Annibal Camoux
Annibal Camoux (1638-1759) est un ancien soldat originaire de Marseille célèbre pour sa supposée exceptionnelle longévité[1]. Mais celle-ci est aujourd'hui contestée, n'étant étayée par aucune preuve.
Biographie
Il est né à la Turbie aux environs de Nice[2]. Il s'enrôle dans l'armée à l'âge de 12 ans et participe à la construction du fort Saint-Nicolas à Marseille en 1650[3]. Soldat au service du roi de France, il sert sur les galères du roi[2] en Méditerranée et prend sa retraite de l'armée qu'à l'âge de 60 ans[2]. Il devient ensuite laboureur[2] sur un petit terrain près du vallon d'Oriol, sur l'envers de Notre-Dame de la Garde[2]. Il attribuait sa vigueur malgré son âge, à son habitude de mâcher de la racine d'angelique[4]. Il proclamait avoir acquis sa connaissance des herbes avec le naturaliste Joseph Pitton de Tournefort[2] en 1681. Celui-ci, surpris par sa connaissance des herbes de Provence, l'a emmené dans son excursion dans les Pyrénées[2].
Camoux a atteint l'âge de 100 ans sans perdre de sa force. Louis XV a alors doublé sa pension[2]. En 1755 le Cardinal Belloy, évêque de Marseille, lui rendit visite.
Annibal Camoux serait mort en 1759 à Marseille, à l'âge supposé de 121 ans.
Représentations
Plusieurs artistes peignirent son portrait. L'homme à la besace de Françoise Duparc serait le portrait de ce fameux centenaire[5].
Claude Joseph Vernet le représenta en 1754 avec d'autres personnages[6] - [7] dans son tableau L’Entrée du Port de Marseille aujourd'hui exposé au musée du Louvre, l'une des quinze représentations des ports de mer français commandées par Louis XV et exécutés par Vernet entre 1754 et 1765.
Dans le livret du tableau lors de son exposition au Salon de 1755, on lisait : « 99. L’Entrée du Port de Marseille. Cette vûe est prise à mi-côte de la Montagne appelée Tête de More. On y voit le Fort S. Jean & la Citadelle Saint Nicolas qui défendent cette entrée. Ce Tableau offre les divers amusemens des habitans de cette ville. Sur le devant l’Auteur a peint le Portrait d’un homme qui a présentement cent dix-sept ans & qui jouit d’une bonne santé. »
Vernet s’est représenté sur le tableau, se retournant vers son épouse vêtue d’une robe jaune paille qui s'avance vers lui en lui présentant, plus à gauche et au second plan, Annibal Camoux.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Annibal Camoux » (voir la liste des auteurs).
- (en) Max Planck Institute for Demographic Research
- Mémoires, p. 84 et 85, par Académie des sciences, belles-lettres et arts de Marseille, publié 1858.
- Le Socrate Marseillois ou particularités instructives et intéressantes pour l'Humanité, au sujet du fameux Annibal Camoux, Marseille, J Mossy, 1773.
- (en) http://www.demogr.mpg.de/books/odense/6/03.htm
- Paul Masson (sous la direction de), Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 17 volumes parus de 1913 à 1937, tome IV, deuxième volume, p. 116
- http://galatea.univ-tlse2.fr/pictura/UtpicturaServeur/GenerateurNotice.php?numnotice=A4687
- G. Buti, O. Raveux et J.-M. Cuzin. Histoire de Marseille : Tome 2-De la Grande Peste aux défis du XXIe siècle. Editions du Signe, 2013 (ISBN 978-2-7468-2806-3), p. 8
Source
- Claude Camous, « 122 ans d'histoire(s) de Marseille » Annibal Camous, (1638-1759), Marseille, XVIIe siècle$XVIIIe siècle. Préface de Georges Bergoin, Secrétaire perpétuel de l'Académie de Marseille, Marseille, Comité du vieux Marseille, 2003, 2 vol. (183 p.)