Blanche Bruce
Blanche Kelso Bruce, né le à Farmville (États-Unis) et mort le à Washington, D.C. (États-Unis), est un homme politique américain, premier Afro-Américain à effectuer un mandat complet au Sénat des États-Unis[n 1].
Blanche Bruce | |
Le sénateur Bruce dans les années 1870 | |
Fonctions | |
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Conservateur du Trésor (en) | |
– (8 mois et 2 jours) |
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Président | William McKinley |
Gouvernement | Administration McKinley |
Prédécesseur | James Fount Tillman (en) |
Successeur | Judson Whitlocke Lyons (en) |
– (4 ans et 15 jours) |
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Président | James A. Garfield Chester A. Arthur Grover Cleveland |
Gouvernement | Administration Garfield Administration Arthur Administration Cleveland I |
Prédécesseur | Glenni William Scofield (en) |
Successeur | William Starke Rosecrans |
Sénateur des États-Unis | |
– (6 ans) |
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Circonscription | Mississippi |
Législature | 44ème (en), 45ème (en) et 46ème (en) |
Prédécesseur | Henry R. Pease (en) |
Successeur | James Z. George (en) |
Biographie | |
Nom de naissance | Blanche Kelso Bruce |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Farmville, Comté du Prince-Édouard, Virginie (États-Unis) |
Date de décès | (à 57 ans) |
Lieu de décès | Washington, D.C. (États-Unis) |
Nature du décès | Complications liées au diabète sucré |
Sépulture | Cimetière de Woodlawn (en) |
Nationalité | Américaine |
Parti politique | Parti républicain |
Conjoint | |
Enfants | Roscoe Conkling Bruce (en) (fils) |
Profession | Enseignant |
Sénateurs des États-Unis pour le Mississippi | |
Biographie
Bruce est né dans le comté du Prince-Édouard en Virginie, à côté de Farmville. Il est le fils d'un propriétaire blanc de plantation, Pettis Perkinson, et d'une servante esclave noire, Polly Bruce. Il fut bien traité par son père qui l'éduqua avec son demi-frère légitime, les deux enfants jouant ensemble à leur jeune âge. Né d'une mère esclave, Blanche Bruce était donc légalement considéré comme esclave mais son père l'affranchit officiellement et s'arrangea pour qu'il suive un apprentissage pour un métier[1]
En 1850, Bruce partit dans le Missouri après être devenu apprenti en imprimerie. L'armée de l'Union ayant rejeté sa demande d'engagement pour combattre lors de la guerre de Sécession, il devint enseignant dans une école et suivit les cours de l'Oberlin College dans l'Ohio pendant deux ans. Il travailla ensuite comme porteur sur un bateau à vapeur sur le Mississippi. En 1864, il partit pour Hannibal dans le Missouri, où il créa une école pour noirs.
Durant la Reconstruction qui suivit la guerre de Sécession dans les anciens États confédérés d'Amérique, Bruce fit l'acquisition d'une plantation à Bolivar (en) dans le Mississippi Delta, où il devint un riche propriétaire terrien, détenteur de plusieurs milliers d'acres de surface agricole. Il occupa également différentes fonctions publiques : enregistreur des votants (Registrator of voters) et répartiteur de l'impôt (tax assessor) pour le comté de Tallahatchie, puis shérif du comté de Bolivar[2]. Il fut plus tard élu à d'autres postes dans des comtés différents, dont ceux de collecteur d'impôts et superviseur de l'éducation. En parallèle, il édita un journal local. En février 1874, Bruce fut élu au Sénat du Mississippi. En 1875, il fut élu au Sénat des États-Unis pour y représenter le Mississippi. Le 14 février 1879, il fut le président de séance (Presiding Officer) du Sénat, premier Afro-Américain (et seul ancien esclave) à le faire. En 1880, James Z. George (en) fut élu pour lui succéder au Sénat, Bruce ne se représentant pas.
Lors de la Convention nationale républicaine de 1880 à Chicago, il devint le premier Afro-Américain à recevoir des votes pour figurer sur le ticket présidentiel d'un parti majeur pour l'élection présidentielle américaine, 8 personnes l'ayant plébiscité pour être le candidat du Parti républicain à la vice-présidence des États-Unis. Le candidat républicain à la vice-présidence choisi cette année-là fut Chester A. Arthur, qui remporta l'élection quelques mois plus tard aux côtés de James A. Garfield, devenant président des États-Unis après l'assassinat de ce dernier.
En 1881, Bruce fut nommé par le Président Garfield, Conservateur du Trésor (en), faisant de lui le premier Afro-Américain dont la signature était représentée sur les billets américains[3] - [4] - [5]. Bruce servit pour le District de Columbia comme Enregistreur des actes (recorder of deeds) en 1890 – 93, une des fonctions publiques les mieux rémunérées avec un salaire annuel de 30 000 $[6]. Il est de nouveau nommé Conservateur du Trésor en 1897 par le Président William McKinley et occupera ce poste jusqu'à sa mort en 1898.
Le 24 juin 1878, Bruce avait épousé Josephine Beall Willson (en) (1853 – 1923), de Cleveland dans l'Ohio, mariage qui connut un fort écho. Le couple voyagea en Europe pendant quatre mois pour sa lune de miel. Leur unique enfant, Roscoe Conkling Bruce (en) (1879-1950) sera connu comme éducateur. Il fut prénommé d'après le sénateur de New York Roscoe Conkling, le mentor de Bruce au Sénat.
En 2002, l'universitaire Molefi Kete Asante plaça Blanche Bruce dans sa liste des 100 Plus grands Afro-américains[7].
Notes et références
Note
- Hiram Rhodes Revels, le premier Afro-Américain élu au Sénat des États-Unis n'y effectua pas un mandat complet (6 ans), ne siégeant que de 1870 à 1871.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Blanche Bruce » (voir la liste des auteurs).
- Andrew Glass, « Freed slave presides over Senate : February 14, 1879 », The Politico,‎ (lire en ligne)
- Rev. William J. Simmons, Men of Mark : Eminent, Progressive, and Rising, 1887. Pages 699-703. Geo. M. Rewell & Co., 1887
- (en) Stanley Turkel, Heroes of the American Reconstruction : Profiles of Sixteen Educators, Politicians and Activists, Jefferson, NC, McFarland & Company, , 184 p. (ISBN 0-7864-1943-1, lire en ligne), p. 6
« Senator Bruce was also the first African-American to preside over the Senate and the first African-American whose signature appeared on all the nation's paper currency (as Register of the Treasury starting on May 18, 1881) »
- « African Americans on Currency » (version du 15 mai 2007 sur Internet Archive)
- Il est suivi par Judson Whitlocke Lyons (en), William Tecumseh Vernon (en) et James Carroll Napier (en) et Azie Taylor Morton.
- Blanche K. Bruce's New Office. Philadelphia Inquirer, January 1, 1890, page 1.
- (en) Molefi Kete Asante, 100 Greatest African Americans : A Biographical Encyclopedia, Amherst, New York, Prometheus Books, (ISBN 1-57392-963-8)
Bibliographie
- (en) Lawrence Otis Graham, The Senator and the Socialite : The True Story of America's First Black Dynasty, New York, Harper Collins, , 512 p. (ISBN 978-0-06-098513-4)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) « Blanche Bruce », sur Biographical Directory of the United States Congress Retrieved on 2009–03–26
- (en) « Blanche Bruce », sur Find a Grave
- (en) Biography and Joe Kelso. Tripod
- (en) Revue sur le The Senator and the Socialite