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Bataille d'Al-Yamama

La bataille d’Al-Yamama (arabe Ű§Ù„ÙŠÙ…Ű§Ù…Ű©) ou bataille d’al-‘Aqrabā aura eu lieu, selon les sources musulmanes, en 633, dans le cadre des Guerres de Ridda (l’Apostasie), sur la plaine de Aqraba dans la rĂ©gion d'Al-Yamama (dans l'actuelle Arabie Saoudite) entre les forces du calife[Note 1] Abou Bakr et Musaylima, un prophĂšte autoproclamĂ©.

Bataille d'Al-Yamama
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Carte montrant les principales batailles qui ont eu lieu pendant les guerres d'apostasie entre les musulmans et les tribus arabes apostates
Informations générales
Date
Lieu Plaine d'Aqraba, Al-YamĂąma (aujourd'hui en Arabie saoudite)
Issue Victoire décisive du califat des Rachidoune
Forces en présence
13 000 hommes40 000 hommes
Pertes
1 200
Safi ibn Sayyad porté disparu
21 000

Guerres de Ridda

CoordonnĂ©es 24° 53â€Č 12″ nord, 46° 27â€Č 24″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Arabie saoudite
(Voir situation sur carte : Arabie saoudite)
Bataille d'Al-Yamama
La carte historique d'Al-Yamama décrite par Yaqout al-Rumi (XIIIe siÚcle) et par Al-Hamadhani (Xe siÚcle) telle qu'elle était au cours de la période préislamique ainsi qu'au début de l'Úre islamique.

Impact

Selon le premier rĂ©cit (sur les trois) de la transmission initiale du Coran rapportĂ© par Boukhari, la bataille a jouĂ© un rĂŽle important dans la motivation d’Abou Bakr pour mener une compilation du Coran. Lors de celle-ci, des rĂ©citateurs (qurrā’) du Coran ont Ă©tĂ© tuĂ©s, ce qui a mis en pĂ©ril la sauvegarde de la mĂ©moire du Coran[1].

L'islamologue Guillaume Dye pose la question de la plausibilitĂ© d'un tel rĂ©cit. Pour lui, la rĂ©ponse est nĂ©gative : « entre autres parce que ces qurrā’ ne sont pas des rĂ©citateurs/lecteurs du Coran. Le terme qurrā’, dans les sources anciennes, est trĂšs ambigu, et si des qurrā’ sont morts lors de ces combats, l’hypothĂšse la moins absurde est qu’il s’agissait de villageois (ahl al-qurā’), non d’individus rĂ©citant, lisant ou ayant appris le Coran par cƓur (áž„uffāáș“, terme que l’on attendrait dans ce contexte). Leur disparition n’avait donc aucune incidence sur la transmission du Coran (quel que soit le corpus qu’il y avait Ă  transmettre Ă  l’époque). »[1]

Notes et références

Notes

  1. "« musulmanes » (si l’on peut se permettre cette terminologie anachronique)" selon Dye

Références

  1. Dye G., "Pourquoi et comment se fait un texte canonique : quelques rĂ©flexions sur l’histoire du Coran", dans A. Van Rompaey & C. Brouwer (Eds.), HĂ©rĂ©sies : une construction d’identitĂ©s religieuses, Bruxelles, Ed. de l’UniversitĂ© de Bruxelles, 2015, p. 55-104.

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