Boudjou
Le boudjou (ou « budju », en arabe « بوجهه ») est une ancienne unité monétaire frappée dans la régence d'Alger et circulant au sein de l'Empire ottoman[2]. Il est divisé en 24 mazounas ou 48 kharoubs ou 696 aspers. Il fallait 4,5 boudjous pour faire un soultani en or. D'autres unités monétaires comme l'akçe ou l'altun ont également été émises par Alger et utilisées dans l'Empire ottoman.
Boudjou royal Ancienne unité monétaire | ||||||||
Pays officiellement utilisateurs |
Régence d'Alger | |||||||
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Autres pays utilisateurs |
Empire ottoman | |||||||
Banque centrale | Dâr al-Sikka d'Alger | |||||||
Appellation locale | boudjou butun rial boudjou |
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Sous-unité | 24 mazounas 3 pataques-chiques 4 rébia-boudjou 8 témin-boudjou |
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Taux de change | 1 boudjou = 1,883 F ()[1] | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Les premiers boudjus apparaissent au milieu du XVIIIe siècle (Hégire 1172-1186) sous le règne de Moustafa III ; sont frappés des monnaies de 1/8e, 1/4, 1/2 et 1 boudjou (riyâl-boudjou), lequel pesait un peu moins de 14 g d'argent à 900 millièmes. Le poids va ensuite progressivement tomber à un peu moins de 11 g avant 1830 ; le double-boudjou (ou dourô) s'apparente à la « piastre » et vaut au change 3,72 francs sur Paris à cette époque[2].
L'opéra bouffe Le Caïd, composé par Ambroise Thomas et créé le à Paris, dont l'action se déroule à Alger, était originellement intitulé Les Boudjous[3].
Notes et références
- Auteur anonyme, Aperçu historique, statistique et topographique sur l'état d'Alger, vol. 1, Ch. Piquet, , p. 197
- « Boudjou », in: Jean-Joseph Marcel, Vocabulaire français-arabe des dialectes vulgaires africains : d'Alger..., C. Hingray, 1837, p. 153, 454.
- Nicole Wild et David Charlton, Théâtre de l'Opéra-Comique Paris : répertoire 1762-1972, Sprimont, , 552 p. (ISBN 978-2-87009-898-1, lire en ligne)