Angélique Paulet
Angélique Paulet, née vers 1591 ou 1592 et morte en 1650, est une précieuse, chanteuse et joueuse de luth française.
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Biographie
Angélique Paulet naît vers 1591 ou 1592[1]. Elle est la fille du financier Charles Paulet, un des secrétaires de la chambre du roi Henri IV[2]. Son grand-père est contrôleur général des finances en Languedoc sous les Valois[3].
Elle reçoit l'éducation la plus brillante[4]. Mlle de Scudéri, qui la fait figurer dans son roman, le Grand Cyrus, sous le nom d'Élise, la présente sous les traits les plus enchanteurs[4].
Elle est une des habituées du célèbre salon littéraire de Catherine de Vivonne, marquise de Rambouillet, où elle s'appelle « La Lionne rousse »[5] et « La belle Lionne », non seulement à cause de se cheveux un peu trop dorés peut-être, mais aussi à cause de ses grands yeux pleins d'ardeur, à cause de son air plein d'assurance et de fierté[4].
Elle paraît pour la première fois à la cour en 1609, dans une fête donnée par Henri IV en l'honneur de Charlotte-Marguerite de Montmorency, princesse de Condé[4]. Parmi les divertissements qu'on donne à la cour figure une comédie mêlée de chants, représentant les aventures d'Arion[4]. Le rôle d'Arion est confié à Mlle Paulet[4]. Lorsqu'elle apparaît montée sur son dauphin, elle provoque l'admiration universelle et « le roi en fut si transporté, dit Mlle de Scudéri, que, sans attendre la fin de la cérémonie, il fut l'embrasser[4]. ».
On lui prête une aventure avec le roi[3]. Selon Gédéon Tallemant des Réaux, Henri IV aurait été assassiné alors qu'il se rendait chez elle[3] - [6].
Angélique Paulet se produit souvent aux assemblées de la Chambre bleue en chantant et en jouant du luth.
Elle a pour maître de musique Pierre Guédron, chef de musique d'Henri IV et de Louis XIII[7].
Il existe une fable à son sujet selon laquelle des rossignols seraient mort de jalousie après l'avoir entendue chanter[8].
Elle refuse de se marier, perd ses parents et se trouve seule[4]. Dépouillée de la fortune de son père, elle n'obtient, qu'avec difficulté, qu'une petite partie[4].
Angélique Paulet meurt en 1650[9] - [4].
L'instrument de musique angélique, qui est apparu à Paris au XVIIe siècle, porte peut-être son nom[10].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Angélique Paulet » (voir la liste des auteurs).
- Cousin 1873, p. 283.
- Dumas 1866, p. 191.
- Rollin 2006, p. 349.
- Larousse 1874, p. 427.
- Aronson 1988, p. 137.
- Historiettes. Mademoiselle Paulet
- Cousin 1873, p. 289.
- Dumas 1866, p. 192.
- Chardon 1970, p. 169.
- Fontijn 2006, p. 218.
Annexes
Bibliographie
- Alexandre Dumas, Les grands hommes en robe de chambre, (lire en ligne).
- Victor Cousin, « Angélique Paulet », dans La société française au XVIIe siècle d'après le Grand Cyrus de Mlle de Scudéry, vol. 1, (lire en ligne), p. 282.
- Pierre Larousse, « Paulet (Angélique) », dans Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, vol. 12, (lire en ligne), p. 427.
- Henri Chardon, La vie de Rotrou mieux connue, (lire en ligne), p. 169.
- Nicole Aronson, Madame de Rambouillet ou la magicienne de la Chambre bleue, Paris, Fayard, , p. 137.
- Sophie Rollin, Le style de Vincent Voiture : une esthétique galante, (lire en ligne), p. 349.
- (en) Claire Fontijn, Desperate Measures : The Life and Music of Antonia Padoani Bembo, Oxford University Press, , 392 p. (lire en ligne), p. 218.
Liens externes
- Ressource relative au spectacle :
- (en) De Smet, Ingrid A. R. : Menippean Satire and the Republic of Letters, 1581-1655 (1996).