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CĂ©bron

Le Cébron est une rivière française qui coule dans le département des Deux-Sèvres. C'est un affluent du Thouet en rive gauche, donc un sous-affluent de la Loire.

CĂ©bron
Illustration
Le lac du CĂ©bron.
Carte.
Cours du CĂ©bron.
Caractéristiques
Longueur 29,4 km
Bassin 162 km2
Bassin collecteur la Loire
DĂ©bit moyen 0,84 m3/s (Saint-Loup-LamairĂ©)
RĂ©gime pluvial
Cours
· Localisation Clessé et Fénery
· CoordonnĂ©es 46° 41′ 46″ N, 0° 22′ 53″ O
Confluence le Thouet
GĂ©ographie
Pays traversés Drapeau de la France France

GĂ©ographie

Le CĂ©bron naĂ®t Ă  la limite entre les communes de FĂ©nery et de ClessĂ©, dans la rĂ©gion bien arrosĂ©e des hauteurs de la Gâtine, au nord-ouest du dĂ©partement des Deux-Sèvres, vers 230 mètres d'altitude, et Ă  une douzaine de kilomètres Ă  l'ouest-nord-ouest de Parthenay. Son cours est globalement orientĂ© du sud-ouest vers le nord-est. Le CĂ©bron se jette dans le Thouet en rive gauche juste en face du bourg de Saint-Loup-sur-Thouet (commune de Saint-Loup-LamairĂ©), localitĂ© situĂ©e Ă  cinq kilomètres au sud-ouest d'Airvault, et Ă  une vingtaine de kilomètres au nord-nord-est de Parthenay.

Affluents

Les principaux affluents du Cébron sont deux ruisseaux, la Raconnière et la Taconnière, qui le rejoignent au niveau du lac du Cébron.

Communes traversées

Le Cébron traverse successivement les communes de Clessé, Fénery, Saint-Germain-de-Longue-Chaume, Adilly, Saint-Aubin-le-Cloud, Châtillon-sur-Thouet, Amailloux, Viennay, Lageon, Gourgé, Louin et Saint-Loup-Lamairé, toutes situées dans le département des Deux-Sèvres.

Le barrage du CĂ©bron-Puy Terrier

Le barrage du CĂ©bron.

Son cours est dotĂ© d'un important barrage (le barrage du CĂ©bron-Puy Terrier) Ă©tabli en limite des communes de Louin et Saint-Loup-LamairĂ©, Ă  peu de distance de son confluent. La capacitĂ© de stockage de celui-ci est de 11,5 millions de m3[1], soit l'Ă©quivalent du dĂ©bit moyen du CĂ©bron en fin de parcours, pendant plus de cinq mois. Il a pour fonction principale l'alimentation en eau potable d'une partie du dĂ©partement des Deux-Sèvres, mais après traitement de dĂ©pollution afin d'Ă©liminer les micro-organismes et les matières organiques. Sept millions de m3 sont utilisĂ©s Ă  cet effet chaque annĂ©e, soit près de 19 000 tonnes par jour ou 220 litres par seconde.

Le barrage fournit Ă©galement de l'eau pour l'irrigation de deux mille hectares de terrain (20 km2). Le lac du CĂ©bron, d'une superficie de 1,82 km2[1], est aussi un lieu de loisirs, tels la pĂŞche ou les sports nautiques. Enfin, c'est un milieu de reproduction pour les oiseaux migrateurs.

Hydrologie

Impact du barrage

La construction du barrage du Cébron-Puy Terrier a eu pour conséquence de modifier totalement les débits naturels. Deux stations hydrométriques fonctionnent sur le Cébron :

  • la première Ă  Saint-Loup-LamairĂ©, Ă  la sortie du barrage, affiche les dĂ©bits modifiĂ©s en fonction des besoins Ă©conomiques et autres de la zone.
  • la seconde Ă  GourgĂ©, au lieu-dit Champ des ballastières, est situĂ©e en amont du lac de retenue du barrage et couvre une surface de 68 km2 pour un dĂ©bit moyen de 0,502 m3/s, soit 40 % de la surface du bassin, mais 60 % du dĂ©bit total du cours d'eau. Les dĂ©bits naturels n'Ă©tant pas altĂ©rĂ©s par le barrage et l'intervention humaine, ce sont les mesures faites au niveau de cette station qui sont exposĂ©s ici.

