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AristodĂšme de Nysa

AristodĂšme de Nysa (en grec ancien ገρÎčÏƒÏ„ÏŒÎŽÎ·ÎŒÎżÏ‚ / AristĂłdĂȘmos ; 110 av. J.-C.-30 av. J.-C.) est un historien et rhĂ©teur grec.

AristodĂšme de Nysa le Jeune
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
ገρÎčÏƒÏ„ÏŒÎŽÎ·ÎŒÎżÏ‚
Activités
Période d'activité
Vers le Ie siĂšcle av. J.-C.

Biographie

On ne sait que de peu de choses sur sa vie, si ce n'est qu'il naquit à Nysa d'une famille d'intellectuels et de grammairiens et qu'il enseigna dans une des grandes métropoles du savoir antique, Rhodes. Il eut aussi, lors d'un voyage à Rome vers 55 av. J.-C., l'occasion de devenir un familier du consul romain Pompée, qui le chargea de l'éducation de ses deux fils, avant d'ouvrir une école dans sa cité de Nysa, sur le Méandre, en Asie Mineure.

Il fut l'ami de l'écrivain et poÚte Parthénios de Nicée. On estime que le savant Strabon fait référence à son enseignement dans sa Géographie (XIV-5).

ƒuvre

Il est l'auteur d'une Histoire, en au moins 5 livres, dont une partie nous est parvenue grĂące Ă  un manuscrit du Mont Athos qui en a conservĂ© quelques fragments (livres IV et V). Il Ă©crivit aussi, selon Mommsen (Histoire romaine, Livre V, chap. XII[1]) une RhĂ©torique de la flatterie oĂč il tentait notamment de dĂ©montrer au public de Rome par dĂ©fi rhĂ©torique qu'HomĂšre Ă©tait romain. On lui attribue enfin un Recueil mythologique.

Fragments de son Histoire

Dans les deux derniers livres de son Histoire qui sont arrivĂ©s jusqu'Ă  nous sont relatĂ©s les Ă©vĂ©nements de la guerre des Grecs contre les Perses du roi XerxĂšs Ier, jusqu'aux prĂ©mices de la guerre du PĂ©loponnĂšse. Ces fragments historiques sont prĂ©cieux Ă  plus d'un titre ; ils relatent des faits compris entre les deux Ɠuvres conservĂ©es des grands historiens HĂ©rodote et Thucydide, prĂ©sentĂ©s avec clartĂ©. Ces faits sont visiblement inspirĂ©s de l'AbrĂ©gĂ© d'HĂ©rodote, Ɠuvre de ThĂ©opompe aujourd'hui perdue, et des Ă©crits d'Éphore pour la pĂ©riode prĂ©cĂ©dant la guerre du PĂ©loponnĂšse (si l'on rapproche ce rĂ©cit de celui fait par Diodore de Sicile, qui s'inspire d'Éphore).

On possÚde aussi grùce à Parthénios de Nicée ' un fragment du premier livre de l'histoire d'AristodÚme [2]

Parthenius a legerement retouché le récit de l'historien, pour le faire correspondre à son souci poétique et narratif : (citation in extenso ci aprÚs)

"Du Premier livre des Histoires d'AristodÚme de Nysa, mais les noms changent, puisqu'il appelle Hérippé Euthymie et le Barbare Cavaras : (sic)

