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Andreas I Ruckers

Andreas (I) Ruckers (Anvers, - Anvers, vers 1652) est un facteur de clavecins flamand actif à Anvers à la fin du XVIe siècle et pendant la première moitié du XVIIe siècle. On l'identifie aussi comme Andreas l'Ancien, pour le distinguer de son fils, Andreas le Jeune, qui reprit son atelier et poursuivit son activité. Il est le premier fils du fondateur de la célèbre famille Ruckers, Hans l'Ancien et continue l'activité de ce dernier comme son frère aîné Ioannes.

Andreas I Ruckers
Biographie
Naissance
Décès

Biographie

Andreas Ruckers est le second fils survivant de Hans Ruckers et de son épouse Naenken Knaeps, après l'aîné Ioannes. Probablement né en , il est baptisé dans la foi catholique à la cathédrale d'Anvers le . Formé par son père, tout comme son frère, il devient son apprenti et collaborateur jusqu'à sa mort, probablement en 1598.

Le , il épouse Catharina de Vries, qui est une belle-sœur du peintre Jacob Jordaens. Le couple aura sept enfants. Parmi ceux-ci, un fils, également prénommé Andreas adoptera la profession de facteurs de clavecins ; une fille, Anna, deviendra la seconde épouse d'un peintre de renom, spécialisé dans les natures mortes, Jan Davidszoon de Heem.

Après le mort de leur père, Andreas continue à collaborer pendant quelques années avec son frère Ioannes dans l'atelier familial; à cette époque, aucun des deux n'est encore admis à la Guilde de Saint-Luc. De 1604 subsiste de nos jours un muselaar portant sur son chapiteau leurs deux noms associés : "IOANNES ET ANDREAS RUCKERS FECERUNT" et muni d'une rosace encore marquée des initiales de leur père : "HR". C'est vers 1605 qu'Andreas semble commencer à signer ses propres instruments.

En 1608, les deux frères se séparent, Ioannes rachète à Andreas des parts dans l'affaire familiale et ce dernier va installer ailleurs son atelier et sa demeure. C'est, semble-t-il, cette même année qu'il commence à signer ses propres instruments, bien qu'on ne connaisse pas la date de son entrée dans la Guilde de Saint-Luc. En 1616 on sait qu'il est établi non loin du cimetière de la cathédrale et du marché aux chaussures (Schoenmarkt), à quelque 500 mètres de son frère. En 1644, il est installé dans le rue des tanneurs (Huidevetterstraat) donc tout près de la rue aux Juifs (Jodenstraat), berceau de la famille. De cette année date un clavecin marqué ANDREAS RUCKERS DEN OUDEN ME FECIT ANTVERPIAE (« Andreas l'Ancien m'a fait à Anvers ») indiquant peut-être que son fils Andreas (admis à la Guilde en 1637/1638) travaillait alors séparément. Avant cela, il est difficile de distinguer le travail du père et du fils, travaillant ensemble depuis la période d'apprentissage du fils (né en 1607) et portant tous deux le même prénom. Il est probable que les instruments construits postérieurement et simplement signés "Andreas Ruckers" sont l'ouvrage du fils.

Andreas l'Ancien Ă©tait peut-ĂŞtre encore actif dans la profession en 1651, et sa mort se situe Ă  une date inconnue entre 1651 et le .

Galerie de photos

  • Clavecin de 1618, Musikinstrumenten Museum, Berlin
    Clavecin de 1618, Musikinstrumenten Museum, Berlin
  • Clavecin de 1620, Musikinstrumenten Museum, Berlin
    Clavecin de 1620, Musikinstrumenten Museum, Berlin
  • Virginal (muselaar) de 1628, MusĂ©e des instruments de Musique, Bruxelles
    Virginal (muselaar) de 1628, Musée des instruments de Musique, Bruxelles
  • Clavecin de 1635, Museum fĂĽr Kunst und Gewerbe, Hambourg
    Clavecin de 1635, Museum fĂĽr Kunst und Gewerbe, Hambourg
  • Clavecin de 1644, Vleeshuis museum, Anvers
    Clavecin de 1644, Vleeshuis museum, Anvers
  • Clavecin de 1646, Vleeshuis museum, Anvers
    Clavecin de 1646, Vleeshuis museum, Anvers

Discographie

Bibliographie

  • (en) Raymond Russell, The harpsichord and clavichord : an introductory study, Londres, Faber and Faber, , 208+96, p. 43
  • (en) Donald H. Boalch, Makers of the harpsichord and clavichord 1440-1840, Oxford, Oxford University Press, , 2e Ă©d. (1re Ă©d. 1956), 225 p. (ISBN 0-19-816123-9), p. 129-147 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Edward L. Kottick et George Lucktenberg, Early Keyboard Instruments in European Museums, Bloomington & Indianapolis, Indiana University Press, , 276 p. (ISBN 0-253-33239-7, lire en ligne)
  • (en) Edward L. Kottick, A history of the harpsichord, Bloomington, Indiana University Press, , 1re Ă©d., 557 p. (ISBN 0-253-34166-3, lire en ligne), p. 104-121 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) George Grant O'Brien, Ruckers : A harpsichord and virginal building tradition, Cambridge, Cambridge University Press, (1re Ă©d. 1990), 346 p. (ISBN 978-0-521-06682-2 et 0-521-06682-4) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Igor Kipnis, The Harpsichord and Clavicord : an encyclopedia, New York, Routledge, coll. « Encyclopedia of Keyboard Instruments », , 548 p. (ISBN 978-1-138-79145-9), p. 411-417 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (de) Gesine Haase et Dieter Krickeberg (prĂ©f. Dagmar Droysen-Reber, ill. Horst Rase), Tasteninstrumente des Museums : Kielklaviere : Clavichorde : Hammerklaviere, Berlin, Staatliches Institut fĂĽr Musikforschung Preussischer Kulturbesitz, , 120 p. (ISBN 978-3-922378-03-7), p. 28-31
  • (en) Mark Kroll et al., The Cambridge companion to the harpsichord, Cambridge, Cambridge University Press, coll. « Cambridge Companions to Music », , 388 p. (ISBN 978-1-316-60970-5).

Articles connexes

Quelques instruments de Andreas Ruckers

Autres

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