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Barrage de Monteynard-Avignonet

Le barrage de Monteynard-Avignonet ou barrage de Monteynard est un barrage-voûte sur le Drac, situé sur les communes de Monteynard et Avignonet dans le département de l'Isère en France. Mis en service en 1962, il est l'un des plus importants barrages hydroélectriques français, avec une puissance installée de 360 MW[1].

Barrage de Monteynard-Avignonet
GĂ©ographie
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Coordonnées
44° 57′ 40″ N, 5° 41′ 18″ E
Cours d'eau
Objectifs et impacts
Vocation
Propriétaire
Date du début des travaux
1955
Date de mise en service
1962
Barrage
Type
Longueur
230 m
RĂ©servoir
Nom
Altitude
490 m
Volume
275 millions de mÂł
Superficie
6,57 km2
Longueur
10 km
Centrale(s) hydroélectrique(s)
Nombre de turbines
4
Type de turbines
Puissance installée
364 MW
Production annuelle
490 GWh/an
Facteur de charge
13 %
Localisation sur la carte de France
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Localisation sur la carte d’Isère
voir sur la carte d’Isère

GĂ©ographie

Le barrage de Monteynard-Avignonet est situé dans l'Isère.

Selon la lĂ©gende, le nom du Drac proviendrait d’un dragon du folklore Dauphinois, « justifiant très bien son appellation, lorsque l’on dĂ©couvre son caractère agitĂ© ». Ainsi on peut dire que l’hydraulicien maitrise aujourd’hui l’énergie du dragon qui est Ă  l’origine d’une puissance cumulĂ©e sur l’ensemble de la vallĂ©e (Le Sautet, CordĂ©ac, Saint-Pierre-Cognet, Monteynard, Saint-Georges-de-Commiers, et Champs II) de 1 800 GWh, soit l’équivalent de la consommation d’une ville comme Lyon[2].

Histoire

Dès le dĂ©but du XXe siècle, quelques centrales turbinent l’eau du Drac et de ses affluents. Il faudra cependant attendre 1930 avant que le parcours de ce torrent des Alpes ne soit considĂ©rĂ© sous un angle industriel nouveau, les gorges profondes qu’il traverse offrant un site favorable Ă  l’implantation en cascade de 4 grands barrages et de leurs amĂ©nagements hydroĂ©lectriques.

Sa construction a nécessité l'arasement du village de Savel et du hameau de la Salette (commune de Treffort) appelés à être noyés.

Le barrage de Monteynard-Avignonet est mis en service en 1962.

Aménagement du Drac en aval du barrage

Vers l’amont, l’équipement du Drac commencĂ© avec la construction du barrage du Sautet (1935) est suivi des rĂ©alisations successives des chutes de CordĂ©ac (1946) et de Saint-Pierre-Cognet (1957). Fortement Ă©quipĂ© pour pouvoir mettre Ă  tout instant sur le rĂ©seau « très haute tension » (THT) une puissance de pointe de 360 MW, Monteynard-Avignonet est complĂ©tĂ© Ă  l’aval par l’amĂ©nagement de Saint-Georges-de-Commiers (1962) (barrage de Notre-Dame-de-Commiers[3] et les centrales de Saint-Georges-de-Commiers et Champ II). Le Drac est ensuite Ă©quipĂ© d’amĂ©nagements au fil de l’eau jusqu’à sa confluence avec l’Isère : la centrale de Pont-de-Claix associĂ©e au barrage du Saut du Moine[4], les centrales de Drac InfĂ©rieur[4] et de Saint-Égrève.

Mise en eau du barrage

Les travaux d’infrastructure ont Ă©tĂ© importants, car le fond de la gorge Ă©troite et profonde Ă©tait difficilement accessible et contenait des rochers instables. La configuration particulière du site nĂ©cessita la construction d’une voĂ»te Ă©paisse de 455 000 m3 de bĂ©ton pour permettre de loger l’usine au pied du barrage. Deux Ă©vacuateurs de crue sont incorporĂ©s Ă  l’ouvrage. Quatre prises d’eau sont disposĂ©es sur le parement amont et alimentent Ă  travers quatre conduites forcĂ©es verticales noyĂ©es dans le bĂ©ton, les quatre groupes de production sous une chute de 127 m.

La centrale est mise en service en avril 1962 et la première mise en eau totale est réalisée en avril 1963. À sa construction, Monteynard-Avignonet était le deuxième plus grand barrage artificiel de France, après celui de Serre-Ponçon.

Caractéristiques techniques du barrage

Le barrage de Monteynard-Avignonet, situĂ© Ă  500 m d’altitude, Ă  25 km au sud de Grenoble, est de type voĂ»te Ă©paisse en bĂ©ton (m d’épaisseur en crĂŞte et 20 m d’épaisseur Ă  la base), haut de 135 m et long de 230 m. Il constitue sur 16 km de longueur un lac d’une superficie de 657 ha.