  1. Quand les Galates envahirent l’Ionie et mirent Ă  sac les citĂ©s, Ă  Milet on cĂ©lĂ©brait les Thesmophories ; comme les femmes Ă©taient rassemblĂ©es dans le temple qui se trouvait Ă  peu de distance de la ville, une escouade de barbares, dĂ©tachĂ©e du gros de la troupe, pĂ©nĂ©tra dans le territoire milĂ©sien et, en une prompte incursion, enleva les femmes.
  2. Par la suite, les Ioniens obtinrent leur libertĂ© contre beaucoup d’argent et d’or, Ă  part quelques-unes auxquelles les barbares s’étaient attachĂ©es, et qu’ils emmenĂšrent avec eux. Parmi elles se trouvait aussi HĂ©rippĂ© ; elle Ă©tait l’épouse de Xanthos, un homme issu d’une famille de Milet, illustre et prestigieuse, et elle laissait un enfant de deux ans.
  3. Xanthos, qui dĂ©sirait ardemment la retrouver, rĂ©duisit en argent une partie de ses biens, et rĂ©unit deux mille piĂšces d’or. Il se rendit d’abord en Italie puis, accompagnĂ©s par quelques-uns de ses hĂŽtes, il gagna Marseille et, de lĂ , le pays des Celtes.
  4. Finalement, arrivĂ© Ă  la maison oĂč sa femme partageait la vie d’un des Celtes parmi les plus illustres, il demanda Ă  ĂȘtre reçu. On lui accorda immĂ©diatement l’hospitalitĂ© ; Ă  peine fut-il entrĂ© que sa femme vint le serrer dans ses bras avec beaucoup d’affection, et elle lui souhaita la bienvenue.
  5. Quand le Celte arriva, HĂ©rippĂ© lui dĂ©crivit les pĂ©rĂ©grinations de son mari, qui Ă©tait venu exprĂšs pour elle, pour payer la rançon. Le Celte loua les sentiments de Xanthos puis, ayant rĂ©uni les membres de sa famille, il organisa un festin en l’honneur de son hĂŽte. Comme les libations se poursuivaient, il plaça sa femme Ă  cĂŽtĂ© de lui et, par le biais d’un interprĂšte, il se renseigna sur la nature de ses biens. AprĂšs que Xanthos lui eut rĂ©pondu qu’ils consistaient en mille piĂšces d’or, le barbare l’invita Ă  diviser la somme en quatre ; qu’il conserve pour lui-mĂȘme, sa femme et son enfant les trois-quarts, le dernier servirait de rançon pour son Ă©pouse.
  6. DĂšs qu’ils furent couchĂ©s, la femme adressa des reproches Ă  Xanthos : il avait promis au barbare tout cet or qu’il ne possĂ©dait pas, et il courait un grave danger s’il ne tenait pas son engagement.
  7. Mais il lui rĂ©pondit qu’il avait cachĂ© mille autres piĂšces d’or dans les chaussures de ses esclaves ; en effet, il n’espĂ©rait pas tomber sur un barbare aussi loyal, et il estimait qu’il aurait besoin d’une somme Ă©levĂ©e pour la rançon. Le jour suivant, sa femme rĂ©vĂ©la au Celte la quantitĂ© d’or et l’exhorta Ă  tuer Xanthos, ajoutant qu’elle le prĂ©fĂ©rait, lui, Ă  sa patrie et Ă  son fils ; quant Ă  Xanthos, elle ne le supportait absolument pas.
  8. Ces dĂ©clarations dĂ©plurent fortement au barbare ; il dĂ©cida mĂȘme de la punir. Quand Xanthos se disposa Ă  partir, le Celte l’accompagna avec beaucoup de gentillesse, en emmenant avec lui aussi HĂ©rippĂ©. Quand ils atteignirent les frontiĂšres du pays des Celtes, le barbare dĂ©clara qu’il voulait accomplir un sacrifice, avant que chacun ne s’en aille de son cĂŽtĂ©.
  9. La victime apportĂ©e, il demanda Ă  HĂ©rippĂ© de la maintenir fermement et, tandis qu’elle la maintenait fermement, comme elle l’avait dĂ©jĂ  fait par le passĂ©, le barbare Ă©leva son Ă©pĂ©e, transperça la femme et la dĂ©capita ; ensuite, aprĂšs avoir dĂ©voilĂ© Ă  Xanthos les machinations de son Ă©pouse, il lui conseilla de ne pas souffrir pour ce qui Ă©tait arrivĂ©, et il le laissa emporter tout son or."

Fragments de son recueil de fables mythologiques


un ouvrage du pseudo plutarque les parallÚles mineurs [3] cite une légende rapportée par notre historien dans son recueil au livre III :

"Une épidémie s'était abattue sur Sparte. Le dieu rendit un oracle disant qu'elle prendrait fin si on sacrifiait chaque année une jeune fille de noble origine. Le sort désigna HélÚne qui fut poussée en avant, parée pour le sacrifice, lorsqu'un aigle descendit du ciel, arracha le couteau, le transporta vers le troupeau et le laissa tomber sur une génisse. Cela amena les Spartiates à renoncer à immoler des jeunes filles. C'est ce que raconte AristodÚme dans son TroisiÚme Recueil de Fables." (sic)


ƒuvres

  • Histoires (un grand abrĂ©gĂ©)
  • Recueil mythologique[4]

Traduction de son ouvrage historique

  • C. Wescher, « Fragments inĂ©dits de l'historien grec AristodĂšme », dans Revue ArchĂ©ologique, juillet/dĂ©cembre 1867, p. 363[5].

Notes et références

  1. Théodore Mommsen, Histoire romaine
  2. dans son ouvrage Erotika VIII tableau poétique sur hérippé
  3. Ps.Plut. in parall. minor. Moralia, chapitre 35
  4. Il y traitait entre autres des amours des dieux, d'Aphrodite, d'Ares, du phénix
  5. Revue Archéologique sur Gallica
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