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André-Toussaint Marquezy

André-Toussaint Marquezy, également orthographié Marquezi, né le à Toulon, mort le à Toulon, est un révolutionnaire français.

André-Toussaint Marquezy
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  74 ans)
Toulon
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de

Riche propriétaire, il embrasse les principes de la Révolution et, au moment de l'organisation des municipalités, devient commissaire près l'administration municipale de Toulon.

Membre de sociétés patriotiques, il s'oppose aux insurrections fédéralistes, qui voient l'entrée des Anglais dans la ville.

Élu le 23 germinal an VI () député du Var au Conseil des Cinq-Cents, il siège parmi les députés de la gauche avancée et crée, avec Antonelle et l'imprimeur René Vatar le Journal des Hommes libres, dans lequel il attaque aussi bien les royalistes que le Directoire.

Lors d'une rencontre, il critique sur ses mœurs et sa vie privée Barras, qui, pour se venger, le fait dénoncer comme parent d'émigré et envoie à Toulon chercher des pièces à l'appui de sa dénonciation, afin de le faire chasser du Corps législatif. Mais il échoue, Marquezy ayant été constamment fonctionnaire public de 1793 à 1798, ce qui aurait été en contradiction avec la loi du 4 brumaire an IV ().

En 1799, Marquezy tente d'obtenir la formation d'une commission chargĂ©e de dresser l'acte d'accusation de l'ex-ministre SchĂ©rer, parent et protĂ©gĂ© du Directeur Reubell, et demande que cette commission soit chargĂ©e de poursuivre « traĂ®tres » et les « dilapidateurs », visant des gĂ©nĂ©raux et des Directeurs. Après le coup d'État du 30 prairial an VII (18 juin 1799), il dĂ©nonce une prochaine « explosion royaliste Â» en aoĂ»t et obtient, le 26, la formation d'une commission chargĂ©e de prĂ©senter un rapport sur les Ă©migrĂ©s saisis dans les territoires occupĂ©es par la France. Le 14 septembre, devant les pĂ©rils intĂ©rieurs (dans le Sud-Ouest et l'Ouest) et extĂ©rieurs, il demande que la patrie soit dĂ©clarĂ©e en danger.

Hostile au coup d'État du 18 brumaire, contre lequel il proteste énergiquement lors de la séance extraordinaire du 19 au château de Saint-Cloud, il est arrêté, exclu de l'assemblée par le gouvernement consulaire et mis sur une liste de déportation, finalement abandonnée.

Après l'attentat de la rue Saint-Nicaise, il est compris sur la liste de proscription du 15 nivôse an IX () et condamné à la déportation. Toutefois, il échappe aux poursuites et parvient à passer à l'étranger.

Rentré en France à la Restauration, il n'est pas inquiété et abandonne toute vie publique jusqu'à sa mort, à l'âge de 74 ans.

Sources

  • Ressource relative Ă  la vie publique :
  • « AndrĂ©-Toussaint Marquezy », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition], tome 4, de Marmottan Ă  Martin, p. 281
  • Biographie universelle, ancienne et moderne, ou Histoire, par ordre alphabĂ©tique, de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs Ă©crits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, Paris, Louis-Gabriel Michaud, 1843, tome 73, p. 199-200
  • AmĂ©dĂ©e Gabourd, Histoire de la RĂ©volution et de l'Empire : Consulat, Paris, Victor Lecoffre, 1863, tome 1, p. 411-412
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