Le barrage
  • Barrage voĂ»te Ă©paisse
  • Mise en eau : 1962
  • Hauteur : 135 m
  • Longueur du couronnement (crĂŞte) : 230 m
  • Épaisseur maximale (Ă  la base) : 54 m
  • Épaisseur en crĂŞte : m
La retenue
  • Bassin versant : 2 050 km2
  • Altitude : 490 m
  • Volume : 276 hm3
  • Surface : 657 ha
  • Longueur : 16 km.

Évacuateurs de crues

Deux Ă©vacuateurs de surface Ă©quipĂ©s chacun d'une vanne segment H = 10,5 m x L = 11 m, situĂ©s au milieu du barrage, avec seuil Ă  la cote 481 m.
CapacitĂ© thĂ©orique : 2 500 m3/s Ă  la cote 495 m.

Vidange du barrage

Deux vannes de vidange de demi-fond, Ă©quipĂ©es chacune d'une vanne de garde type chenille de H = 4,15 m x L = 2,50 m, seuil Ă  la cote 394,75 m et d'une vanne secteur de rĂ©glage m x m, seuil Ă  la cote 394,5 m.

  • CapacitĂ© nominale : 325 m3/s Ă  490 m (335 m3/s Ă  495 m).
  • Temps de vidange de la retenue Ă  partir de la cĂ´te de la retenue normale avec apports et dĂ©bit turbinĂ© nuls : 9 jours.
  • Temps pour rĂ©duire de moitiĂ© la poussĂ©e sur le barrage avec apports et dĂ©bit turbinĂ© nuls : 7 jours.

Centrale Ă©lectrique

La centrale incorporĂ©e dans le corps du barrage a Ă©tĂ© mise en service en 1962. Elle est tĂ©lĂ©commandĂ©e depuis le Centre de Conduite Hydraulique (CCH) de Lyon. L’usine, de type moyenne chute, est Ă©quipĂ©e de quatre groupes verticaux Ă  turbines Francis. Sa puissance totale est de 360 MW et sa production moyenne annuelle est de 480 GWh soit la consommation rĂ©sidentielle d’une ville de 200 000 habitants. Cette production Ă  partir d’une Ă©nergie 100 % renouvelable, permet d’éviter l’émission de 398 400 tonnes de CO2 par an.

Caractéristiques

La centrale hydroélectriques se caractérise par :

  • 4 groupes verticaux Ă  turbine Francis qui permettent de turbiner jusqu’à 338 m3/s
  • Puissance installĂ©e : 360 MW
  • Hauteur de chute : 127 m
  • Équivalence consommation rĂ©sidentielle : une ville de 200 000 habitants, soit la ville de Rennes (480 GWh/an)
  • Estimation du CO2 Ă©conomisĂ© : 398 400 t/an

Risques naturels

Plusieurs tremblements de terre ont eu lieu en 1963 à Monteynard, l'institut des risques majeurs de Grenoble et des sismologues estiment que ceux-ci ont été dus à la mise en eau du barrage.

Le lac de Monteynard-Avignonet est surplombĂ© par des terrains instables, un glissement de terrain a eu lieu le 7 mars 1981 Ă  la combe d'Harmaliere[5], un autre Ă  la combe du Mas pourrait concerner 3 Ă  5 millions de mètres cubes.

La brutalité et l'imminence d'un risque de glissement sont toutefois sujettes à débat : un mouvement de grande ampleur est considéré comme peu probable selon les services de l'état, mais une procédure d'expropriation et d'expulsion des habitations situées dans la combe du Mas est néanmoins en cours[6].

Images

  • Vue du barrage
    Vue du barrage
  • Vue du barrage et du lac de Monteynard-Avignonet
    Vue du barrage et du lac de Monteynard-Avignonet

Notes et références

  1. barrage-usine de Monteynard, sur le site hydrelect.info, consulté le 2 septembre 2014
  2. [PDF] Monteynard : le géant du Drac, sur le site energie.edf.com, consulté le 1er septembre 2014
  3. Barrage de Notre Dame de Commiers, surirma-grenoble.com, consulté le 20 novembre 2017
  4. [PDF]page 2 : Une centrale au fil de l’eau, sur edf.com, consulté le 21 novembre 2017
  5. Détermination des caracteristiques mécanique au cisaillement des argiles litées - Cas du glissement de la combe d'Harmalière, sur le site trid.trb.org
  6. Malgré le danger, ils veulent rester , article du Dauphiné Libéré du 28 août 2011

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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