Balaam
Balaam (hébreu : בִּלְעָם, Bilʻam) est un personnage biblique, fils de Béor et devin de Péthor (en) en Mésopotamie. Le roi de Moab Balak, espérant vaincre Israël, décide de recourir au devin Balaam et lui promet de le couvrir d'honneurs s'il accepte de maudire Israël, ce que Balaam ne fera pas (Nb. 22-24 ; Jos. 13 : 22).
En dehors de la Bible, Balaam est connu par les inscriptions de Deir Alla.
Les récits bibliques
Balaam et Balak
Aux chapitres 22 à 24 du Livre des Nombres, Balaam est mandé par Balak, roi de Moab, pour maudire les Israélites qui, après avoir traversé le désert, traversaient ses territoires vers le pays de Canaan.
Le devin, monté sur une ânesse, se rend chez Balak ; mais, en chemin, l'ange du Seigneur, tenant une épée nue à la main, empêche l'ânesse d'avancer malgré les coups donnés par son maître. L'ânesse, douée tout à coup de la parole, reproche à son maître sa dureté. Dieu ouvre alors les yeux de Balaam ; devant Balak, il bénit, par trois fois, le peuple qu'il avait pour mission de maudire. (cf. Dt 23 5-6. Jos 24 9-10. Ne 13 2. Mi 6 5.)
Il prophétise : « De Jacob monte une étoile, d'Israël surgit un sceptre » (Nb 24, 17).
L'infidélité de Péor
À Péor, un grand nombre d'israélites se livrent à la débauche avec des filles de la région, et au culte de Baal (Baal Péor = Belphégor) (Nombres 25).
Balaam est tué par les hébreux (Nombres 31. 8) durant le massacre de la population du pays de Madian organisé en représailles (Nombres 31. 17).
Dans le Nouveau Testament
Balaam est cité comme occasion de chute du peuple de Dieu dans les épîtres de Jude et l'Apocalypse (Jude 1. 11.Apocalypse 2. 14).
Dans la Deuxième épître de Pierre, ceux qui écoutent les faux docteurs, introducteurs d'hérésies, s'égarent en suivant la voix de Balaam (2 P 2. 15).
Dans la littérature rabbinique
Balaam est souvent mentionné dans les sources rabbiniques[1]. Il est le type même du méchant : idolâtre, séducteur d'Israël et sorcier, mais il n'a pas enfreint la parole de son Dieu contre beaucoup d'or ou d'argent [nom.22-18] (en tant que sorcier, il aurait eu le pouvoir de s'élever dans les airs). Il y est tantôt associé à Jésus, tantôt confondu avec lui. Selon l'historien Thierry Murcia, dans le Talmud, Jésus est « identique à Balaam : idolâtre, sorcier et séducteur »[2].
Notes et références
- Thierry Murcia, Jésus dans le Talmud et la littérature rabbinique ancienne, Brepols, Turnhout, 2014, p. 397-669.
- Thierry Murcia, Jésus dans le Talmud et la littérature rabbinique ancienne, Brepols, Turnhout, 2014, p. 677. Sur ces accusations talmudiques à l'encontre de Jésus, voir : B. Sanhédrin 43a ; B. Sanhédrin 107b ; B. Sota 47b.
Annexes
Bibliographie
- Charles Schoebel, L'Histoire de Balaam, l'authenticité de sa prophétie, 1860.
- Thierry Murcia, Jésus dans le Talmud et la littérature rabbinique ancienne, Brepols, Turnhout, 2014.
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (de + en + la) Sandrart.net
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) « Balaam », sur jewishencyclopedia.com.
- Bileam l'artiste maudit. Balak La désobéissance sacrée : Conférence Yehouda Moraly.
- Balak : Le génie pervers : Conférence de David Saada.