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Billet de 1 000 francs noir

Le 1 000 francs noir est un type de billet de banque en francs français crĂ©Ă© par la Banque de France le [1].

1 000 francs noir
Pays officiellement utilisateurs Drapeau de la France France
Valeur 1 000 francs
Caractéristiques de sécurité

Cartouches juridiques, filigrane

Type de papier papeterie du Marais

Recto

1 000 francs noir, Face recto
Design Allégories
Créateur Jacques-Jean Barre, Dujardin
Date de création

Chronologie

Historique

Les « billets noirs » furent fabriqués entre 1800 et 1862. Le premier billet imprimé par la Banque de France est le 1 000 francs Germinal. À partir de 1842-45, au vu de l'augmentation des délits de contrefaçon, le Gouvernement réfléchit alors à une impression en une autre couleur que le noir. C'est par exemple le cas du 5 000 francs rouge qui n'eut que peu de succès. En 1862, la Banque de France lancera la série dite des « billets bleu céleste ».

Ces billets noirs comportent la mention Il sera payé en espèces, à vue, au porteur la somme de : ce qui veut dire que contre chaque billet, un particulier pouvait exiger au comptoir de la banque des espèces métalliques.

La plupart des billets noirs furent définitivement privés de leur cours légal en .

Le type 1842

Le 1 000 francs crĂ©Ă© le est Ă©mis le . Il fut conçu par Jacques-Jean Barre, gravĂ© par l'entreprise de gravures Dujardin, et comporte une impression au verso Ă  l'identique inversĂ©.

Selon la description officielle de l'époque, « la vignette du 1000 F représente deux hercules accroupis supportant à droite et à gauche des groupes de femmes vêtues à l’antique. La Loi et la Justice s’appuient, au bas du billet, sur une console que surmonte le coq gaulois et deux génies ailés soutiennent dans la partie supérieure un médaillon qui laisse voir l’Amour appuyé sur un lion »[2].

Remarques

Il est intéressant de remarquer que, dès l'origine, les billets de banque français ne font en rien référence au régime politique en cours : inventées sous le Consulat, les premières coupures continuèrent de circuler sous les régimes successifs et ainsi de suite, assurant à la Banque de France son rôle d'institution pérenne et neutre. Les choix iconographiques ultérieurs tenteront toujours d'obéir à cette règle de neutralité, y compris quand les personnalités historiques mises en vedette sur les billets prendront la place des allégories.

Un faux-monnayeur

En 1855, en Avignon, est arrĂŞtĂ© François Chabrier, originaire de Condat, qui aura Ă©tĂ© l'auteur de faux billets le plus recherchĂ© de son temps : en 1850, il rĂ©ussit avec une douzaine de complices Ă  fabriquer des faux billets de 1 000 francs. Il Ă©cope des travaux forcĂ©s Ă  perpĂ©tuitĂ© mais rĂ©ussit Ă  s'Ă©chapper lors de son transfert : il ne fut jamais retrouvĂ©[3].

Voir aussi

Notes

  1. Les différentes dates et données suivantes proviennent du calendrier officiel de la Banque de France établissant les créations, émissions et retraits de tous les billets français. En ligne le 15 mai 2012.
  2. Cahier anecdotique de la Banque de France n° 25, 2006.
  3. Lire le résumé de l'affaire Chabrier - En ligne le 15 mai 2012.

Bibliographie sélective

  • Claude Fayette, Les billets de la Banque de France et du TrĂ©sor (1800-2002), C. Fayette Éd., 2003 - (ISBN 978-2951634312) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Tristan Gaston-Breton : Indispensable Billet. Petites et grandes histoires du billet de banque en France, Le Cherche midi, 2007 - (ISBN 978-2-7491-0444-7)
  • M. Kolsky, J. Laurent et A. Dailly : Les Billets de France, 1707-2000, coll. « Histoire du papier-monnaie français », Les Ă©ditions du Landit, 2009 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article


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