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BĂ©ni-oui-oui

Béni-oui-oui était un terme péjoratif pour désigner en Algérie les collaborateurs indigènes aux institutions du colonialisme français. L'administration française utilisait des musulmans comme intermédiaires de sa politique indigène, notamment comme élus dans les assemblées locales[1]. Ces hommes étaient cadis (juges locaux de droit musulman), receveurs d'impôts, ou chefs tribaux. Ils étaient considérés par les nationalistes comme incapables d'initiatives d'indépendance.

Le mot dérive du terme arabe « Beni » qui veut dire « Fils de » (utilisé par exemple pour nommer des personnes ou des tribus) associé à l'adverbe « oui ». Il signifie péjorativement « Les hommes qui disent oui », un groupe de personnes qui donnent toujours systématiquement leur approbation unanime.

Une explication donnée dans le « Bulletin de la Société d'anthropologie de Paris » en 1893 est que certains indigènes répondent systématiquement « oui oui » quand l'administration coloniale leur pose n'importe quelle question.

Ce terme était déjà utilisé en France métropolitaine en 1888-1889 (pour désigner certains membres de l'assemblée nationale), en Algérie et en 1919 au Maroc.


Notes et références

  1. Henry Laurens (dir.), L' Europe et l’Islam: Quinze siècles d’histoire, Odile Jacob, 2009


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