Bataille de Cerro Corá
Cerro Corá (entouré de colline en français), est à une dizaine de kilomètres au sud-ouest des villes de Pedro Juan Caballero.
Date | |
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Lieu | Cerro Corá, Paraguay |
Issue | Victoire de la Triple Alliance et fin de la guerre |
Empire du Brésil | Paraguay |
José Antônio Correia da Câmara (pt) | Francisco Solano López |
4 000 hommes | 416 hommes |
7 blessés | 200 tués 245 prisonniers |
Coordonnées | 22° 39′ 08″ sud, 56° 01′ 31″ ouest |
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C'est le dernier affrontement de la guerre de la Triple-Alliance qui a eu lieu le qui opposa les dernières forces de l'armée du Paraguay à l'armée de l'Empire du Brésil.
Contexte
En février 1870, une colonne alliée placée sous le commandement du colonel Bento Martins de Menezes apprend que López se trouve à proximité de Cerro Corá. L'information est transmise au général José Antônio Correia da Câmara le 18 février. Le général Bernardino Caballero participe à une expédition de recherche de nourriture avec 40 hommes lorsque, le 1er mars, l'avant-garde de l'alliance sous le commandement du lieutenant-colonel Francisco Antonio Martins attaque le camp du Paraguay à 19 h 0 le long de la rivière Aquidaban (es).
Une troupe brésilienne d’environ 4 500 soldats poursuit et prend au piège l’armée paraguayenne et mal armée de quelque 409 combattants paraguayens. Parmi eux, des blessés, des personnes âgés, des femmes et des enfants. Sept mois auparavant, quand ils commencent le voyage vers le nord, connu sous le nom de « Viacrucis de la nation »,l es Brésiliens — dirigés par le général maréchal José Antônio Correia da Câmara — poursuivent le reste de l'armée paraguayenne.
La bataille
La bataille fut brève. Le vice-président Francisco Sánchez (en) et le secrétaire d'État Luis Caminos sont tués alors qu'ils tentent de fuir. López est entouré de six cavaliers mais refuse de se rendre désarmé. Le caporal José Francisco Lacerda blesse mortellement López d'un coup de lance au ventre. Assisté par le capitaine Francisco Argüello, il échappe aux Brésiliens et atteint le ruisseau Aquidabán-Niquil, mais est incapable de gravir la rive escarpée à cause de sa blessure. Resté seul, il est retrouvé par les Brésiliens mais refuse à nouveau de se rendre avant que João Soares lui tire une dernière balle dans le dos[1] - [2].
Après la bataille
Après le meurtre de López, les forces brésiliennes se dirigent vers les civils afin de les capturer. Le fils aîné de López et d'Eliza Lynch, Juan Francisco, promu colonel pendant la guerre à 15 ans, est avec sa mère. Les officiers brésiliens lui disent de se rendre et, après avoir répondu « Un coronel paraguayo nunca se rinde » (en français : un colonel paraguayen ne se rend jamais), il est tué par balle[3].
Conséquences
Après cinq ans de guerre, le Paraguay est à bout de souffle, la moitié de son territoire est tombée aux mains des Alliés et sa population est décimée. Dans l'Empire du Brésil, la guerre, compte tenu des coûts élevés de la guerre et de sa durée excessive, renforce le républicanisme, qui s'est particulièrement répandu dans le corps des jeunes officiers. Ce phénomène, associé à l'abolition progressive de l'esclavage (jusqu'en 1888) due au recrutement de nombreux volontaires noirs (affranchis), entraîne la chute de la monarchie en 1891.
Notes et références
Notes
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Battle of Cerro Corá » (voir la liste des auteurs).
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Combate de Cerro Corá » (voir la liste des auteurs).
- (es) « Portal Guarani - Hugo Mendoza - El Último Campamento, Cerro Corá », sur Portal Guarani (consulté le )
- (es) « Batalla de Cerro Corá (01/3/1870) - El arcón de la historia Argentina », sur El arcón de la historia Argentina, (consulté le )
- [vidéo] (pt) José Eduardo Nunes, « Ed guerra do Paraguai, Batalha de Cerro Corá e a morte de López », (consulté le )