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Bataille de Mazar-e-Charif

La bataille de Mazar-e-Charif est la première grande bataille de la campagne en Afghanistan de 2001 menée par les États-Unis et l'Alliance du Nord contre les talibans. Elle a duré du 3 au et s'est soldés par une défaite talibane.

Bataille de Mazar-e-Charif
Description de cette image, également commentée ci-après
Trois membres des Special Forces posant avec des combattants afghans le 10 novembre après la victoire de Mazar-e-Charif
Informations générales
Date 9 –
Lieu Mazâr-e Charîf
Issue Victoire de l'Alliance du Nord et des États-Unis
Commandants
Abdul Rachid Dostom
Atta Muhammad Nur
Haji Mohammad Mohaqiq
Sufi Mohammed
Forces en présence

1 000 cavaliers[1]

Drapeau des États-Unis
12 hommes[1]

inconnues
Pertes

30 morts au moins[2]

Drapeau des États-Unis
aucune

300 morts au moins
(selon l'Alliance du Nord)[2]

Guerre d'Afghanistan

CoordonnĂ©es 36° 42′ nord, 67° 07′ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Afghanistan
(Voir situation sur carte : Afghanistan)
Bataille de Mazar-e-Charif
GĂ©olocalisation sur la carte : Asie
(Voir situation sur carte : Asie)
Bataille de Mazar-e-Charif

Opérations du 3 au 7 novembre

La bataille de Mazâr-e CharĂ®f est la consĂ©quence des avancĂ©es des forces de l'Alliance du Nord au cours des jours prĂ©cĂ©dents. Le 3 novembre commence en effet les opĂ©rations de bombardements intensifs sur la position de Bai Beche[3]. Cette position abrite de l'artillerie lourde talibane et a la particularitĂ© d'ĂŞtre Ă©tablie sur une ancienne dĂ©fense soviĂ©tique qui leur procure un bon camouflage et de bons abris. Cela empĂŞche les hommes des Forces SpĂ©ciales amĂ©ricaines d'utiliser leurs faisceaux laser pour dĂ©signer les unitĂ©s talibanes comme cibles Ă  l'aviation. Cependant, il n'en est pas ainsi sur tous les points du front. Les talibans de Bai Beche repousseront ainsi un premier assaut[3]. En effet, le 4 novembre, les forces du gĂ©nĂ©ral Abdul Rachid Dostom ont pris le village de Keshendeh au sud-est de la ville. Plus au sud, 2 000 hommes sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Noor avancent vers Ag Kupruk. Des soldats des forces spĂ©ciales de l'armĂ©e amĂ©ricaine sont Ă©galement avec eux. Bai Beche finit par ĂŞtre prise le 5 novembre lors d'un deuxième assaut oĂą un millier de cavaliers ouzbeks[4] profitent de la fumĂ©e produite par un bombardement rĂ©cent pour prendre la position par surprise[3].

Opérations des 7 et 8 novembre

Les 7 et 8 novembre voient une violente campagne de bombardements aériens des Américains écraser les défenses talibanes des gorges de Chesmay-e-Safa, entrée sud de la ville, et de la passe de Haji Gak. Comme pendant tout le reste de la campagne de 2001, la défense anti-aérienne des Talibans, composée presque uniquement de canons anti-aériens ne peut s'opposer aux chasseurs et bombardiers américains.

Bataille du 9 novembre

Les forces de Dostom et de Noor, initialement Ă  22 km, avancèrent par le pont de Pul-e-Imam et s'emparèrent rapidement de l'aĂ©roport et de la principale base militaire de la ville. Elles rencontrèrent peu de rĂ©sistance et entrèrent dans Mazar-e-Charif par la vallĂ©e de Balk.

Après une brève bataille, les talibans se replient vers le nord et l'est de la ville où ils essayèrent de se regrouper en vue d'une éventuelle contre-attaque.

Conséquences

Les lignes talibanes dans le nord de l'Afghanistan sont rompues et les Américains disposent désormais d'une solide base sur le territoire afghan. Le repli taliban, qui s'est effectué dans la direction opposée à celle de leurs principales positions (vers le sud) va entraîner l'encerclement de plusieurs milliers d'entre eux dans les jours suivants dans la poche de Kunduz.

Les pertes sont inconnues mais elles s'élèvent à au moins 300 cavaliers ouzbeks lors des combats de Bai Beche[4].

Références

  1. Rémy Ourdan, « L’Afghanistan en 2001 fut la mission de nos rêves » : les forces spéciales américaines racontent, Le Monde, 15 juin 2017.
  2. A NATION CHALLENGED: MAZAR-I-SHARIF; A Deadly Siege At Last Won Mazar-i-Sharif, The New Yor Times, 19 novembre 2001.
  3. Paul J. Bolt, Damon V. Coletta, Collins G. Shackelford, American defense policy, JHU Press (2005), p.372.
  4. Ces charniers afghans si discrets..., Le Monde Diplomatique, juillet 2002.

Sources

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