. Voyage dans les années 1930, Paris, Somogy, , 175 p. (ISBN 978-2-7572-0433-7), p. 83
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- « Un PanthĂ©on d'Afrique », L'Illustration (numĂ©ro spĂ©cial consacrĂ© Ă l'Ćuvre de la France en Afrique occidentale), , p. 261
- Cathédrale de Dakar : Cinquantenaire du souvenir africain, Dakar, Imprimerie Saint-Paul, 1986, 16 p.
- Joseph Roger de Benoist, Histoire de l'Ăglise catholique au SĂ©nĂ©gal : Du milieu du XVe siĂšcle Ă l'aube du troisiĂšme millĂ©naire, Paris, Karthala, 2008 (ISBN 978-2-84586-885-4)
- R.P. Pierre Michel, « Histoire de la cathédrale de Dakar », Horizons africains, no 154, , p. 4-10
- René Vanlande, « La cathédrale du "Souvenir africain" », Dakar !, J. Peyronnet et Cie, 1941 (?), p. 119-130
Lien externe
- ObsÚques de Léopold Sédar Senghor (en ligne sur le site de l'INA, une courte séquence audiovisuelle montrant les obsÚques de l'ancien président du Sénégal, célébrées dans la Cathédrale du Souvenir africain en 2001)