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Arcure

L'arcure est une technique utilisĂ©e en arboriculture fruitière consistant Ă  courber, Ă  l'aide de ligatures, les branches des arbres fruitiers de façon Ă  stimuler la production de fruits grâce Ă  une meilleure diffusion de la sève vers les boutons Ă  fruits. Elle permet de la privilĂ©gier au profit de la « mise Ă  bois Â».

L'arcure est utilisĂ©e depuis très longtemps. On trouve ce procĂ©dĂ© mentionnĂ© dès le XVIIIe siècle. Au XIXe, Dubreuil arboriculteur français disait dĂ©jĂ  dans son traitĂ© des arbres fruitiers ceci : « l’emploi de l’arcure est un moyen fort ancien et n’est qu’une imitation de ce qui se produit naturellement sur les arbres abandonnĂ©s Ă  eux-mĂŞmes. Â»

Ce procédé n'était utilisé que comme complément à la taille et pour 'dompter' les arbres trop vigoureux. Elle a été abandonnée peu de temps après mais certains arboriculteurs comme H. Lepage ont réactualisé cette méthode. Elle est redevenue une pratique courante de l'arboriculture professionnelle et utilisée plus pleinement. L'amateur a tout intérêt à y recourir.

L'arcure Lepage

Arcure Lepage

La technique de l'arcure Lepage a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e dans les annĂ©es 1950. Les scions sont plantĂ©s, lĂ©gèrement inclinĂ©s, et espacĂ©s de 1,5 m le long d'une armature constituĂ©e de 3 fils de fer horizontaux espacĂ©s de 50 cm. En avril-mai, les scions sont arquĂ©s en liant la pointe de chacun au sujet suivant, Ă  environ 40 cm de hauteur. Durant l'Ă©tĂ©, les coursonnes qui apparaissent sont Ă©galement arquĂ©es et fixĂ©es, Ă  l'exception d'une seule pousse situĂ©e dans le dernier tiers du scion, qui sera laissĂ©e Ă  la verticale, poussera avec vigueur, et sera Ă  son tour arquĂ©e l'annĂ©e suivante. Cette opĂ©ration sera rĂ©pĂ©tĂ©e de façon Ă  former une troisième rangĂ©e d'arceaux.

Les seules opérations de taille seront celles destinées au rajeunissement. Cette forme convient aux poiriers et pommiers de vigueur modérée, et aux cerisiers sur porte-greffe faible.

Méthode Bouché-Thomas

Autre forme de culture proche de l'arcure, la méthode Bouché-Thomas (présentée à partir de 1945[1]) est basée sur trois principes : conservation de l'œil terminal, inclinaison à 30° et affranchissement[2]. Les scions sont plantés deux par deux en espacement constant (fonction du porte-greffe) et en opposition[3]. Une description de la technique plus précise en fin d'ouvrage par Maurice Bouché-Thomas, le fils, en 1960.

Cordon vertical Ferragutti

L'armature de contre-espalier est constituĂ©e par des poteaux espacĂ©s de m sur lesquels sont tendus 6 fils de fer, le premier Ă  30 cm du sol, les autres tous les 30 cm (hauteur totale 1,80 m). Les scions sont plantĂ©s Ă  75 cm sur la ligne et taillĂ©s Ă  hauteur du 2e fil de fer (60 cm). S'il existe des rameaux sur la partie conservĂ©e, ils sont gardĂ©s entiers et arquĂ©s en les attachant sur le fil infĂ©rieur. Le prolongement est ensuite raccourci tous les ans du tiers au moins de sa longueur et toutes les branches latĂ©rales arquĂ©es de la mĂŞme façon, en Ă©tĂ©. Les pousses qui ne sont pas dirigĂ©es dans le sens du rang sont supprimĂ©es par pincement dès leur naissance. La mise Ă  fruits s'Ă©tablit très vite sur les coursonnes ainsi arquĂ©es. Il arrive, avec le temps, que leur extrĂ©mitĂ© dĂ©pĂ©risse. Il suffit alors de supprimer cette dernière au-delĂ  d'un des jeunes bourgeons vigoureux qui ne manquent gĂ©nĂ©ralement pas de se dĂ©velopper au point de courbure. Cette pousse est arquĂ©e l'annĂ©e suivante et constitue une nouvelle branche fruitière.

Notes et références

  1. Edmond Bouché-Thomas, Étude comparée sur la taille des arbres fruitiers,
  2. Edmond Bouché-Thomas (préf. Claudius Petit), La méthode Bouché-Thomas, vol. 1 : Fruits à pépins, Angers, (BNF 31850489)
  3. Bouché-Thomas 1945, p. 22-23


Voir aussi

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