Angareia
Une angareia (en grec byzantin ἀγγαρεία / angareía) (pluriel : angareiai) est dans l'Empire byzantin une corvée due à l'État, puis éventuellement au propriétaire du domaine en cas de dévolution des revenus fiscaux en sa faveur.
Selon Eustathe de Thessalonique, le terme serait d'origine perse. Il est en usage dans l'administration fiscale dès l'Empire romain[1].
Dans le cas des corvées privées, elle consiste souvent en douze ou quatorze jours de travail par an, et peut être utilisé pour le labour de la « réserve » domaniale.
Dans le cas des corvées d'État, elle est souvent utilisée pour le compte du service du Drome, sous la forme de diverses corvées spéciales telles que l'odostrôsia ou la kastroktisia, et désigne plus généralement toute forme de travail réquisitionné[2]. Ce service peut être racheté par le versement d'une somme en numéraire, selon le principe de l’adaeratio[3].
Bibliographie
- (en) Alexander Kazhdan (dir.), Oxford Dictionary of Byzantium, New York et Oxford, Oxford University Press, , 1re éd., 3 tom. (ISBN 978-0-19-504652-6 et 0-19-504652-8, LCCN 90023208), vol. 1, s. v. Angareia.
- Nicolas Oikonomidès, Fiscalité et exemption fiscale à Byzance (IXe-XIe s.) : Monographies 2, Athènes, Institut de Recherches Byzantines, (ISBN 960-7094-65-4), p. 105-107.
Notes et références
- (en) Alexander Kazhdan (dir.), Oxford Dictionary of Byzantium, t. 1, New York et Oxford, Oxford University Press, , 1re éd., 3 tom. (ISBN 978-0-19-504652-6 et 0-19-504652-8, LCCN 90023208), p. 97.
- Oikonomidès, 1996, p. 105.
- Oikonomidès, 1996, p. 106.