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Bolidisme

Le Bolidisme définit un groupe de designers italiens de la fin du XXe siècle.

Le Mouvement Bolidiste est fondĂ© en 1986 Ă  Bologne par 16 diplĂ´mĂ©s de la facultĂ© d'architecture de Florence, gravitant autour du cours de mobilier de Remo Buti (ancien cofondateur dans les annĂ©es 1970 du groupe d’architectes radicaux « Global Tools Â»), et qui avaient rĂ©alisĂ© auparavant des projets et des Ă©vĂ©nements montrant un sensibilitĂ© commune[1].

Né dans les milieux du design et de l’architecture, le groupe s’inscrit dans une approche originale caractérisée par un fort dynamisme des formes, en partie issu de citations futuristes et de l'aérodynamisme américain, des recherches antérieures sur les formes organiques et les références à l’architecture des années trente et au monde de la bande dessinée, mais aussi comme un prolongement naturel de l’expérience antagoniste des groupes Memphis et Alchimie. Le bolidisme est immédiatement considéré comme le dernier cri en matière de design italien, suscitant l’intérêt des médias de l’actualité, du style et de la culture entre 1986 et 1989, années au cours desquelles leurs travaux sont publiés ou cités dans de nombreuses revues italiennes et internationales (Architectural Digest, Vogue, Per Lui, Epoca, The Face, De Diseño, Wind, Modo, etc.).

À partir des années 1990, le groupe bolidiste suspend ses activités et ses membres poursuivent séparément leur carrière professionnelle dans les domaines du design, de l’architecture, du graphisme et de la peinture.

Le Bolidisme

Manifeste Bolidiste
  • Le Boliviste a un seul objectif prĂ©cis dans la vie, oĂą tout est finalisĂ© : vivre.
  • Le Boliviste thĂ©orise et agit simultanĂ©ment.
  • Le Boliviste ne considère pas l'histoire comme « la vie de son maĂ®tre Â», mais comme une aventure passionnante.
  • Le Boliviste a une attitude positive.
  • Le Boliviste considère l’idĂ©ologie tel un frein inutile et dangereux.
  • Le Boliviste a des maĂ®tres vieux ou morts et des adorations passagères, mais intenses.
  • Le Boliviste est sa propre avant-garde
  • Le Boliviste ne meurt pour aucune cause.
  • Le Boliviste dĂ©teste l'inaction, les petites choses, la lâchetĂ©, la froideur d'expression..
  • Le Boliviste considère la « contradiction » comme la seule façon de s'adapter aux situations Ă©voluant très rapidement.
  • Le Boliviste considère Le Bolidisme comme une bonne occasion.
  • Le Boliviste considère le « futur Â», en tant que « non prĂ©sent Â», Ă©quivalent du « passĂ© Â», mais plus intĂ©ressant.
  • Le Boliviste a une capacitĂ© d'adaptation Ă  la fois psychologique et affective Ă  toutes les innovations..
  • Le Boliviste s’envie lui-mĂŞme.
  • Le Bolidiste est un Bolidiste mais ne tient pas Ă  l’être.

À la base de la pensée bolidiste, on retrouve les concepts de communication, de mouvement, de lumière, de multiplicité, du devenir, d’action. Un tel design conduit à une symbolique initiale privilégiant les formes dynamiques voulues non seulement comme « façonnées par le vent », mais aussi comme des formes organiques, qui restituent la personnalité et l’unicité typique des formes vivantes, pouvant être industrialisées dans leur complexité et leur diversité grâce à l'évolution de la technologie. Les éléments importants du projet pluraliste bolidista sont aussi l’élément « méditerranéen », la culture des extrêmes (purisme et hyper-décorativité) et le concept du jeu. Tous, cependant, sont étroitement liés aux nouveaux besoins formels et spirituels d’un modèle révolutionnaire de la société, dominé par la présence de moyens électroniques (la « ville fluide ») où le mouvement se pose lui-même comme avant-garde postmoderne de la phase finale « mécanique » de la civilisation des machines, transition vers la phase « électronique », caractérisée par une communication simultanée et symbolique[2].

Les Bolidistes

Bibliographie

  • AA.VV., Design balneare, Maggioli, Rimini 1983.
  • L. Vinca-Masini, Seconda modernitĂ  - Il design postindustriale, in L'arte del Novecento - Vol. 6, L'utopia architettonica - Cap. 55. Il pianeta architetto. Esperienze, strategie: Radicals e aree limitrofe, Giunti, Florence 1989.
  • Nally Bellati, New Italian Design, Rizzoli, Milan-Paris-New York 1990.
  • Article "Bolidismo" in M. Corrado, Dizionario dell'abitare naturale, Xenia, Milan 2001.
  • C. Morozzi, article "Bolidismo", in A. Pansera, Dizionario del design italiano, Cantini, Milan 1995.
  • X. Fenggen, Contemporary Italian Famous Designs, Hebei (China) 1998.

Source

Notes et références

  1. M. Castelvetro et S. Giovannoni avaient organisé en 1983 l’exposition « Design balnéaire » à Cattolica, qui peut être considérée comme protobolidiste, de nombreux futurs bolidistes y ayant participé
  2. C. Morozzi, Bolidismo, in A. Pansera, Dizionario del design italiano, Cantini, Milan, 1995
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