André Antonin
André Gabriel Antonin est un poète français, né à Alès le , mort dans la même ville le [1].
Naissance | |
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Décès |
(à 63 ans) Alès |
Nom de naissance |
André Gabriel Antonin |
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Fratrie |
Biographie
En , alors qu'André Antonin n'est âgé que de quatre mois, son père est abattu au cours des premiers combats dans la Meuse.
Après avoir intégré l’école normale de Nîmes, il s’installe en région parisienne et poursuit des études parallèles d’Histoire et de Lettres au sein de l'université de la Sorbonne. Professeur de lettres au lycée d'Arsonval de Saint-Maur-des-Fossés, il achève sa carrière au lycée d’Alès, ville où il s’installe définitivement en 1967. Il reprend alors le travail d’écriture, amorcé dans sa jeunesse. Plus de trente années séparent, en effet, La Rose antérieure publiée en 1939, saluée par la critique, notamment Léo Larguier et Pluriel du temps, son premier recueil de maturité, paru en 1970 aux éditions Saint-Germain-des-Prés.
André Antonin a publié tous ses recueils de poésie chez l’éditeur et poète Guy Chambelland qu’il côtoyait fréquemment dans le Gard. Il a collaboré aux principales revues poétiques de son temps.
Il était président de la Société mycologique d’Alès et entretenait une correspondance avec des scientifiques.
Il était le frère du peintre René Aberlenc (1920-1971).
Extraits
Étranger à soi-même (extrait)
Moi mon visage mes contradictions
encore que je puisse ĂŞtre
n’importe qui
tout ce qui me reste en lambeaux
ma vie plus riche de doutes que de certitudes
la pauvre hélas qui mendie
les rayons de son spectre
Et bien qu’à chaque pas je bute contre moi-même
le jour éclaire mes yeux d’un incendie immémorial
Confondant mes juges
je réussis toujours à sauver mes os
de la liquéfaction de la devanture
Je cours Ă ma rencontre
À travers cœur je coupe
mais si vite qu’on ne me voit pas bouger
A. Antonin, Derniers poèmes, 1978
Lavoir
laisse aux dépliants du soir
l’ombre entr’ouverte
Laisse Ă sa fuite
le cœur débile
Ă la fontaine
le soin de couler
aux miroirs
les bouquets Ă corrompre
à sa fumée
le sommeil immobile
La vie est courte
Toute de tendresse
Laisse Ă la vie
Le temps de plonger
Dans sa bonne lessive
Et d’étendre à l’aube
l’image de notre bonheur
A. Antonin, Jour sans merci, 1976
Publications
Recueils poétiques
- La Rose antérieure, Editions La Presse à Bras, 1939, dessins à la plume de René Aberlenc.
- Pluriel du temps, Editions Saint-Germain-des-Prés, 1970, gravure de Jean Carton.
- La Mort fond au matin, Editions Chambelland, 1973, lithographie de Paul Collomb.
- Jour sans merci, Editions Chambelland, 1976, lithographie de Guy Bardone.
- Derniers poèmes, Editions La Coïncidence, 1978, (posthume).
Dans les revues
- Profil poétique des Pays latins, no 20 (1971), Nice.
- BĂ©telgeuse, XXIII (1972), XXIX (1974), XXXII (1975).
- Marginales, nos 146, 147 (1972).
- Le Puits de l’Ermite, no 23 (1974).
- Solaire, no 9 (1975).
- Le Pont de l’Epée, tome 55 (1976).
Et dans : Sud, Le Journal des poètes (Bruxelles), Multiples, Parallèles, L’Envers et l'Endroit, Evohé, Points et Contrepoints…