Les débits en amont du barrage

Le CĂ©bron se prĂ©sente comme une rivière assez abondante, bĂ©nĂ©ficiant du climat relativement humide qui règne dans la rĂ©gion nord-est du dĂ©partement des Deux-Sèvres. Son dĂ©bit a Ă©tĂ© observĂ© sur une pĂ©riode de 26 ans (1983-2008), Ă  GourgĂ©, en amont du barrage du CĂ©bron[2]. Le bassin versant de la rivière y est de 68 km2 soit 40 % de la totalitĂ© de celui-ci.

Le module de la rivière Ă  GourgĂ© est de 0,499 m3/s, soit 60 % du dĂ©bit final.

Le CĂ©bron prĂ©sente des fluctuations saisonnières de dĂ©bit très marquĂ©es. La pĂ©riode de hautes eaux se dĂ©roule en hiver et s'accompagne de dĂ©bits mensuels moyens de 0,80 Ă  1,72 m3/s, de dĂ©cembre Ă  fĂ©vrier inclus (avec un maximum très net en janvier). Les mois de mars et d'avril constituent une pĂ©riode de transition Ă  dĂ©bits encore importants. En mai, le dĂ©bit s'effondre et l'on aboutit ainsi Ă  la pĂ©riode des basses eaux qui se dĂ©roule de juin Ă  septembre, avec une très importante baisse du dĂ©bit moyen mensuel allant jusqu'Ă  0,013 m3/s au mois d'aoĂ»t, soit treize litres par seconde, ce qui reprĂ©sente un Ă©tiage moyen sĂ©vère, mĂŞme pour un cours d'eau d'aussi petite taille. Cependant les fluctuations de dĂ©bit peuvent ĂŞtre plus importantes d'après les annĂ©es et sur des pĂ©riodes plus courtes.

DĂ©bit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : Gourgé
(Données calculées sur 26 ans)

Ă€ l'Ă©tiage le VCN3 peut chuter jusque 0,0 m3/s, en cas de pĂ©riode quinquennale sèche, le cours d'eau tombant ainsi Ă  sec.

Les crues peuvent ĂŞtre très importantes compte tenu de la petitesse du bassin versant. Étant donnĂ© l'impermĂ©abilitĂ© du terrain (sous-sols granitiques), les crues sont relativement aussi importantes que celles des affluents de la partie aval (mĂ©ridionale) du bassin de la Mayenne (l'Oudon par exemple) ou des cours d'eau du bassin de la Sèvre nantaise. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 15 et 26 m3/s. Le QIX 10 est de 32 m3/s, le QIX 20 de 39 m3/s, tandis que le QIX 50 n'a pu ĂŞtre calculĂ©, faute de durĂ©e d'observation suffisante.

Le dĂ©bit instantanĂ© maximal enregistrĂ© Ă  GourgĂ© durant cette pĂ©riode, a Ă©tĂ© de 184 m3/s le , tandis que le dĂ©bit journalier maximal enregistrĂ© Ă©tait de 24,6 m3/s le . En comparant la première de ces valeurs Ă  l'Ă©chelle des QIX de la rivière, il apparaĂ®t que cette crue Ă©tait bien plus importante que celle dĂ©finie par le QIX 20, et donc tout Ă  fait exceptionnelle.

On doit noter enfin qu'Ă  cet endroit le CĂ©bron est une rivière moyennement abondante. La lame d'eau Ă©coulĂ©e dans cette portion de son bassin versant est de 234 millimètres annuellement, ce qui est presque Ă©quivalent Ă  la moyenne du bassin de la Loire (244 millimètres). Le dĂ©bit spĂ©cifique (ou Qsp) de la rivière atteint 7,4 litres par seconde et par kilomètre carrĂ© de bassin.

La situation en aval du barrage

Ă€ la station hydromĂ©trique de Saint-Loup-LamairĂ©, Ă  la sortie du barrage, le dĂ©bit du CĂ©bron a Ă©tĂ© observĂ© sur la mĂŞme pĂ©riode de 26 ans (1983-2008)[3]. La surface Ă©tudiĂ©e y est de 162 km2 soit la quasi-totalitĂ© du bassin versant de la rivière.

Le module de la rivière Ă  Saint-Loup-LamairĂ© est de 1,04 m3/s.

La lame d'eau Ă©coulĂ©e dans la totalitĂ© du bassin versant tombe Ă  203 millimètres annuellement, ce qui est modĂ©rĂ©. Son dĂ©bit spĂ©cifique (ou Qsp) se monte dès lors Ă  6,4 litres par seconde et par kilomètre carrĂ© de bassin.

DĂ©bit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : Saint-Loup-Lamairé
Données calculées sur 26 ans

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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