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Arc cuprifère katangais

L'arc cuprifère katangais désigne un ensemble d'affleurements de cuivre au Katanga en République démocratique du Congo. Il fait partie de l'arc lufilien.

Situation géographique

L'Arc cuprifère katangais[1] est formĂ© de plus d'une centaine[2] d'affleurements cupro-cobaltifères ponctuels situĂ©s dans le Sud-Est du Katanga (RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo). Ces affleurements dĂ©limitent une ceinture convexe tournĂ©e vers le nord d'environ 300 km de long sur 60 km de large entre Kolwezi et Lubumbashi.

GĂ©ologie

Lors de la sĂ©paration des cratons du Kalahari et du Congo (env. 1 100 Ma), un bassin fut formĂ©. Une mer s'engouffra dans celui-ci, et des sĂ©diments provenant du continent commencèrent Ă  s'y accumuler formant les roches du Kalahari (CĂ©nozoĂŻque), du Katanguien (PrĂ©cambrien A) et du Kibarien (PrĂ©cambrien B). Le Katanguien est divisĂ© en trois groupes : le Roan, le Kundelungu infĂ©rieur (ou Nguba) et le Kundelungu supĂ©rieur (ou Kundelungu). C'est dans le Roan qu'on retrouve les anomalies mĂ©tallifères. Le Roan est constituĂ© de quatre sous-groupes :

  • le sous-groupe des RAT (roches argilo-talqueuses, grès et argilites dolomitiques)
  • le sous-groupe des Mines (roches carbonatĂ©es)
  • le sous-groupe Dipeta (roches grĂ©seuses siliceuses)
  • le sous-groupe Mwashya (roches carbonatĂ©es).

C'est après le dépôt de la série des Mines qu'une première minéralisation, sans doute hydrothermale[3] se produit et que des métaux tels le cuivre (principalement), le cobalt, le nickel… se déposent sous forme sulfurée dans ces roches hôtes. Différents événements tectoniques de l'orogenèse lufilienne donnent à l'arc sa forme particulière[4] et font rejaillir des blocs minéralisés du groupe des mines vers la surface[1].

Les collines cuprifères

La majorité des anomalies cupro-cobaltifères katangaises se présentent sous la forme caractéristique de collines cuprifères. Celles-ci émergent du plateau katangais et sont particulièrement remarquables par leur absence de végétation ligneuse.

Flore

Les collines cuprifères hébergent une flore tout à fait originale qui tolère des concentrations extrêmes en cuivre et/ou cobalt dans le substrat. Plus de 600 espèces l'ont colonisé dont une trentaine sont endémiques[5].

Exploitation du cuivre au Katanga

Les premières traces d'exploitation des réserves de cuivre katangaises remontent au XIVe siècle. Des vestiges de hauts-fourneaux de cette époque ont été retrouvés.

En 1906, les Européens s'étant rendu compte des richesses minières de la région fondent l'Union minière du Haut Katanga (UMHK). La première production date de 1911 et ne cesse d'augmenter.

En 1966, l'UMHK est nationalisĂ©e et devient la GĂ©camines. En 1986, la GĂ©camines produit 475 000 tonnes de cuivre.

1986 sera la dernière année de production régulière de la Gécamines, avant une période de déclin qui s'étendra jusqu'au début des années 2000.

Dans les années 2000, la Gécamines développe des partenariats d'exploitation avec des sociétés minières étrangères.

Références

  1. Armand François, L'extrémité occidentale de l'arc cuprifère shabien : étude géologique, Likasi (Zaïre), Gécamines,
  2. (en) R.S. Morrison, R. R. Brooks, R. D. Reeves, F. Malaisse, P. Horowitz, M. Aronson et G. R. Merriam, « The diverse chemical forms of heavy metals in tissues extracts of some metallophytes from Shaba province, Zaïre », Phytochemistry, no 20,‎ , p. 455-458.
  3. P. Duvigneaud, « La végétation du Katanga et de ses sols métallifères », Bull. Soc. Roy. Bot. Belg., vol. 91, no 2,‎ , p. 127-278 (lire en ligne).
  4. (en) A.B. Kampunzu et J. Cailteux, « Tectonic Evolution of the Lufilian Arc (Central Africa Copper Belt) During Neoproterozoic Pan African Orogenesis », Gondwana Research, vol. 2, no 3,‎ , p. 401-421 (DOI 10.1016/S1342-937X(05)70279-3).
  5. B. Leteinturier, Évaluation du potentiel phytocénotique des gisements cuprifères d’Afrique centro-australe en vue de la phytoremédiation de sites pollués par l’activité minière (Thèse de doctorat), Faculté des Sciences agronomiques de Gembloux, Belgique, , 361 p.
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