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Benjamin Day (journaliste)

Benjamin Henry Day ( à Springfield - à New York) est un imprimeur et patron de presse américain, qui a lancé à New York le premier grand quotidien populaire à un bon marché des États-Unis, The New York Sun, le plus lu à partir du milieu du XIXe siècle.

Benjamin Henry Day
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  79 ans)
New York
Nationalité
Activités
Mère
Mary Ely (d)
Conjoint
Evelina Shepard Day (d)
Enfants
Benjamin Henry Day, Jr. (en)
Clarence Shepard Day, Sr. (d)
Parentèle
Clarence Day (en)
Autres informations
Propriétaire de

Biographie

Né à Springfield, dans le Massachusetts, fils d’un chapelier, il apprend son métier de typographe dès l’âge de 14 ans, en 1824, au service de The Republican, journal de Springfield[1].

En 1830, Benjamin Day n'est qu'un imprimeur de vingt ans, qui loue ses services à la journée [2], quand il décide de créer un journal accessible à tous, car bon marché. Arrivé à New York en 1829, il n'avait travaillé que pour des journaux commerciaux. Il reçoit le soutien de Willoughby Lynde et William J. Stanley, deux autres imprimeurs. Tous trois créent d'abord le New York Daily Sentinel, journal politisé et proche du Workingmen Party, qui souhaite défendre les classes laborieuses de New York et rêve d'une diffusion du savoir dans toute la société[3], grâce au développement de la presse.

Le , Ă  l’âge de 23 ans, il a proposĂ© le premier mĂ©dia grand public Ă  bon marchĂ© : The New York Sun, au prix de 2 cents (Ă©quivalent de 11 centimes français), alors que les autres feuilles, imprimĂ©es sur des presses Ă  main qui ne pouvaient sortir que quelques centaines d'exemplaires Ă  l'heure, revenaient Ă  leurs acheteurs de 5 Ă  6 cents (28 Ă  34 centimes). Le salariĂ© urbain amĂ©ricain gagnait en moyenne 75 cents par jour. New York comptait alors seulement 218 000 habitants, mais le plus grand quotidien de la ville n'avait que 4 500 abonnĂ©s. Ce sera le plus gros tirage de la presse amĂ©ricaine au milieu du siècle.

Le journal proclame, dans son en-tĂŞte, « Brille pour tous » (« Shines For All Â»), et en particulier pour les classes laborieuses, comme Benjamin Day le laisse entendre dans un article du [4].Le journal s'adresse surtout aux masses ouvrières, s'intĂ©ressant Ă  leurs besoins et tenant compte de leurs intĂ©rĂŞts dans l'information[5]. C’est l’époque oĂą Ă  Paris, en 1836, Émile de Girardin fonde La Presse et qu'apparaĂ®t le Siècle.

Pour quatre dollars par semaine, Benjamin Day engagea un collègue imprimeur, chargé de se rendre dans l'enceinte des tribunaux et de couvrir les affaires judiciaires. Il lança dans les rues un horde de gamins chargés de vendre le titre à la criée, avec des éditions différentes en cas d’événement important, en privilégiant les faits divers et promettant « toutes les nouvelles du jour[6] ».

Le Sun est alors le plus conservateur des journaux new yorkais. Benjamin Day se querelle frĂ©quemment avec George Wisner au sujet de la publication d’articles Ă  tendance abolitionniste. Il revend le journal Ă  son gendre Moses Yale Beach pour 40 000 dollars en 1838 et fonde le True Sun en 1840 puis en 1842 le premier hebdomadaire illustrĂ© amĂ©ricain, le Brother Jonathan, qu'il va diriger pendant vingt ans. Willoughby Lynde et William J. Stanley lanceront de leur cĂ´tĂ© en 1834 The New York Transcript. En 1850, le New York Sun fusionne avec le New York World-Telegram pour constituer le New York World-Telegram and Sun.

Références

  1. (en) Anthony R. Fellow, American Media History (Modèle:Google livres@pipe@page=86), p. 86.
  2. Burrows et Wallace 1998, p. 523
  3. Burrows et Wallace 1998, p. 524
  4. Géraldine Muhlmann, Une histoire politique du journalisme (XIXe – XXe siècle), p. 8.
  5. Paul de Sury d'Aspremont, La Presse Ă  travers les âges : France, Allemagne, Angleterre, États-Unis, Paris, DesclĂ©e de Brouwer et Cie, 1929, p. 188.
  6. Les Nouveaux Pouvoirs, Savoir, richesse et violence à la veille du XXIe siècle, Paris, Fayard, (lire en ligne), p. 389.

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en)Edwin Burrows et Mike Wallace, Gotham: A History of New York City to 1898, Oxford University Press, (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en)Frederic Hudson, Journalism in the United States, from 1690-1872, Oxford University Press, (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

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