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Avenue de Mirande

L'avenue de Mirande est une voie de la ville de Bordeaux.

Avenue de Mirande
Image illustrative de l’article Avenue de Mirande
Situation
CoordonnĂ©es 44° 50′ 37″ nord, 0° 36′ 05″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
Ville Bordeaux
Quartier(s) Caudéran
DĂ©but Avenue du Jeu-de-Paume
Fin Rue Pasteur
Morphologie
Type Avenue
Longueur 290 m
GĂ©olocalisation sur la carte : Bordeaux
(Voir situation sur carte : Bordeaux)
Avenue de Mirande

Situation et accès

Elle est située dans le quartier de Caudéran. Suivant un axe sud-est-nord-ouest, elle relie l'Avenue du Jeu-de-Paume, elle-même connectée à la ceinture périphérique de la ville, à la rue Pasteur, axe important de Caudéran. Haut-lieu de la bourgeoisie caudéranaise, l'avenue est bordée de luxueuses demeures implantées au milieu de jardins.

Origine du nom

L'avenue est dénommée d'après Abraham Miranda, banquier et négociant d'origine judéo-portugaise qui acheta en 1753 un bien de 10 hectares - nommé Lousousina - appartenant à la famille Marchand dans le bourdieu d'Artigue-Vieille. Le domaine prit le nom de Mirande lorsqu'il fut cédé le 30 août 1775 à Jean-Pierre Labat de Serène, négociant en blé et farine[1].

Historique

L'espace délimité actuellement par les rues Jules-Ferry, Louis-Maydieu et Pasteur appartenait jusqu'en 1899 au domaine de Cyprien Balaresque (1834-1901) qui offrit plusieurs terrains à la commune. Trois voies furent ouvertes, dont il put choisir la dénomination[2]. Celui-ci était le fils d'Oscar Balaresque (1798-1877), figure de la haute bourgeoisie bordelaise et adjoint au maire de Bordeaux.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • nos 1-3 : Ă  l'angle de l'Avenue du Jeu-de-Paume, cette demeure dĂ©veloppe une façade en plusieurs pans, en accumulant les dĂ©crochements. Son style nĂ©o-Louis XVI est caractĂ©ristique du goĂ»t bourgeois des annĂ©es 1930. SignĂ©e par l'architecte Gaujeac.
  • no 9 : villa Perla, Ă©difiĂ©e dans un style nĂ©o-hispanique par l'architecte-thĂ©oricien Henri Godbarge, promoteur du mouvement nĂ©o-basque.
Chatreuse de Mirande
  • no 20 : la chartreuse de Mirande, implantĂ©e au sein d'un vaste parc, demeure la plus ancienne du quartier, fait l'objet d'un classement aux monuments historiques depuis le 10 octobre 1980. Autrefois petite masure au milieu de dix hectares, elle est acquise en 1753 Ă  une famille bordelaise, les Marchand, par Abraham Miranda, banquier et nĂ©gociant qui ne conserve ce bourdieu qu'une vingtaine d'annĂ©es. Le domaine est achetĂ© le 30 aoĂ»t 1775 par le nĂ©gociant Jean-Pierre Labat de Serène qui fait Ă©difier une nouvelle demeure, achevĂ©e en 1785 mais revendue dès le 2 novembre 1795 Ă  M. Bernard Roques, armateur et nĂ©gociant, qui, ayant fait faillite, s'en sĂ©pare Ă  son tour, le 15 juin 1798 au profit de M. Pierre-François Maydieu (fait baron en 1814). Après son dĂ©cès, sa veuve y rĂ©side jusqu'en 1854, annĂ©e au cours de laquelle son fils, magistrat Ă  Bordeaux, Louis-Pierre Maydieu (1788-1872) en fait sa rĂ©sidence de plaisance. Sa nièce en hĂ©rite Ă  sa mort puis la lègue Ă  son tour en 1889 Ă  ses cousins, Charles et Cyprien Balaresque. La sixième des dix enfants de ce dernier, Marguerite Balaresque (1868-1847) habite dans cette demeure avec son Ă©poux, Henri de Simard de Pitray (1865-1950) et leurs enfants leur succèdent dans les lieux pendant une bonne partie du XXe siècle. La famille de Simard de Pitray, Ă©tait apparentĂ©e elle-mĂŞme au petit-fils de la comtesse de SĂ©gur, hĂ©ros des Vacances de Paul. Cette Ă©lĂ©gante chartreuse du XVIIIe siècle, longue et basse, se caractĂ©rise par sa grande sobriĂ©tĂ©, avec un lĂ©ger avant-corps et une rampe de perron en fer forgĂ©. L'intĂ©rieur conserve un vestibule et un salon avec lambris compartimentĂ©s et cheminĂ©es de marbre, qui mettent en valeur les peintures Ă  la gloire de Louis XVI exĂ©cutĂ©es par le peintre palois Jean-Baptiste Butay (1759-1853)[3].
  • nos 23 et 25 : villas Talcahuano et Marguerite qui s'inscrivent dans la recherche de pittoresque avec leurs toits pentus d'ardoise et leur tourelles latĂ©rales de plan carrĂ©.
  • no 31 : villa Maria. Cette rĂ©sidence d'une superficie de 2 500 mètres carrĂ©s rĂ©partis sur plusieurs niveaux, est bâtie comme un vĂ©ritable petit château mĂ©diĂ©val dans le style nĂ©ogothique caractĂ©ristique de la fin du XIXe siècle, avec pignon aigu, tours, pavillons et baies Ă  croisillon. Ĺ’uvre de l’architecte bordelais Fernand Pujibet, elle a fait l’objet de plusieurs transactions au fil du temps[4]. En fĂ©vrier 1946, elle est acquise par le directeur du GĂ©nie de l’Air dĂ©lĂ©guĂ© pour reprĂ©senter le ministère de l’Air. Elle servira pendant quelques dĂ©cennies de logement de fonction et de reprĂ©sentation pour les commandants de la RĂ©gion aĂ©rienne Atlantique. Le bâtiment annexe Ă©tait quant Ă  lui occupĂ© par l’officier aide de camp[4]. L’immeuble militaire villa Maria Ă©tait inoccupĂ© depuis l’étĂ© 2017, jusqu'Ă  sa reconversion rĂ©cente en espace de cotravail et une crèche[5].

Notes, sources et références

  1. Site officiel de Bordeaux 2030
  2. Dominique Dussol, Le Festin, Bordeaux en 101 sites et monuments, hors-série de juin 2016, p. 123
  3. Robert Coustet, Le nouveau viographe de Bordeaux : guide historique et monumental des rues de Bordeaux, Mollat, , 564 p. (ISBN 978-2-35877-002-6 et 2-35877-002-7), p. 349
  4. « Bordeaux : un lieu pour entreprendre aux côtés de ses enfants », sur SudOuest.fr (consulté le )
  5. « Villa Maria : un nouvel espace de coworking avec piscine, boulodrome et crèche à Bordeaux », sur Le Bonbon, (consulté le )


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