André Boyer (résistant)
André Jacques Gaspard Boyer, né le à Marseille et mort en déportation le à la prison de Nordhausen (Allemagne) est un résistant français, Compagnon de la Libération. Il fut le chef du réseau Brutus, réseau de renseignement qu'il avait constitué et qu'il dirigea jusqu'à son arrestation en .
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(à 36 ans) Nordhausen |
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Biographie
Avant la guerre
Il est né dans une famille marseillaise, fils d'un médecin. Il suit ses études secondaires à l'École de Provence, collège jésuite de la ville. André Boyer obtient une licence en Droit et une licence de Lettres et devient avocat, à l'âge de 21 ans.
Inscrit au Barreau de Marseille, il y ouvre en 1931 son premier cabinet comme l'un de ses confrères, Gaston Defferre, devenu son ami depuis le stage du barreau qu'ils ont fait ensemble.
Il épouse Suzanne Garsin le 14 décembre 1938. Ils auront deux enfants : un fils en 1939, Bernard, et une fille en 1944, Catherine[1].
Seconde Guerre mondiale
En 1939, il s'engage pour la durée de la guerre. En , aspirant à l'École de cavalerie de Saumur, il est cité à l'ordre du régiment pour la défense du pont de Gennes sur la Loire avec les Cadets de Saumur. Son courage lui vaut la Croix de guerre.
Dans la nuit du 3 au 4 avril 1945, les bombardements stratégiques alliés détruisent une grande partie de la ville allemande de Nordhausen. André Boyer, qui se trouve alors dans la prison de Nordhausen, profite du chaos ambiant pour tenter de s'évader en compagnie de Jacques Poupault et Jacques Brunschwig-Bordier. Cependant, à peine sortie de l'enceinte de la prison, il est tué par l'éclatement d'une bombe. En l'absence de corps, son décès, à l'âge de 36 ans, ne sera officiellement reconnu qu'en mars 1946[2].
Décorations
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 20 janvier 1946
- Croix de guerre 1939-1945 avec deux palmes
- Médaille de la Résistance française avec rosette par décret du 14 juin 1946[3]
- Ordre de l'Empire britannique à titre militaire en 1946 (Royaume-Uni)
Notes et références
- Vladimir Trouplin, Marion Mathey-Defosse et Jean-Louis Perquin, Les compagnons de l'ombre : les services spéciaux français face à l'histoire, 1940-1945, Histoire et Collections, (ISBN 979-10-380-1061-1, OCLC 1241688911, lire en ligne), p. 191
- « André BOYER », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
- « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )