Attentat du 3 juillet 2016 Ă Bagdad
L'attentat de Bagdad du a lieu pendant la seconde guerre civile irakienne. Dans la nuit du 2 au 3 juillet 2016, un camion piégé conduit par un kamikaze explose dans le quartier de Karrada. Revendiqué par l'État islamique, l'attentat visait explicitement la communauté chiite de Bagdad[2] - [3].
Attentat du 3 juillet 2016 Ă Bagdad | ||
Localisation | Bagdad, Irak | |
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Cible | Chiites | |
Coordonnées | 33° 17′ 54″ nord, 44° 25′ 12″ est | |
Date | ||
Type | Attentat-suicide au camion piégé | |
Morts | 324[1] | |
Blessés | 200 au moins[2] | |
Auteurs | Abou Maha al-Iraqi | |
Organisations | État islamique | |
Mouvance | Terrorisme islamiste | |
GĂ©olocalisation sur la carte : Irak
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DĂ©roulement
La première explosion, la plus meurtrière, a lieu peu après minuit heure locale (2 juillet, 21:00 UTC), un camion piégé explose dans le quartier à majorité chiite de Karrada, à l'est de Bagdad. Malgré l'heure tardive, la foule était toujours présente dans les rues à cause du Ramadan. L'explosion provoque un énorme incendie dans la rue principale, où il se propage dans plusieurs magasins de vêtements et de confection. Sept bâtiments sont totalement incendiés et plusieurs personnes meurent brûlées vives. D'autres bâtiments, dont le centre Al-Hadi, ont été sérieusement endommagés[4] - [5] - [6].
Une deuxième explosion a lieu aux alentours de minuit dans le quartier d'al-Chaab, dans le nord de la capitale irakienne, elle fait deux morts et quelques blessés. Cependant son origine est sujette à controverse[6] - [7] - [5].
La troisième explosion au sud de Bagdad, à Al-Latifiya, a été causée par une voiture piégée qui a tué une personne et en a blessé un nombre inconnu. La bombe avait été placée sous la voiture d'un civil.
Bilan humain
Le bilan de l'attentat est d'au moins 324 morts selon les déclarations le 31 juillet de la ministre de la Santé, Adila Hammoud[1]. C'est l'attentat le plus meurtrier en Irak depuis celui de Qahtaniya en 2007[8] - [9].
Revendication
L'attentat est revendiqué le jour même par l'État islamique, qui pourrait avoir agi en représailles à la perte de Falloujah le 26 juin. Dans son communiqué, le groupe djihadiste affirme avoir visé « un rassemblement de milices chiites à Bagdad », le kamikaze est désigné sous le nom de Abou Maha al-Iraqi[5] - [10].
Suites
Dès le lendemain de l'attentat, le gouvernement irakien fait pendre cinq condamnés à mort, le ministère de la justice annonce ensuite que 3 000 autres personnes condamnées pour terrorisme seront exécutées[11].
Le 5 juillet, le ministre irakien de l'Intérieur, Mohammed al-Ghabbane, également membre de l'Organisation Badr, présente sa démission[12].
Notes et références
- « Death toll in Baghdad bombing rises to 324: ministry », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Bagdad : le bilan de l'attentat revendiqué par Daech monte à 213 morts » (consulté le )
- « More than 140 killed in Islamic State's worst ever bomb attack in the Iraqi capital », sur Washington Post (consulté le )
- « Irak : au moins 200 morts dans un attentat à Bagdad », (consulté le )
- Hala Kodmani, En recul, l’Etat islamique redouble de terreur, Libération, 4 juillet 2016.
- Plus de 200 morts dans l'attentat le plus meurtrier de l'année à Bagdad, Le Figaro avec AFP, AP et Reuters, 4 juillet 2016.
- Bagdad : le bilan de l'attentat revendiqué par Daech monte à 213 morts, L'Obs, 3 juillet 2016.
- Irak : le bilan de l’attentat de Bagdad s’alourdit à nouveau, Le Monde avec AFP, 7 juillet 2016.
- Irak : l'attentat commis dimanche Ă Bagdad a fait plus de 250 morts, Le Parisien avec AFP, 6 juillet 2016.
- Bagdad : plus de 200 morts dans un attentat revendiqué par l’EI, Le Monde avec AFP, 3 juillet 2016.
- Hélène Sallon, Après l’attentat de Bagdad, le gouvernement irakien promet l’exécution de 3 000 condamnés, Le Monde, 6 juillet 2016.
- Irak: le ministre de l'Intérieur présente sa démission après l'attentat de Bagdad, AFP, 5 juillet 2016.
Voir aussi
Liens externes
- [vidéo] Marc Bettinelli et Hélène Sallon, Irak : « On risque de passer d’une bataille aux fronts clairs à une guérilla », Le Monde, 4 juillet 2016.