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Arghandab (rivière)

L'Arghandab est une rivière d'Afghanistan de plus ou moins 400 kilomètres de long qui coule dans les provinces de Ghazni, Kandahar, Zâbol et Helmand. Il est le principal affluent de l'Helmand, et longe la grande ville de Kandahar.

Arghandab
Illustration
Vue de l'Arghandab dans la vallée de Kandahar - À l'avant plan, la mosquée de Baba Wali.
Carte.
Le système Helmand-Hamouns, y compris le bassin versant de l'Arghandab.
Caractéristiques
Longueur 400 km
Bassin 77 308 km2
Bassin collecteur Goud-e-Zareh
DĂ©bit moyen 33,7 m3/s (Qala-i Bost (confluent))
RĂ©gime pluvio-nival
Cours
Source Province de Ghazni
· Altitude 3 900 m
· CoordonnĂ©es 32° 46′ 48″ N, 66° 54′ 36″ E
Confluence Helmand
· Altitude 749 m
· CoordonnĂ©es 31° 26′ 37″ N, 64° 22′ 59″ E
GĂ©ographie
Pays traversés Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan

Sources : UNESCO

GĂ©ographie

Soldats américains traversant la rivière Arghandab

La rivière naĂ®t dans la rĂ©gion de l'Hazarajat (peuplĂ©e de Hazaras) au nord-ouest de la ville de Ghazni, et coule vers le sud-ouest, tout comme l'Helmand. 40 kilomètres avant la ville Kandahar son cours est barrĂ© par un barrage, appelĂ© barrage de l'Arghandab ou barrage de Dahla destinĂ© Ă  alimenter la vallĂ©e et la ville en aval. L'Arghandab ne baigne pas Kandahar, mais passe quelque peu Ă  l'ouest. Peu après la ville, la rivière prend la direction de l'ouest et longe le dĂ©sert de sable du Registan (ou Regestan) situĂ© Ă  sa gauche, cĂ´tĂ© sud. Elle finit par rejoindre l'Helmand, 50 km en aval de Girichk au niveau de Qala-i Bost (aux environs de Lachkar Gah).

Dans son cours inférieur, c'est-à-dire en aval du barrage, les eaux de l'Arghandab sont largement utilisées pour l'irrigation (oasis de Kandahar), et des prélèvements importants sont effectués. Son débit s'en trouve fort diminué. Certaines années fort sèches, il peut se trouver réduit à peu de chose au niveau de son confluent.

Affluents

  • L'Arghastan et le Dori le rejoignent en rive gauche Ă  50 kilomètres au sud-ouest de Kandahar. L'Arghastan est lui-mĂŞme dotĂ© de deux affluents notables, le Tarnak et le Lorah.

Le barrage de l'Arghandab ou de Dahla

Le barrage de l'Arghandab ou de Dahla a créé un important réservoir, nettement plus petit cependant que celui de Karajai sur l'Helmand. Sa capacité est de 480 millions de mètres cubes. La digue a 45 mètres de haut. Situé à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Kandahar, il retient l'eau avant tout pour l'irrigation de la basse vallée de la rivière, autour de Kandahar.

Localisation : 31° 50′ 58″ N, 65° 53′ 18″ E

DĂ©bits de l'Arghandab

Hydrométrie - Les débits naturels en amont du barrage

Le débit de l'Arghandab a été observé pendant 9 ans (entre 1951 et 1960) en amont du barrage de Dahla[1].

En amont du barrage, le dĂ©bit inter-annuel moyen ou module observĂ© sur cette pĂ©riode Ă©tait de 44,7 m3/s pour une surface de bassin versant de 11 500 km2. La lame d'eau Ă©coulĂ©e dans cette partie du bassin - de loin la plus importante du point de vue de l'Ă©coulement - atteint ainsi le chiffre de 123 millimètres par an, ce qui peut ĂŞtre considĂ©rĂ© comme moyen.

DĂ©bit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : amont du barrage de Dahla
(données calculées sur 9 ans)
Source : UNESCO

DĂ©bits en aval du barrage

Le barrage a influencé profondément le débit de l'Arghandab. Entre fin décembre et la mi-février, c'est la période hivernale, et les besoins en eau pour l'agriculture sont nuls. Le barrage ne relâche qu'une quantité d'eau minime (moins d'un demi mètre cube par seconde) afin de satisfaire les besoins domestiques de la population. Durant cette période, le réservoir se remplit[2]. C'est la phase de remplissage

Dès le , le printemps Ă©tant arrivĂ©, la saison agricole dĂ©marre. C'est aussi la pĂ©riode de fonte des neiges donc des crues annuelles, et les lâchers du barrage dĂ©butent, assurant de gros dĂ©bits (souvent de l'ordre de 80 Ă  100 m3/s, voire plus en cas de crue importante). Ces quantitĂ©s dĂ©passant très largement les besoins agricoles et autres, assurent un dĂ©bit libre important pour la rivière, dont les eaux abondantes peuvent dès lors se ruer vers l'Helmand et le Sistan iranien. Cette pĂ©riode de lâchers surabondants dure jusque fin avril en gĂ©nĂ©ral. Ă€ ce moment le rĂ©servoir est plein.

Suit alors, durant tout le long Ă©tĂ© afghan et durant l'automne, une pĂ©riode de lâchers plus modestes (entre 20 et 40 m3/s) assurant ainsi tant les besoins agricoles pour toute la durĂ©e de la pĂ©riode vĂ©gĂ©tative, que les besoins domestiques et autres, ainsi qu'un dĂ©bit suffisant pour le cours d'eau, en aval de la rĂ©gion de Kandahar. Fin dĂ©cembre, le niveau du rĂ©servoir est au plus bas, et le cycle recommence.

À noter que les débits au niveau du barrage ne constituent qu'une partie du débit de l'Arghandab, puisqu'ils n'incluent pas ceux de son affluent le Tarnak (grossi du Dori, de l'Arghastan et du Lorah). C'est cependant de loin la partie la plus importante du débit total, puisque la presque totalité du volume de ses quatre affluents est consommée par l'irrigation avant de confluer avec lui. L'Arghandab lui-même verra son débit diminuer après que des prélèvements importants ont été effectués lors de son passage dans la région de Kandahar.

Il faut ajouter que les mesures de débit utilisables s'arrêtent fin 1979, à la suite des hostilités qui ont désorganisé le pays.

RĂ©partition mensuelle

Le tableau suivant reprend les moyennes des mesures des débits mensuels effectuées sur l'Arghandab à Qala-i Bost, au niveau de son confluent avec l'Helmand. Ces mesures ont été faites entre 1953 et 1965.

RĂ©partition mensuelle[3]
PĂ©riode DĂ©bits mensuels moyens
en millions de mÂł
Arghandab
Ă  Qala-i Bost
octobre 10
novembre 18
décembre 67
janvier 67
février 115
mars 142
avril 314
mai 184
juin 49
juillet 77
août 14
septembre 8
Total annuel 1 065
DĂ©bit moyen
en m3/s
33,77

Histoire

Si la ville de Kandahar correspond bien Ă  l'antique Alexandrie d'Arachosie, il est possible mais non certain que l'on puisse identifier l'Arghandab avec l' Arachotus des anciens. D'aucuns pensent qu'il s'agirait plutĂ´t de son affluent principal, le Tarnak. Les deux rivières coulent parallèlement, mais le Tarnak est plus court (320 km) et moins abondant.

Liens externes

Voir aussi

Notes et références

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