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Bill Barnard

William Edward Barnard, mieux connu sous le nom de Bill Barnard, né le à Carterton et mort le à Auckland[1], est un homme politique néo-zélandais. Membre de l'aile gauche du Parti travailliste, qu'il quittera en 1940 pour cofonder le Parti travailliste démocrate, il est notamment président de la Chambre des représentants de 1936 à 1943[1].

Bill Barnard
Illustration.
Bill Barnard en 1925
Fonctions
10e Président de la Chambre des représentants de Nouvelle-Zélande
–
Monarque Édouard VIII
George VI
Gouverneur George Monckton-Arundell
Cyril Newall
Premier ministre Michael Savage
Peter Fraser
Prédécesseur Charles Statham
Successeur Frederick Schramm
Député de la circonscription de Napier
à la Chambre des représentants
–
Prédécesseur John Mason
Successeur Tommy Armstrong
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Carterton (Nouvelle-ZĂ©lande)
Date de dĂ©cès (Ă  72 ans)
Lieu de décès Auckland (Nouvelle-Zélande)
Nationalité néo-zélandaise
Parti politique Parti travailliste (1923-1940)
Parti travailliste démocrate (1940-1943)
Diplômé de Université Victoria de Wellington
Profession avocat
liste des présidents de la Chambre

Études et débuts

Fils d'horloger, il quitte l'école à l'âge de treize ans et travaille comme garçon de bureau pour un avocat. Il étudie par la suite le droit à l'Université Victoria de Wellington, et devient solicitor (avocat) en 1908. S'installant un temps à Te Aroha, il y est membre du conseil municipal de 1911 à 1913 - sa première expérience de la politique[1].

En 1915 il rejoint le Royaume-Uni et s'engage dans l'armée pour participer à la Première Guerre mondiale. Il est déployé dans le corps médical de l'armée de février 1916 à mars 1918, notamment en Égypte, puis comme soldat dans l'artillerie en Palestine. Il revient en Nouvelle-Zélande en août 1919 et reprend son métier d'avocat. En 1925 il devient barrister (avocat plaidant)[1].

Carrière politique

Il devient membre du Parti travailliste en 1923, et membre du comité exécutif national du parti dès l'année suivante. Il contribue à forger la position du parti sur les questions foncières. Il se présente aux élections législatives de 1925, défiant sans succès le Premier ministre conservateur Gordon Coates dans sa propre circonscription à Kaipara. Il est toutefois élu député de la circonscription de Napier (précédemment détenue par la droite) aux élections législatives de 1928. Lorsque la Grande Dépression frappe le pays, il milite pour une politique de travaux publics pour créer des emplois dans sa circonscription. Le 3 février 1931, la ville de Napier est ravagée par un tremblement de terre. Le lendemain, il devient vice-président du comité de secours aux sinistrés, et milite auprès du gouvernement pour obtenir les fonds nécessaires à la reconstruction de la ville. Très apprécié par les électeurs de sa circonscription, il est réélu confortablement en 1931 et en 1935[1].

Les Ă©lections de 1935 portent les Travaillistes au pouvoir pour la première fois, emmenĂ©s par Michael Savage. Après avoir Ă©tĂ© considĂ©rĂ© brièvement pour le poste de ministre de la Justice, Barnard est choisi pour celui de prĂ©sident de la Chambre des reprĂ©sentants - devenant, en mars 1936, le premier Travailliste Ă  occuper cette fonction. Bien qu'Ă©tant « un ardent dĂ©fenseur des traditions Â», Barnard adopte « un style plus dĂ©contractĂ© que ses prĂ©dĂ©cesseurs Â», et participe aux dĂ©bats en comitĂ© parlementaire, rompant avec l'usage pour un prĂ©sident de la Chambre[1].

Politiquement, il n'est pas toujours en accord avec Michael Savage, le Premier ministre. Barnard, « pieux Anglican et socialiste chrĂ©tien Â», est un partisan actif de la thĂ©orie du crĂ©dit social, que ne partage pas le gouvernement. Par ailleurs, il estime ouvertement que la Nouvelle-ZĂ©lande ne fait pas assez pour se prĂ©parer, militairement, au risque d'une nouvelle guerre mondiale, face Ă  la montĂ©e des fascismes en Europe. Pour autant, lorsque son ami proche et de longue date John Lee, principale figure de l'aile gauche radicale du parti, critique de manière violente et acharnĂ©e un Savage gravement malade, Barnard lui reproche sa virulence. Mais lorsque Lee est expulsĂ© du parti en mars 1940, Barnard quitte Ă©galement les Travaillistes[1].

Lee et Barnard cofondent le Parti travailliste dĂ©mocrate, que Barnard souhaite bâtir sur « un fondement d'Ă©thique chrĂ©tienne Â». Il demeure prĂ©sident de la Chambre des reprĂ©sentants, avec l'accord de ses pairs. Il se concentre sur les questions internationales, et devient en 1941 le prĂ©sident cofondateur de la SociĂ©tĂ© pour un rapprochement avec la Russie (Society for Closer Relations with Russia). Il devient aussi prĂ©sident de la branche nĂ©o-zĂ©landaise de l'Institut des Relations Intra-Pacifique (Institute of Pacific Relations), organisation non-gouvernementale de promotion de la coopĂ©ration entre États en bordure de l'ocĂ©an Pacifique. Il visite plusieurs pays asiatiques et devient « l'un des principaux experts sur le bouddhisme en Nouvelle-ZĂ©lande Â». Il prĂ©side le Conseil nĂ©o-zĂ©landais pour l'adoption d'enfants rĂ©fugiĂ©s chinois, et ce alors que la Nouvelle-ZĂ©lande est traditionnellement fermĂ©e Ă  l'immigration asiatique. Ses efforts dans ce domaine lui valent d'ĂŞtre dĂ©corĂ© de l'ordre de l'Étoile brillante par le gouvernement chinois de Tchang KaĂŻ-chek en 1948[1].

En avril 1843, « fatiguĂ© du comportement Ă©gocentrique et autocrate de Lee Â», Barnard rompt avec son ami et quitte le nouveau parti. Il se prĂ©sente comme candidat sans Ă©tiquette dans sa circonscription de Napier aux Ă©lections lĂ©gislatives du mois de septembre, et est largement battu par le candidat travailliste Tommy Armstrong. Il se retire de la politique nationale, et s'Ă©tablit Ă  Tauranga, dont il devient le maire de 1950 Ă  1952. Il se concentre sur son mĂ©tier d'avocat. En 1957, un an avant sa mort, il est fait commandeur de l'ordre de l’Empire britannique[1].

Références

  1. (en) "Barnard, William Edward", Dictionary of New Zealand Biography, 1998

Voir aussi

Lien externe

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